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Le billet d'humeur du dous breiz atav [23/12/06]


Messages recommandés

Montparnasse Bienvenüe





La première fois que je suis arrivé dans cette gare c'était le 2 février 1986 par le BREST/PARIS, il était 5 heures du mat',

On était un paquet dans ce train à faire ce trajet pour la première fois, par obligation pour la plupart...

le train avait roulé toute la nuit et c'était pas la grande forme, peu ou pas dormi, la sensation d'être dans son jus sans pouvoir prendre une bonne douche.

C'était un train Corail, il était quasi neuf à l'époque. Tirés par une bonne vieille BB Diesel, Les wagons avaient une allure moderne à cette époque. avec leurs couleurs Blanche et grise Anthracite, les portes oranges, cette bande verte indiquant les secondes classes et une jaune pour les premières.

La nuit avait donc été longue, dans un halo de fumée de tabac (et oui on fumait librement à l'époque et il y avait bien moin d'espace non fumeur que le contraire) on avait comparé entre nous notre ordre de route, tantôt pour un régiment de char je ne sais ou, tantôt pour une unité de para à ailleursland, ou un billet pour une caserne d'instruction quelconque comme le mien...

C'était la deuxième fois qu'on m'obligeait à monter dans le train, j'avais déjà auparavant du me rendre à RENNES pour faire mes 3 jours dans un vieux tagazou, un truc avec des compartiments dont les banquettes étaient d'un marron clair douteux, la déco formica avec des images de région en noir et blanc..

Les hauts parleurs du train ont annoncé dans un grésillement « Montparnasse Bienvenue, terminus du train, veuillez vérifier que vous n'avez rien oublié dans le train. »

J'avais la naïveté de croire comme beaucoup de Breton à l'époque (et encore aujourd'hui paraît il) que Bienvenue s'adressait à nous, que c'était une forme d'accueil pour nous faire passer le côté pénible du voyage... En fait, je découvrirais plus tard que Bienvenue était le nom d'un des promoteur du métro, mais en particulier celui d'un breton Fulgence Bienvenue...

Je suis donc sorti de ce train et j'ai suivi le flot humain, on avait réussi plus ou moin à se regrouper entre nous, selon la gare à prendre pour la correspondance, mais je n'ai pu m'empêcher de regarder autour de moi, et de découvrir tout ces visages fermés, inexpressif, presque sans existence. Bien sur tout ces gens ont une vie avec des être aimés et détestés, des réussites et des défaites, une vie quoi mais dans ce monde souterrain, ils étaient comme des automates sans vie...

Nous sommes sortis de ce train dans une marée humaine qui débite son flot sans fin, essayer de vous mettre à contre courant et vous vous sentirez repoussé en arrière sans pouvoir vous débattre avec presque s'être impression de vous noyer, de suffoquer...

Nous avons déambuler d'une gare à une autre par le métro, sans voir la surface. J'avais bien des souvenirs de la région parisenne avec de la famille s'étant installée du côté de Clignancourt (faudrait que je vous en parle un jours car le clignancourt de mes souvenirs a bel et bien disparu mais ceci est une autre histoire...) mais là c'était un monde différent, et puis cette odeur... un mélange de renfermé, d'humidité moisi, d'urine, c'était vraiment nouveau et peu engageant. Quand je pense qu'à LORIENT on traversait les voies pour changer de quai à la gare, et puis quand on sortait y'avait le bar le Terminus, l'hotel de la gare... là il y avait ces néons au lumière atroce, et ce carrelage blanc tout le long des couloirs voutés et ce béton gris au sol avec une rigole de chaque côté qui n'arrivait plus à écouler quoi que ce soit sans le coup d'un balai de paille...

Cette première approche de Montparnasse Bienvenue était vraiment comme une descente aux enfers mais plus tard, je découvrirais que l'enfer est bien différent de ce souvenirs.

Durant mon sevice et au hasard des voyages gratuits mensuels ou des 75 % de réduction octroyé par ma carte de circulation militaire, je repasse systématiquement par Montparnasse, à l'époque sur un weekend de 48 heures on arrivait au plus tôt à Lorient le samedi matin pour repartir le dimanche au plus tard à 17 heures, autant vous dire qu'on profitait de nos perms ou de nos « 48 heures » comme on les appelait.

