Comme la voiture, la moto doit faire l’objet d’un entretien régulier non seulement pour préserver sa longévité, mais aussi pour des raisons de sécurité. En effet, une moto non-révisée peut constituer un réel danger pour son conducteur et son entourage.
Ainsi, il ne faut pas se contenter des révisions obligatoires (1 ou 2 fois par an) préconisées par les constructeurs dans le manuel d’entretien de l’engin, il faut effectuer un contrôle autant que possible. Si on n’a pas les moyens de consulter un professionnel à chaque fois, on est tenu de le faire soi-même. C’est la raison pour laquelle il est essentiel pour tout motard de connaître les bases de la révision d’un deux-roues.
Comment réviser sa moto soi-même ? Ces quelques conseils vous aideront à réussir votre entreprise.
Quels sont les éléments à réviser ?
Les organes de la moto devant être contrôlés, au minimum tous les mois, sont les suivant :
- Le corps de l’engin : tout l’extérieur de la moto, que ce soit la carrosserie ou toute autre partie en contact avec le milieu externe, doit être entretenu pour préserver la durabilité de l’appareil. En procédant ainsi, on évite le risque que l’humidité et les salissures ne pénètrent à l’intérieur et n’abîment les pièces.
- Le moteur : sa propreté ainsi que tous les éléments contribuant à son bon fonctionnement doivent être révisés pour éviter sa surchauffe et les éventuels problèmes de panne en cours d’utilisation.
- Les bougies : sans elles, la moto ne peut pas démarrer donc elles doivent être examinées, nettoyées et remplacées en cas de besoin ou de mal-fonctionnement.
- Les plaquettes et disques de frein : c’est la première barrière de sécurité qui sépare la moto et son conducteur avec le monde, s’ils ne sont pas fonctionnels, beaucoup d’accidents peuvent survenir.
- La batterie : elle fournit à la moto le courant nécessaire pour son démarrage et son allumage. Si elle présente des dysfonctionnements, l’engin ne peut pas aller bien loin. Il peut très bien démarrer, moyennant quelques difficultés, mais il peut s’arrêter à tout moment.
- Le filtre à air : le moteur, pour bien fonctionner, a besoin d’être aéré. Or, il ne peut pas être mis en contact direct avec l’air brut pour éviter que les impuretés contenues dedans n’entravent son bon fonctionnement. C’est la raison pour laquelle un filtre à air a été placé devant sa bouche d’admission d’air. Si cet écran n’assure pas son rôle à la perfection, le moteur s’usera beaucoup plus vite que normal.
- La chaîne : elle permet de transmettre la puissance de la moto de la roue avant vers la roue arrière, si elle n’est pas correctement entretenue, la roue arrière risque de se bloquer.
Quels sont les entretiens de base devant être réalisés ?
Il n’est pas évident de s’occuper soi-même de ses deux-roues, pourtant, il faudrait bien le faire à un moment ou à un autre. Pour s’en sortir, on peut soit lire des manuels d’entretien de moto, soit consulter l’avis d’un mécanicien professionnel et apprendre de ses expériences. Toutefois, pour faciliter la tâche des jeunes motards, on va exposer le plus simplement possible les principes de base de l’entretien d’un deux-roues.
Entretien de la carrosserie
L’entretien de la carrosserie consiste en son nettoyage et sa lustration. Le premier se fait au moyen d’un shampoing spécialisé, et le second, à l’aide d’un produit lustrant. Tous deux sont accessibles au niveau des supermarchés ou auprès d’un garagiste. Avant le commencement de l’opération, il est conseillé d’envelopper le moteur et l’échappement dans un sac plastique pour éviter de les mouiller. Le lavage doit se faire progressivement (la moto ne doit pas être aspergée d’eau) et avec une éponge douce afin d’éviter tous risques de raies. Il faut bien s’assurer que tout le savon a été rincé avant d’essuyer l’engin avec un chiffon propre. Après cela, on peut procéder à sa lustration et à celle des chromes. On applique un peu de lustrant sur les éléments concernés et on enduit le tout d’une cire de protection pour maintenir l’appareil en l’état jusqu’au prochain nettoyage.
Entretien du moteur
Cette étape se divise en trois parties. Premièrement, il faut remplacer le liquide de refroidissement pour protéger le moteur du gel ou de la corrosion et pour empêcher les freins de se gripper. Deuxièmement, il faut faire une vidange (remplacer l’huile moteur) et ajuster le niveau de l’huile moteur pour s’assurer qu’elle remplisse bien son rôle de lubrificateur. Cela phase-là s’accompagne souvent d’un nettoyage ou d’un remplacement du filtre à air dont le principe diffère selon sa nature. S’il est en papier, il faut le remplacer et s’il est en mousse, il faut le nettoyer avec du white spirit. Pour finir, il faut ajuster la poussée du jeu de soupape pour éviter d’en abîmer les commandes.
Réglage des freins
Les freins sont à surveiller de près. Leur utilisation requiert une certaine prudence, il ne faut pas trop les forcer pour ne pas qu’ils s’usent rapidement. S’ils commencent à mettre beaucoup de temps à répondre lorsqu’on appuie dessus, il faut les régler rapidement ou les remplacer dans le cas échéant.
Entretien de la chaîne
Il faut la nettoyer et bien la graisser pour ne pas qu’il y ait de tension et pour que puissance de l’engin soit bien répartie dans son corps. En cas de dysfonctionnement, il est plutôt conseillé de la remplacer au lieu de la faire réparer.
Examen des bougies
En ce qui concerne les bougies, il faut se référer aux recommandations du constructeur dans le manuel d’entretien. Le kilométrage à partir duquel il faudrait envisager le remplacement des bougies y est indiqué.
Entretien de la batterie
Pour maintenir la batterie en l’état, il faut la charger au secteur de temps à autre, la protéger du froid (en couvrant l’engin avec une couverture par exemple) et en y ajoutant de l’eau distillée régulièrement. Pendant l’hiver, la moto est rarement utilisée puisqu’il fait froid. Si tel est le cas, il faut la remiser : ne pas la laisser à l’extérieur au contact de l’air, bien la nettoyer, faire en sorte que son réservoir soit plein, enlever la chaîne et débrancher la batterie.