Les freins constituent la première barrière de sécurité qui sépare la moto et son conducteur de toute personne ou de tout véhicule susceptibles de croiser leur route. Ils doivent toujours être en bonne et due forme pour que les risques d’accidents soient minimes. Ces plaquettes de frein sont à contrôler régulièrement et à remplacer si besoin est.
Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que l’engin ne va pas toujours rester avec ses freins d’origine. Il va falloir les changer à un moment donné et c’est la raison pour laquelle le présent guide a été établi. Il a pour but d’aider tous motards à opérer un bon choix de plaquettes de frein pour garantir, le plus longtemps possible, sa sécurité et celle de son entourage.
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Comment savoir que les plaquettes de frein doivent être remplacées ?
Les freins fonctionnent comme suit : lorsque le conducteur appuie sur l’étrier (les deux, gauche et droite), la garniture des plaquettes entrent en friction avec le disque et ralentit l’engin jusqu’à son arrêt. Puisqu’il s’agit d’un jeu de pression, l’usure des freins dépend donc fortement de la conduite du motard et de l’usage de l’appareil. Ce qui rend difficile la détermination du moment exact auquel un remplacement devient impératif.
Toutefois, il existe des signes avant-coureurs permettant de prendre connaissance de l’inefficacité des freins.
Le premier, plus classique, c’est la sensation de vibration que le conducteur ressent lorsqu’il accélère et la constatation d’une perte de niveau de garnitures.
Le second, c’est le fait qu’il faut appuyer longtemps sur les commandes avant qu’il y ait réponse favorable des freins, alors qu’en temps normal, une petite pression doit suffire pour le faire : on parle de perte de sensibilité des freins.
Le troisième et dernier indice, c’est lorsque on commence à sentir une odeur de brûlé ou lorsque le freinage commence à produire des bruits désagréables.
Quels sont les différents types de plaquettes de frein ?
On peut distinguer trois (03) sortes de plaquettes de frein :
Les plaquettes organiques
Ce sont les plaquettes traditionnelles, elles sont conçues à base de fibres aramides (le kevlar) et de graphite. Elles usent moins le disque de frein que les plaquettes en métal, mais leur résistance à la température et à l’usure est moindre. C’est pourquoi elles sont plus recommandées pour un usage urbain, c'est-à-dire qui ne nécessite pas beaucoup de freinage. C’est le cas des scooters ou des motos faiblement et moyennement cylindrées.
Les plaquettes en semi-métal
Fabriquées à base d’un composé semi organique et semi métallique, elles constituent un intermédiaire entre les plaquettes organiques et les plaquettes en métal, que ce soit en termes de performance ou en termes de prix. Elles résistent bien à l’usure et peuvent supporter une température plus élevée que celle tolérée par les plaquettes organiques. Elles sont bien adaptées pour les deux-roues à usage mixte (semi-sportif), et donc, elles conviennent pour toutes les cylindrées hors circuit.
Les plaquettes sintérisées ou en métal fritté
Ce sont les plus performantes et les plus onéreuses de toutes. Elles sont obtenues à partir du frittage d’un composé de métal et de graphite et peuvent résister à une température pouvant aller jusqu’à 600 °C. Elles sont destinées pour les usages intensifs, ce qui est le cas des gros cylindrés sportifs.
Comment choisir ses plaquettes de frein ?
Le choix des plaquettes de freins ne se fait pas au hasard, il doit tenir compte de plusieurs critères à savoir :
o La nature des disques de frein : tous les deux-roues ne disposent pas d’un même disque de frein, certains peuvent être en acier, en inox ou en fonte selon le cas. Donc, il faut bien se renseigner avant d’acheter telles ou telles plaquettes de freins, car le matériau qui les constitue peut user les disques beaucoup plus vite que normal.
o La durabilité : cette variable correspond à l’épaisseur et au matériau constitutif de la garniture des plaquettes. L’organique est toujours moins durable que le métal et les plaquettes épaisses disposent d’une meilleure longévité que les plaquettes fines. Toutefois, le métal peut facilement user le disque et plus il y a d’épaisseur, plus il faudra appuyer fort pour avoir des résultats.
o La performance : les plaquettes doivent correspondre à l’usage fait de l’engin. Il faut savoir qu’elles ne sont au maximum de leur efficacité que lorsqu’elles sont chauffées à leur température de fonctionnement. Ainsi, pour un usage quotidien, routier ou simple déplacement en ville, les plaquettes sintérisées ne seront pas plus efficaces que les plaquettes en semi-métal.
o Le type de conduite : ce facteur fait référence à la qualité des plaquettes. En conduisant comme une brute (rouler rapidement et freiner à la dernière minute), les freins peuvent fléchir plus vite. Donc, si on a conscience qu’on a une conduite assez brutale, il faut porter plus d’attention à la qualité des freins et non pas choisir ceux qui sont présentés en premier.
o La marque : il faut toujours privilégier les marques les plus connues dans le domaine, car ce sont celles qui présentent le moins de risque d’inefficacité.
Le dernier conseil qu’on peut donner, c’est de bien respecter toutes les étapes de montage et de démontage de plaquettes au moment de leur installation pour éviter les éventuels dysfonctionnements. Si on hésite, il vaut mieux consulter un professionnel.