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au revoir Monsieur Borie


XD

Messages recommandés

une page de l'histoire harley française semble être tournée ...
Michel Borie est décédé à la mi-aout à l'âge de 65 ans

condoléances.

pour ceux qui connaissent pas :

Citation :
Texte de Gaby, paru dans Freeway n°11

Lorsqu'en 1946, Monsieur Borie père devient importateur officiel Harley-Davidson pour la France, Michel est âgé de quatre ans.

Son enfance et son adolescence ont été bercées par le bruit des VTwin, 750 Laté et Panhead entre autres. En effet, l'atelier paternel servait de point de rendez-vous à toute la famille et quand Michel et son frère sortaient de l'école, ils se rendaient sans trop tarder dans "l'antre" mécanique du père. Un bon moyen d'avoir l'oeil sur les rejetons!

C'est sûrement dans ces années là qu'il faut chercher l'origine de la passion de Michel pour la mécanique. Sa scolarité le mène jusqu'à l'obtention, en 1961, d'un bac technique. La même année, à la faveur du rachat par Harley-Davidson de la branche moto, Mr Borie devient également importateur d'Aermachi.

Michel voulait se destiner aux études d'ingénieur, il passe alors tout son mois de juillet à courir les différentes écoles préparant au diplôme. Mais ayant échoué aux examens d’entrée, le devoir l’appelle sous les drapeaux ; dans ces années de guerre en Algérie, les sursitaires n’étaient pas bien vus. Par chance pour lui, le sergent recruteur le classe « T2 » et Michel retourne dans son foyer. Ayant tiré un trait définitif sur les études, M.B. entre dans la vie active en qualité de « ripeur » chez un transitaire.


Peu de temps après, il intègre le département import de matériel de Travaux Public de la même société. Au bout d’une année de labeur, Michel peut enfin acquérir une moto. Non ce n’est pas une Harley. Il n’en a pas les moyens et son père est intransigeant sur les questions d’argent.

Chez les Borie, on se fait tout seul. Comme il est passionné de course moto, et son père s’occupant d’une petite écurie qui court sous les couleurs Aermacchi, Michel se déplace en Europe pour participer en « spectateur/ chronométreur » aux différentes manches du Continental Circus.

Parallèlement, Michel découvre le Bowling et en 1965, suite à un incident, Michel raccroche son cuir mais pas pour longtemps ! La même année, il change de boîte. Il intègre en tant qu’aide ingénieur, le service département et conception de matériel de conditionnement d’une grosse société de cartonnage. Mais Michel a une idée qui lui tient à cœur. Il souhaite construire sa propre moto.
L’idée qui anime notre homme est la suivante : mettre un moteur de voiture dans une partie cycle de moto.
Mr Pierre Borie n’y croit guère et son fils est alors obligé de trouver un autre endroit pour bricoler. Pour construire la « Michel Borie », c’est le nom qu’il donnera à sa création, Michel est parti d’un cadre de Norton à qui il a fait subir tous les outrages afin de pouvoir monter un moteur de DKW.


Ce moteur deux temps, de faible encombrement, possédait une cylindrée de 1000 cc et était refroidi par eau. Toute la partie mécanique était masquée par des caches latéraux, dans un souci évident de « cacher » la misère. C’est à monsieur Borie père que reviendra l’honneur de fignoler les dernières mises au point mécaniques. Il sera d’ailleurs le deuxième pilote à la conduire. Il est satisfait du fiston. Fabriqué avec peu de moyens, Michel parvint tout de même, après 18 mois de travail, à faire passer son prototype devant le service des mines en 1968. Dans son édition du n°1892 datée du 20 Juillet de la même année, « Moto Revue » consacre un article de quatre pages à la moto de Michel Borie sous le titre : « Un français sur les traces de Munch - la spéciale de Michel Borie ». Si Michel Borie n’a jamais envisagé la production en série de sa moto, celle-ci est l’aboutissement d’une période où, de son propre aveu, il a beaucoup appris. Il la considère comme un véritable C.A.P. de mécanique. En 1976, il en a ras le bol du train-train quotidien. Il se décide à reprendre le commerce familial. Mr Pierre Borie, alors âgé de 66 ans, passe la main et Michel devient concessionnaire AMF dans le petit atelier de la rue de Picpus.