Rapidement j'ai eu envie de sortir pour voir ce qu'il y avait derrière la grande verrière de la gare. Bien sur la première chose que j'ai vu c'est cette grande tour, la fameuse tour montparnasse, mais très vite j'ai découvert la rue de l'arrivée et la rue du départ, ces petits bistrots bretons. Un monde rempli de bretons, j'ai découvert les taxis de Bubry, ces chauffeurs de taxis tous d'à côté de chez moi, qui allaient bosser à Paris et ont créé une association de taxi... tout un monde de bretons exilés, loin de chez eux, cherchant à retrouver un univers comparable à celui de leur enfance. Un lieu ou des associations s'étaient créées pour permettre au nouveau venu de se retrouver moin perdu face à cette pieuvre inconnue qu'était la capitale. J'apprendrais même que certain ne connaisse de Paris que le quartier de Montparnasse et que le plus loin qu'il ont exploré au nord sont les jardins du trocadéro vus de la tour eiffel et la porte d'Orléans au sud. Au hasard d'une discussion avec le premier venu, on connait toujours quelqu'un qui connait le cousin d'un cousin ou un lieu fréquenté en commun du côté de Morlaix de Crozon de Guingamp ou de Lorient, d'une boite connue ou d'un rade tenu par une figure locale...

Il y a cette crêperie rue d'Odessa ou il n'était pas rare que la soirée se termine au son de la Bombarde et du Biniou, après avoir poussé les tables on improvise une gavotte, dans les vapeurs de muscadet, du beurre fondue légèrement brulé sur les bilig au gaz, dans la fumée des tables, on parle fort et du brouhaha fusent des blagues et des histoires du pays. Et régulièrement la fête s'installait sur le pas de porte faute de place dans l'établissement...

Mais comme beaucoup je rêve de cet instant ou pour la dernière fois je regarderais cette verrière faisant face à cette tour noire qui est souvent symbolisée dans les blagues du quartier comme le point culminant de la bretagne. Le jour ou je monterais dans ce train pour me dire que si je reviens par ce chemin, se sera en touriste ou pour le taf mais avec mon billet retour déjà en poche.

Il y a deux jours, j'ai refait ce trajet pour me rendre à Morlaix, et j'ai bien l'impression que c'était un peu le voyage à l'envers que je faisais par ce trajet, et comme l'a si bien chanté Gilles Servat « ce soir je dormirais en bretagne ».


Allez Kenavo, ar wech all
Bébert an dous breiz atav
Ugent tri a viz miz Kerzu daou vil c’hwerc’h
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bouncebounce
j'ai fais le chemin inverse et je ne le regrette pas
j'ai vécu ma jeunesse en région parisienne
des bons souvenirs
Paris 17eme jusqu'a 11 ans une circulation pas encore folle
(des voitures de police 3 cv dauphine R8 le panier a salade citroen noires et blanches
des hirondelles avec leurs capes et leurs batons blancs )
le metro avec des banquettes en bois et le bus avec plateforme a l'arriere
des passages cloutés les kiosques a journaux
j'aimai bien tout cela
les balades avec mon grand pere qui habitait a Saint Maur le long de la Marne ou les skis nautique faisait le plaisir de mes yeux
de temps a autres le doux son de l'accordeon qui sortait d'une guinguette
enfin la vie c'etait pas stessant vu de mes yeux de gamin
et puis ensuite direction le Plessis Robinson dans le 92
l'adolescence et de temps en temps chez ma grand mere a Chanteloup les vignes
une ville nouvelle acceuillante a l'epoque qui a ete mise a mal avec le temps


n'étant pas breton d'origine quoique un peu par mon grand père
je me souviens que jusqu'a l'age de 15 ans je ne connaissais pas
du tout la Bretagne
et puis un jour au détour d'un juke box ou d'un pickup
une révelation un inconnu avec un nom bizarre Alan Stivell
et son album chemin de terre allait cartonner
tout le monde s'arrachait des croix a trois branches (comme on disaient dans la cour du college)triskell
fabriqué en clous de fers a cheval
ce fut la premiere fois que j'approchai la Bretagne
mais j'étais loin de penser qu'un jour j'y vivrai
j'y suis donc arrivé comme toi par le train
lors de mon affectation a la base des sous marins de Lorient
nom qui ne me disait absolument rien
je me souviens on traversait la voie
bien sur j'ai bu un coup au Terminus
et puis j'ai rencontré Marie
et puis dormi a l'hotel de la gare
et ....30 ans ont passé je suis toujours la

