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Il y a 25 ans Plogoff


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Nucléaire : 25 ans après, Plogoff ne regrette rien

Les opposants avaient « rendez-vous » tous les soirs avec les CRS à proximité des fameuses mairies annexes ouvertes pour l'enquête d'utilité publique.Archives Ouest-France

Il y a 25 ans était ouverte à Plogoff, l'enquête d'utilité publique sur l'installation de la centrale atomique. Apothéose de la rébellion. 25 ans plus tard, il n'y a pas grand monde, ici, pour regretter cette centrale. L'environnement a été préservé. La pointe du Raz réhabilitée, permet de jouer à fond la carte du tourisme, principal atout économique du secteur.
Les morceaux de bois tombent, les uns après les autres, au gré des tempêtes. Sur le mur de l'ancienne bergerie, devenue un centre équestre, la municipalité de Plogoff, propriétaire des lieux, souhaite conserver les derniers vestiges des fresques antinucléaires. « C'était censé représenter la fission de l'atome qui se transforme en oiseau », indique Joseph Penfornis, le responsable du centre équestre.

Le lieu a valeur de symbole, c'est ici même qu'EDF a souhaité implanter, il y a 25 ans, une centrale nucléaire, sur cette lande sauvage, battue par les vents et les embruns. Ici que se sont cristallisés toutes les batailles et les espoirs nés de cette formidable levée de boucliers à l'extrémité du Finistère.

Porteur d'espoirs

Dans ce bout du bout du monde rétif et rebelle. C'est, en effet, autour de la bergerie qu'est né le projet de maison autonome. Autonome énergétiquement. Celle-ci devait être financée par les ventes des parts du Groupement foncier agricole (GFA) qui rendait chaque opposant à la centrale propriétaire de petits bouts de terrains, histoire d'empêcher tout rachat par EDF.

C'est le combat de l'association « Plogoff alternative ». « À côté du refus du nucléaire, Plogoff mettait en avant les énergies renouvelables qui en étaient à leurs balbutiements. Le problème, c'est que 25 ans après elles en sont toujours au même stade », déplore amèrement Bernard Le Gall, le président de la communauté de communes du Cap-Sizun.

Alors âgé de 20 ans, il était de cette belle aventure, prenant la tête, à la fac, d'un comité antinucléaire. « Combat avant-gardiste, Plogoff était porteur d'espoir. Une éolienne avait été installée à la bergerie, des réunions d'information sur le solaire, la biomasse avaient lieu. Aujourd'hui, je pense que le Cap-Sizun peut encore être un champ d'expérimentation à ces énergies renouvelables. »

N'est-ce pas à Goulien qu'a vu le jour la première ferme éolienne de Bretagne. C'est aussi au large du Cap-Sizun que la société quimpéroise Hydrohélix envisage d'installer sa première centrale expérimentale. « Manque juste la volonté politique. Alors qu'on sait que les énergies renouvelables pourraient créer 3 000 emplois en Bretagne. Il y a quinze ans, la France n'a pas cru à l'éolien, aujourd'hui toute la technologie vient du Danemark où 15 000 emplois ont été créés. On est en train, une nouvelle fois de rater le train », prévient Bernard Le Gall. Il en est du respect des accords de Kyoto, de la parole donnée mais surtout des générations à venir.

Aujourd'hui en charge des affaires économiques de ce territoire fragile, il ne regrette pas l'afflux de capitaux et les équipements qu'aurait suscités le nucléaire. « Une centrale a une durée de vie limitée. C'est l'inverse même du développement durable. Aujourd'hui, celle-ci serait en fin de vie. Mais qu'était-il prévu après ? Si l'on s'en tient à une vision strictement économique des choses, il valait aussi bien tenter le pari des énergies renouvelables. »

800 000 visiteurs

Ce sont sans doute les seuls regrets de l'après-Plogoff. Même s'il existe certainement des nostalgiques à l'égard de ce projet atomique mort-né. Ceux-ci auraient beau jeu de mettre en avant une économie en difficulté, une population vieillissante. Les maisons à vendre sont nombreuses, quand elles ne sont pas en ruine.

Malgré tout, le bourg affiche un certain dynamisme. Il reste quelques commerces, trois agences bancaires, touristes oblige, un médecin, une infirmière un bureau de poste et une école dans le bourg. « Plogoff est un petit pôle qui draine les populations des communes voisines de Primelin et Cléden », se targue Jean Vichon, le maire de Plogoff.

Certes l'école privée a fermé ses portes, mais il reste l'école publique et un petit marché anime la commune chaque vendredi. Enfin, fierté locale, la maison du site de la pointe du Raz emploie une dizaine de personnes.

Autre motif de satisfaction, une biscuiterie est venue s'installer sur la route de la pointe pour profiter des 800 000 visiteurs annuels. « C'est une très belle réalisation avec une dizaine d'emplois à la clé, preuve qu'une activité économique est viable, avec une forte valeur ajoutée », ajoute Jean Vichon, qui espère que d'autres entrepreneurs prendront exemple, attirés par les sirènes de cette manne touristique.

En attendant, les acteurs économiques, ce sont plutôt les retraités qui viennent s'installer à Plogoff. L'an passé les permis de construire ont doublé. « Les gens cherchent des terrains constructibles. Et ce ne sont pas que des seniors. » Pour preuve, des logements sociaux vont sortir de terre. Néanmoins, « le prix de l'immobilier ou des terrains reste très élevé, empêchant les jeunes de s'installer », témoigne la patronne de la pizzeria Ty Forn.

Revenue récemment au pays, elle n'a pas été rebutée par ceux qui lui prédisaient un échec. « On a l'impression que tout ce qui est nouveau gêne. » N'était-ce pas aussi l'un des moteurs du refus de la centrale. La réaction épidermique des Plogoffistes à ce projet parisien, imposé sans concertation, ressemblait, pour certains, à la préservation d'un pré carré plus qu'à du militantisme environnemental. « Les gens ont eu peur de ce bouleversement énorme, de ces 2 000 ouvriers nécessaires au chantier », explique Jean Vichon. 25 ans plus tard, c'est un peu le même genre de sentiment qui animent les opposants au Parc marin d'Iroise.

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Il faut reconnaitre que dans les esprits il y a eu un "avant" et un "après" Plogoff.
Une opportunité pour certains de faire valoir certaines idées mais avant tout un moteur de réunification d'une région et une prise de conscience. On ne faisait pas tout et n'importe quoi, n'importe ou et n'importe comment. Depuis...
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Une sacrée époque dont je m'en souviens encore tres bien : je passais a l'époque le bac et sèchais les cours pour monter les barricades du matin avant la venue des CRS qui était stationné a pont croix au "petit séminaire". tout ces manquements aux cours on fait que je sois viré du lycée et que je passe mon bac en candidat libre. Je l'ai réussi quand même et en plus mon dans l'enseignement sup ou j'en suis sorti dans l'état ou vous me verrez quand vous me rencontrerez. Mais cela ne fut pas mauvais pour tout le monde car pas mal de monde (de plogoff) ont quand même trouvé du boulot a EDF (pendant les emeutes - fallait bien amadouer la population locale)... comme quoi...
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