C’est l’époque des « vaches maigres » consécutive à une politique commerciale incohérente de la part d’AMF. Pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, il faut savoir que la « boutique-atelier » n’avait pas pignon sur rue. Elle était située dans l’arrière cour d’un immeuble. Sa superficie au sol ne devait pas dépasser les 50m² auxquels il fallait ajouter une mezzanine de 15m² et pourtant c’était une véritable mine d’or. Le stock était constitué entièrement de pièces mécaniques ; à cette époque là, la ligne d’accessoires était inexistante. Chez Borie, il ne se vendait que du matériel Harley et lorsqu’une machine était trop transformée, il arrivait que l’on en refuse l’entretien par souci de conscience professionnelle et de travail exécuté dans les règles de l’art. En 1981, Harley-Davidson sort du giron d’AMF. La filiale Harley-Davidson Europe est créée et la firme en profite pour faire le ménage, Michel Borie fait partie des 9 concessionnaires français qui serviront de bases à la création du réseau actuel nécessité par la nouvelle politique commerciale de la firme. La législation française oblige les marques étrangères à être représentées par un citoyen français et Michel Borie devient en 1982 le représentant accrédité auprès des services administratifs français.

En résumé, il est l’intermédiaire entre les Services de Mines et Harley-Davidson. La même année, il rencontre Harriet qui deviendra en 1986 Madame Borie. En 1983, M. Borie effectue son premier stage technique dans les locaux d’Harley Europe. Harley est au creux de la vague et la fiabilité douteuse des 1340 Shovelhead ne contribue pas à redorer le blason. Mais dans l’atelier de la rue de Picpus, on voit les choses du bon côté. Si les nouveaux clients sont rares, les habitués eux ne lâchent pas prise.

1985 est à marquer à l’encre noire puisqu’une petite trentaine seulement d’Harley-Davidson seront immatriculées cette année là. On se pose alors des questions. Heureusement, outre Atlantique, le moteur Evolution fait son apparition. Plus fiable, celui-ci a bonne presse. Toute la gamme Evolution passe aux mines et dès les premiers jours de l’année 86, les ventes ont à la hausse, Michel Borie embauche son premier salarié. Sur l’atelier de Picpus pèse la menace d’une expulsion et pour ne pas se laisser prendre de court, Michel ouvre une boutique avenue du Bel Air en 1987.

C’est l’année où les Softail fleurissent au coin des rues et dans les pages des magazines. Les samedis après-midi sont sympathiques et il n’est pas rare que le rideau soit baissé tardivement après l’apéro.

Dans l’atelier on ne chôme pas, il faut faire face. Les trois années qui suivirent connaîtront peu de changement, si ce n’est une augmentation régulière de la clientèle. Le besoin de s’agrandir se fait sentir, la boutique de Bel Air est saturée et l’application de la politique commerciale d’Harley-Davidson nécessite des locaux plus grands. En 90, à Paris, l’immobilier étant hors de prix, la recherche s’oriente sur la proche banlieue parisienne.

Quand Michel et Harriet visitent pour la première fois les locaux d’Ivry, c’est ici et pas ailleurs qu’ils veulent s’installer. Il faut dire que l’endroit ne manque pas de charme. C’est vaste, il y a un petit jardin et une grande cour prête à accueillir les motos des clients. Le magasin est conçu suivant les nouveaux standards de la marque. L’atelier occupe une belle surface, son effectif triple et un magasinier est embauché. Petit à petit, l’équipe s’étoffe et l’ambiance qui y règne n’est pas triste. Lors des différents rallies auxquels l’équipe participe, on parle plus souvent du team Borie. Michel souhaite d’ailleurs créer un chapitre local du H.O.G., au sein de sa concession, si bien sûr les clients se sentent concernés et intéressés par cette expérience.