Maintenant c'est sur que j'aime trop la Bretagne pour la quitter

Mais il m'arrive souvent de penser a Paris et sa région parisienne qui regorge de superbes coins que je decouvre au fur et a mesure
Montmartre canal Saint Martin etc
( partir de Monparnasse ==>rue de Rennes==>la place S aint michel et arrivée sur les bords de la Seine notre Dame etc
tout cela bien sur dans une attitude zen et non pas stressante comme ceux qui y habitent et y travaillent

voila je pense que l'on est tous plus ou moins attaché a ses racines

bouncebounce
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J'ai des souvenirs un peu équivalent au tien francis, du temps ou j'allais dans la famille du côté de St ouen porte de clignancourt, les vieux bus à plateforme, les pavés, les clous, le Félix Potin du bout de la rue, mais c'est une image de la capitale et de la banlieue que je n'ai pas retrouvé en revenant comme si ça n'avait jamais existé, une coupure dans le temps, une autre ville... un autre regard aussi...
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comme Francis, mon trajet a été à l'inverse de toi Herbert. Je me souviens aussi des bords de seine et ses bouqinistes, des pavés, de cette intense circulation et ces marées humaines sur les Champs Elysée.... Wink Née dans le quinzième, c'est à 25 ans que j'ai débarquée dans Votre belle Bretagne. cheers Pas n'importe où CLOHARS CARNOET (29) pale Arrivant de région parisienne, ça m'a fait tout drôle. Maintenant, je ne ferais pas la route inverse !!! pour rien au monde !!!

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Blade a écrit:
lolo a écrit:
Pas n'importe où CLOHARS CARNOET (29) pale


Tu me fends le coeur là Lolo. Sad

C'est la ville dont je suis originaire, de Doëlan exactement (rive droite, dam' gast !!)

Cela dit, trés trés beau texte Bébert, je me régale à chaque fois. Domo


On s'est pas bien compris je crois. Citadine de 25 ans, je me retrouve du jour au lendemain dans un bourg de 3000 ames, pas simple pour moi au début :scratch:

Mais je ne regrette rien, au contraire cheers

Arrivée à Clohars, visite du port de Doëlan Love Je crois que c'est à ce moment précis, que je me suis dit que c'est bien là que ma vie allait prendre un tournant.
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lolo a écrit:
Blade a écrit:
Si si, j'avais bien compris.

Je disais simplement que j'ai les boules de lire ça, me rappellant que je suis loin. Sad

Le" tournant" dans ta carrière ne permet pas de revenir par ici ?

Hélas et sans trahir un secret, Erick n'étant pas seul, il ne peut aisément choisir de bouger, bien que je me doute que ça le démange
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Dans ma famille aussi j'ai des oncles et tantes qui sont "montés" à Paris après la guerre.
J'ai donc des souvenirs de vacances d'il y a 25 ans, quand je rendais visite à mes cousins...ceux sont de bons souvenirs car nous visitions Paris et pour un gamin de 10 ans qui vient du cenre Bretagne c'est assez impressionnant.
Aujourd'hui il m'arrive de revoir mes cousins de Paris. Ils ont tous bien réussi professionnellement, ils ont des enfants mais ils rêvent de venir travailler et vivre en Bretagne. Ils en ont marre de cette vie de fou où tout le monde est stressé et speed ( eux les premiers...).


Lorsque j'étais gamin (7 ou 8ans), j'ai eu une "petite" engueulade avec l'un de mes cousins parisien en vacances chez mes parents. Il critiquait l odeur de la campagne, les bouses de vache sur le chemin, etc... Je lui répondu que je preferai 1000 fois sentir cette odeur que celle du metro ou des rues parisiennes...

Plouc et fier de l'etre!!!!!
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OLIER a écrit:
Lorsque j'étais gamin (7 ou 8ans), j'ai eu une "petite" engueulade avec l'un de mes cousins parisien en vacances chez mes parents. Il critiquait l odeur de la campagne, les bouses de vache sur le chemin, etc... Je lui répondu que je preferai 1000 fois sentir cette odeur que celle du metro ou des rues parisiennes...

Plouc et fier de l'etre!!!!!


Pardon par avance Herbert Embarassed mais c'est juste pour faire plaisir à Olier Razz



patapé
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  • 2 weeks later...
OLIER a écrit:

Lorsque j'étais gamin (7 ou 8ans), j'ai eu une "petite" engueulade avec l'un de mes cousins parisien en vacances chez mes parents. Il critiquait l odeur de la campagne, les bouses de vache sur le chemin, etc... Je lui répondu que je preferai 1000 fois sentir cette odeur que celle du metro ou des rues parisiennes...

Plouc et fier de l'etre!!!!!


Non, non, libre. Simplement.
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