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Gaffe à nos miches !

D’après l’administration pénitentiaire, le nombre de personnes écrouées en France aurait augmenté de 6 % en 2007. Une augmentation due, dans une très large majorité des cas, à la progression des condamnations à des courtes peines pour des infractions routières.

Sur 64 000 personnes écrouées l’an passé dans notre pays, environ 3 800 l’ont donc été pour avoir commis de graves infractions routières. Autant l’avouer, ces chiffres m’ont plutôt mis mal à l’aise. Pourquoi ? Simplement parce que je me dis que la rédaction de MR, avec moins de bol, aurait pu prendre une part active dans l’augmentation de ce pourcentage… Simplement car parmi les différentes causes, il suffit en théorie de deux excès de vitesse de plus de 50 km/h pour être envoyé en geôle. Et quand on parcourt la France en long, en large et en travers, non seulement la quasi-totalité des emplacements de radars nous sont inconnus, mais de plus, aucune de nos motos d’essais n’est équipée de GPS nous alertant d’un « bip » retentissant de la rencontre imminente avec une traîtresse boîte à images. Non, nous, on continue de rouler à l’ancienne, au jugé, à l’instinct. On évalue, on dessine, on devine... Mais on s’expose. Ça ne veut surtout pas dire que l’on mérite le titre de « bande de décérébrés » uniquement assoiffés de vitesse, se permettant de faire tout et n’importe quoi. Ça signifie qu’effectivement, au cours d’un essai, sur une route magnifiquement revêtue, parfaitement sculptée et totalement dégagée, il nous est arrivé de largement dépasser les 90 km/h, comme d’oublier les 110 km/h d’une double voie quasi déserte, ou d’ignorer les 130 km/h d’une autoroute rectiligne par un joli matin de semaine, nous excusant à la limite d’avoir tiré de leur méditation contemplative quelques vaches ruminant le long de ce ruban de bitume monotone. Par ces actes pourtant, et selon la loi, chacun de nous risquerait d’abandonner son beau cuir jaune et noir aux couleurs maison pour un costume rayé, certes tissé dans les mêmes tons, mais terriblement plus triste et annonciateur de lendemains qui déchantent. Difficile d’arriver à imaginer que l’on puisse, pour de vrai, se retrouver derrière les barreaux pour deux excès de vitesse, même si la loi (qui se veut générale et impersonnelle et, à ce titre, ne prendra jamais la peine de faire la différence entre les spécificités d’une moto et celle d’une voiture) les qualifie de « grands ». Qui de ceux qui liront ce texte pourront se dire : « Moi, ça ne me concerne pas » ? Peu, assurément. Alors les gars, gaffe à nos miches, d’autant que le dernier CISR (Comité interministériel de la sécurité routière) a décidé que le récidiviste verra dorénavant son véhicule « confisqué » (confisqué = vendu !). On n’aura même plus de moyen de transport pour espérer reprendre, en sortant de prison, le travail perdu en y entrant… ..........je fais de la track je vais faire Mecaglisse et Mirabel