Persuadé qu’il est impossible de faire l’unanimité, Michel Borie estime que le client est absolument libre de son choix. Le courant ne passe pas toujours entre les individus, c’est tout à fait naturel. Mais quand on lui demande s’il a effectivement mauvais caractère, il répond tout simplement qu’il a du caractère. Il s’avoue plus souple que ne pouvait l’être son père. Mais comme lui, il n’a pas envie de se faire marcher sur les pieds. En 1992, pour ses cinquante ans, et 46 ans après son père, Michel Borie se lance dans un autre challenge en devenant importateur pour la France des motos Buell. Michel avoue qu’il ne roule pas autant qu’il le souhaiterait. Quand on est concessionnaire, le temps libre est rare. Mais dès qu’il en a l’opportunité, il ne rechigne pas à enfourcher son Low Rider Convertible pour se rendre aux rallies et autres fêtes qu’organisent ses amis. Créée en 1946, la concession Harley-Davidson de Michel Borie n’est pas tournée vers le passé, elle vit dynamiquement dans les années 90 ! ! !


texte paru dans Freeway n°11, écrit par Gabriel Dujardin, nov. 92
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Nous nous associons à la peine d'Harriet et de sa famille en cette terrible épreuve, et leur adressons nos sincères condoléances

Les mots n'y pourront rien ... mais rappelons-nous que le Livre de l'Histoire Harley en France s'est ouvert et écrit avec et grâce à la Famille BORiE depuis 1946
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gégé a écrit:
m*a*s*h a écrit:


Dans un autre registre, il y a eu le décés de Jacques Roca ...
Un été pourri à tous les niveaux ! nul


j'ai fait une course avec Roca et Beltoise à Lunéville, deux félés !
RIP.


HS : Bin mon "salaud" !!! Ca du être mémorable !!! T'as gagné au moins ?? clindoeil
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m*a*s*h a écrit:
gégé a écrit:
m*a*s*h a écrit:


Dans un autre registre, il y a eu le décés de Jacques Roca ...
Un été pourri à tous les niveaux ! nul


j'ai fait une course avec Roca et Beltoise à Lunéville, deux félés !
RIP.


HS : Bin mon "salaud" !!! Ca du être mémorable !!! T'as gagné au moins ?? clindoeil


Il ne t'a pas tout dit...Il a aussi entrainé Otto Walker... Shocked
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m*a*s*h a écrit:
gégé a écrit:
m*a*s*h a écrit:


Dans un autre registre, il y a eu le décés de Jacques Roca ...
Un été pourri à tous les niveaux ! nul


j'ai fait une course avec Roca et Beltoise à Lunéville, deux félés !
RIP.


HS : Bin mon "salaud" !!! Ca du être mémorable !!! T'as gagné au moins ?? clindoeil


scratch ça va pas!! par contre je les ai eu plusieurs fois à ma hauteur...




















quand ils me mettaient des tours Mr. GreenMr. Green
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gégé a écrit:
m*a*s*h a écrit:
gégé a écrit:
m*a*s*h a écrit:


Dans un autre registre, il y a eu le décés de Jacques Roca ...
Un été pourri à tous les niveaux ! nul


j'ai fait une course avec Roca et Beltoise à Lunéville, deux félés !
RIP.


HS : Bin mon "salaud" !!! Ca du être mémorable !!! T'as gagné au moins ?? clindoeil


scratch ça va pas!! par contre je les ais eu plusieurs fois à ma hauteur...




















quand ils me mettaient des tours Mr. GreenMr. Green


sur 20 tours ,ils t'ont passé 30 fois ?? Mr.Red
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