pourquoi j'aime ni l'eau minérale ni les GPS

xtian · le 10 août 2009

notre ami phil nous avait demandé d'organiser un week-end pour "tester" son nouveau top-case et la sa nouvelle copine.... on avait beau se moquer de lui en disant qu'ils auraient 100 fois le temps de se disputer entre-temps, j'ai malgré tout bidouillé 3 jours pas trop loin, l'occasion d'encourager ma madame à faire un peu de moto (elle m'accorde un week-end par an en moyenne) et de tester le coussin "airHawk" que je lui avait acheté pour l'occasion.

Bref, vendredi, nous sommes parti à 3 (puisqu'ils se sont disputés entre-temps comme prévu). la difficulté était de trouver des routes sympas, pas trop loin et un hôtel bon marcher dans un coin pas trop isolé, histoire de pouvoir se changer le soir et sortir prendre un verre.
Ce fut Contrexeville.
450km depuis Bruxelles, en longeant la meuse par Dinant, Givet, monthermé, charlevilles-mezière, verdun, bar le duc et neufchateau. J'ai fait le roadbook avec une carte michelin, en essayant de pointer autant de routes "vertes" que possible, et j'affine avec google map, ensuite je note les étapes en une liste que je cale sur la sacoche de réservoir.
450km n'est pas énorme pour nous mais un peu long pour nos passagères moins enthousiastes donc j'ai essayé que ça reste roulant, avec juste un poil d'autoroute pour sortir de Bruxelles et contourner charleville-mezière. en partant à 9h, on a rejoint l'hôtel vers 17h sans soucis. faut dire qu'on a un peu ouvert sur la fin parce qu'on était entouré de gros nuages noirs qui crachaient des éclairs sur les collines environnantes, mais on est restés secs ! preque toujours sur de chouettes routes sinueuses et désertes avec très peu de passage de villes et villages. le pied. vive la france.

je ne mentionne pas le nom de l'hôtel à contrexeville qui était juste correcte mais jamais agréable. le soir on a été faire le tour de contrexeville mais on a un peu déchanté. 3 bars, 2 fontaines et basta.
Et pas tellement plus de fun au bar de l'hôtel (où on a passé le plus clair de notre temps à chercher le barman).

samedi, ayant déjà fait le tour de contrexeville la veille, on part pour plombière. la route est géniale, déserte, boisée, viroleuse et noyée dans le brouillard. pas tellement plus d'animation à Plombière, on visite les (très beaux) monuments et on taille le bout de gras avec un anglais en scooter peugeot... il fait très chaud mais toujours sec même si le tonnerre gronde. dans l'après midi, on a quelques goutes en arrivant à Remiremont pour le thé de 16 heures. c'est là qu'on aurait du loger bien sur, tellement plus d'animation, enfin du monde dans les rues ! mais ça aurait allongé le trajet.
le ciel est de plus en plus menaçant, mais on reprend la route. après quelques kilomètres on percute un vrai mur de pluie, on se jette sur le coté pour enfiler les tenues de pluie. mais mouillé pour mouillé, autant repartir que de rester là comme des andouilles sur le bord de la route. ce sont des orages très localisé, d'un village à l'autre, c'est soit le déluge, soit les gens lavent leur voiture cloppe au bec comme si de rien n'était, et 2 virages plus loin, re-déluge. heureusement on est bien équipé. on fait un arrêt sous un arrêt de bus qui fait bien rire les locaux qui passent par là, puis on décide de repartir, entre crachin et pluie torrentielle.
soirée un peu morne à Contrex car la pluie de faiblit pas de la soirée et les animations sont pour le moins limitées.

retour dimanche après un petit déjeuner bofbof.
J'ai prévu une petite boucle par verdun et retour en belgique par bouillon.
j'hésite à prendre de l'essence à neufchateau mais après 200km je me doute que la harley va commencer à avoir soif. après 2 pompes qui refusent nos cartes de crédit, on demande au gps de nous emmener à la pompe la plus proche. 4km. sauvés!
mais comme le gps est configuré pour éviter les autoroutes, il décide de nous emmener vers la pompe par 4 km de chemin de gravier! glups!
demi tour, reconfiguration du gps, on monte sur l'autoroute pour découvrir la pompe... abandonnée. reglups. re-gps, re-autoroute et on vise une autre pompe de l'autre coté de la ville. un bon 20 km de détour et 40 minutes pour trouver de l'essence! la prochaine fois je ferai comme d'habitude, je demanderai à un autochtone.

on s'arrête manger un "sandwish chaud" à la world company à l'entrée de verdun, et comme mon road book est un peu léger, je demande à mon collègue de pointer bouillon sur son appareil magique, histoire de ne pas devoir chercher les embranchements autour de sedan. on vérifie grosso modo que le trajet annoncé ressemble à ce que j'avais prévu sur la carte et en route.
mais après quelques kilomètres, nous voilà sur des chemin de vachers, d'immondes petites routes faites de trous et de gravier, quand on ne se retrouve pas nez à nez avec un tracteur. le gps qui nous annonçait l'arrivée à bouillon pour 14h l'annonce pour 14h30 alors qu'on roule depuis presque une heure. à chaque freinage ma passagère glisse sur le coussin qui ménage son séant et s'écrase dans mon dos, ce qui ne rend pas les routes bosselées et dégradées plus plaisante. on s'engueule un peu et je repasse devant, mon pote derrière klaxonne et vocifère chaque fois qu'on croise un sentier que son engin lui annonce comme plus court. pas question pour moi de passer la journée à rouler à du 40 à l'heure sur des routes pourries alors qu'on peut gagner 2heures en prenant une départementale qui ajoute 5 km au kilométrage. je repars sur mon roadbook en me fiant au panneaux, et à la position du soleil...
on arrive finalement à bouillon vers 14h40, et à partir de là tout bascule. alors qu'on se sent seuls au monde depuis 3 jours, on se retrouve au milieux des milliers de motards qui tournent en rond tous les dimanches dans la région et même bloqués entre dinant et namur par le sempiternel petit train de motards encadrés, long lents et impossible à doubler. une espèce de malédiction sur laquelle je tombe au retour de chaque voyage
on en profite pour s'arrêter prendre un dernier verre (d'eau) et faire la paix sur le gps qui n'est finalement qu'un outil et pas une solution si facile.

retour à la base avec 5 minutes de retard sur l'horaire annoncé, 17h35.
madame prétend que son coussin air-hawk ne fait pas une telle différence mais le fait qu'elle ne se soit pas plaind de mal au popotin de tout le week-end me confirme que ça a du en faire une sacré, parce que la cbf n'est pas connue pour être très bien dotée au niveau du joufflu. le seul problème (avec le prix) est que son pantalon textile glisse sur le revêtement du coussin.

l'un dans l'autre un très chouette week-end, quoique j'ai du mal à convaincre ma tendre et chère de l'intérêt de payer pour aller mal dormir dans un petit lit qui donne sur la rue alors qu'on peu dormir bien chez nous, dans un grand lit qui donne sur les jardins... rhaa les femmes !.

CLAUDE68 · le 10 août 2009

J'ai l'imression que c'était plutôt galère cette ballade
Madame n'a pas dû trop apprécié ce n'est que partie remise,elle a conue le pire,le meilleur est à venir!!

A+