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Automne


Obéron

Messages recommandés

En ces instants où des bandits jaunes s'apprêtent à faire aux arbres des hold-up morodorés...
Je vous propose ce sujet où l'on peut évoquer cette saison belle et mélancolique... photos, ressentis, textes, que sais-je encore...

CHANSON D AUTOMNE

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine évidemment, incontournable (poèmes saturniens)
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J'ai repensé à ce post ce matin, sur la route.
Il faisait froid dans la campagne. Talus et fossés étaient voilés de ce petit lait clair des rosées matinales qui n'osent se dire gelées.
La froidure, prédatrice, cherchait à atteindre mes pauvres 37 degrés à travers mon cuir, flairant le moindre interstice, tel le peu de gorge entre col et casque, pour y planter ses crocs comme un vampire.
On se prend alors à guetter les portions de la route que le soleil atteind, on surveille la lente ascension de l'astre du jour au-dessus de la cime des arbres, pour sentir la chaleur déjà perceptible chauffer la couenne du blouson.
Et lorsqu'enfin le soleil est assez haut, on sent son corps se détendre après les crispations de la pression de l'air froid sur le torse.

Dans le rétro, la route en sous-bois, sombre et froide, nous rappelle que le froid est devant nous. Il est à venir, et qu'est-ce que l'automne, sinon cet appel à nous préparer aux rigueurs de l'hiver, ce baroud d'honneur de la nature avant le Grand Sommeil ?

Bon, un thé bien chaud ...

:sour:
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Voilà...
Cette saison est fascinante parce qu'on est témoin d'un phénomène qui embrase toute la nature environnante et nous dépasse.
On ne peut s'empêcher de ressentir "l'inquiétude primitive" devant la nuit et le froid qui s'avancent.

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Obéron a écrit:

On ne peut s'empêcher de ressentir "l'inquiétude primitive" devant la nuit et le froid qui s'avancent.




"Car quelles que soient leurs raisons d'être, les ténèbres inspirent toujours à l'homme une terreur sans nom. Elles peuvent nous aspirer, déformer notre existence, nous faire disparaître. Qui peut encore posséder une certitude dans des ténèbres absolues ? La raison d'être des ténèbres, qui croit à une chose pareille ? Les ténèbres déforment, métamorphosent, effacent purement et simplement tout. Et le néant, qui est la seule logique des ténèbres, recouvre tout.
- Ca va, il n'y a rien à craindre, dis-je (surout pour me convaincre moi-même).
- Qu'est-ce qu'on fait ? fit Yumiyoshi-san."

Haruki Murakami, in Danse, danse, danse.


Bien, on va pouvoir bientôt approfondir l'étude de l'iconologie biker du noir et des têtes de mort !

:sour: :sour: :sour:
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Commentaire de Chanson d'Automne de Verlaine scratch

Le titre de ce poème saturnien renvoie à la section dont il est extrait, Paysages tristes, et à la création poétique avec le substantif « chanson ». Il étonne par son rythme et sa brièveté, après le long poème qui précède, Nuit du Walpurgis classique.
Ce poème chante un paysage mental, au sens baudelairien du terme. Il établit une correspondance entre l'âme triste d'un « je », figure du poète, et une saison connotant la tristesse et la mort. Il est composé de trois strophes, ayant chacune six vers de quatre pieds. La première donne le ton, avec la métaphore d'une musique triste, celle du vent qui chassera le poète dans la dernière strophe. La seconde décrit les souffrances d'une âme nostalgique. La dernière sonne l'heure du départ : fin du poème mais aussi, peut-être, départ vers la mort.

Nous ferons une analyse linéaire de ce poème en nous demandant dans quelle mesure la mélancolie, annoncée par le titre du recueil et par le texte liminaire, peut-elle devenir le miroir de la souffrance nostalgique du poète. Un miroir dans lequel elle se regarde et se décline tout au long des trois strophes.

Dans la première strophe, Verlaine joue sur la disposition en miroir et l'écho de syllabes dans lesquelles le son [o] est décliné sur toutes ses possibilités : o ouvert, o fermé, voyelle nasale, et cela dès le titre, Chansons d'Automne.

Ainsi, dès le premier vers, l'on entend comme un écho du titre, première note mélancolique de cette « Chanson ». Le [S] de « sanglots » crée aussi une allitération avec le titre, comme s'il s'agissait bien, pour le poète, de gloser le titre choisi, ce qui est confirmé par la reprise du substantif « automne » au vers 3.

Ces échos, ces reprises, semblent être le premier principe de l'écriture de ce poème. Mais ce travail sur les répétitions n'est pas insignifiant : il mime le ressassement mélancolique d'un « je » que l'on peut immédiatement identifier comme une figure du poète. Cela ne veut pas dire que ce texte soit autobiographique. Tout cela est très conventionnel : on y trouve un « je » qui se définit comme un poète s'appropriant le topoï poétique de l'automne, comme un « je » qui se poserait comme l'auteur même du poème, du poème s'écrivant sous nos yeux. D'où l'utilisation d'un bout à l'autre du temps présent, présent de l'écriture, présent de l'énonciation : « Blessent mon cœur » au vers 4, « je me souviens » au vers 8, « Et je pleure » au vers 12, « Et je m'en vais » au vers 13 et enfin « Qui m'emporte » au vers 15.

Il est intéressant de constater que le « je » est tantôt objet, et objet de souffrance, blessé puis emporté par le vent, tantôt sujet de verbes dont les actions sont liées, sont des conséquences les unes des autres, comme le montre la répétition de la copule « et » : « Je me souviens (…) Et je pleure » « Et je m'en vais » : se souvenir, pleurer et partir, c'est ainsi que la mélancolie se définit pour le poète saturnien.

Mais pleurer, c'est chanter, c'est suivre la musique du vent pour écrire, se laisser emporter par elle. Ce cœur blessé est celui qui écrit, et qu'est-ce qu'écrire ? c'est suffoquer, comme Verlaine le suggère au vers 7 : « Tout suffocant/ Et blême ». Le participe présent adjectivé « suffocant » montre une action en train de s'accomplir. Une action ? Non, plutôt un état : suffocant de pleurs, blême, le poète est la proie d'une mélancolie nostalgique, comme il nous le dit au cœur même du poème, au centre même, aux vers 10-12 : « Je me souviens/Des jours anciens/Et je pleure. »
A ce moment de notre lecture, nous touchons précisément à la thématique poétique de Chanson d'Automne : le « Je » du poème est à l'automne de sa vie et pleure, c'est à dire chante et écrit sur son état d'âme en proie aux souvenirs, à la nostalgie. Il y a un moment, presque fatal, pour se souvenir : « quand/Sonne l'heure ». Les rimes sont éloquentes : le verbe « sonne » joue sur les sonorités qui le rapprochent d' « automne », il en est une variation sur le thème du temps. Idem pour « souviens » et « anciens » : c'est toujours le thème du temps passé.

Nous pouvons donc bien parler de saison mentale : certes il y a le cliché de l'automne, avec cette rime attendue, « monotone », saison-symbole de ce qui s'achève, de ce qui est triste, de ce qui est nostalgique. Mais Verlaine est original malgré tout : il fait de l'automne la saison de l'écriture, et affirme, une fois de plus, qu'il écrit sous l'égide de Saturne : chaque vers, ou presque, est le miroir mélancolique de l'écriture. Il étonne cependant, par la légèreté du vers 16 « Deçà, delà » qui évoque un mouvement sans direction, qui n'a que le hasard pour guide. Peut-être est-ce là le chemin vers un autre poème, vers la suite du recueil. Nous l'avons vu, écrire c'est suffoquer, c'est pleurer, mais c'est aussi partir. Et ce poème, c'est bien cette « feuille morte » du dernier vers : elle s'en va, le poème peut s'achèver.

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Christine a écrit:
respect
scratch bon ben c'est pas tout ça, mais il ressemble à quoi ce poème ? scratch

studyhttp://poesie.webnet.fr/poemes/France/verlaine/3.html

La Terrasse ce n'est pas un forum classique : c'est un salon artistique et littéraire pour harleyistes hautement cultivés coolok


euh, si tu savais :ref:
Obéron a certainement un message à faire passer siffle

http://perso.wanadoo.fr/saphisme/s19/verlaine.html bravo
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Verlaine ...
belle analyse Commandant...

Nos poëtes étaient souvent des hommes mélancoliques voire un peu dépressifs ...
Il est un peu dommage que les plus beaux restes de ma culture soit des vers ou violents ou tristes ... comme certains textes de Victor Hugo... study

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Pourquoi tu ressors 2002 ? scratch tu l'as toujours pas payée ? Boulet

en 2002 je payais 748 € pour une maison de 120 m² habitable
en 2004 pour la même maison 1071 €
et je m'attend au pire pour 2005 que j'ai pas encore reçue pmpm

sans parler du foncier qui est du même genre.
faut payer pour avoir le droit de payer sa maison nul

bon ben avec ces tristes pensées ........ bon aprem qd mm !! lol!

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Ptet, j'ai pas l'air du Creusot OK, mais l'air du large souffle un peu moins fort chez moi, je suis quand même à 900 bornes de la côte la plus proche ! lol!

Les charmants embruns bretons sont un peu différents ici Mr.Red

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