PGO lance le 1er Superquader homologué

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Au début des années 80, le supermotard débarque des Etats-Unis et devient un véritable phénomène moto en France. Ces courses de glisse se disputent sur des pistes mixtes terre/bitume au guidon de machine de cross spécialement préparées. Dix ans après, le phénomène s’étend au quad sous le nom de Superquader avec des engins rabaissés aux voies extra-larges. Depuis l’homologation du quad en France, aucun constructeur ne s’était risqué à proposer un véhicule de série de ce type. Cette absence est enfin palliée grâce à PGO qui propose un Superquad aussi fun que surprenant.

La base du Superquad est issue du nouveau Xfire 300 PGO. Ce quad est équipé d’un bloc moteur Piaggio de 249 cc qui équipe les scooters de la marque. La puissance atteint les 20 cv réglementaires en alliant nervosité et souplesse. Autour du monocylindre, les ingénieurs de PGO ont imaginé un châssis exclusif et spécifique aux engins de supermotard.

Un Xfire revisité à la sauce supermotard

Par rapport à la version d’origine, la hauteur est rabaissée de 100 mm et les voies sont élargies de 200 mm. Les bras de suspensions sont retravaillés pour fonctionner à plat et le train arrière adopte une protection de chaîne renforcée pour anticiper les frottements conditionnés par la faible hauteur de la machine. Les jantes noires sont plus petites et plus larges que sur le modèle d’origine. Les sculptures des pneus sont minimalistes pour optimiser l’adhérence sur le bitume et augmenter la glisse sur la terre.
Côté carrosserie, le Superquad fait également dans l’original avec des airs de concept car. Le carénage reprend notamment la face avant du scooter Xmax PGO qui donne à la machine un aspect plus routier que tout terrain. Les coloris teintés dans la masse sont particulièrement flashy et bien finis. Les rétroviseurs son également bien intégrés grâce à leur forme discrète et à leurs couleurs bi-ton qui reprennent celles de la machine.
Le Superquad renforce son côté sportif avec des équipements racing comme le bumper avant et les imposants nerfs bars chromés pourvus tout de même des repose-pieds pour le passager.
Ce dernier ne sera pas forcément très à l’aise sur ce quad d’égoïste malgré la présence d’une proéminente anse en acier qui pourra servir de poignées de maintien.
Forcément avare en équipements, le Superquad ne propose qu’un frein de parking, une marche arrière, des warnings et un tableau de bord digital comme agréments. Oubliez tout ce qui concerne le transport ou le rangement d’objets, le PGO ne fait aucun compromis et l’assume parfaitement.

Du fun rien que du fun !

Lors de cette présentation presse, deux Superquad sont proposés à l’ensemble des journalistes qui trépignent d’impatience. En effet, il est difficile de rester en place lorsque le Superquad PGO vous fait du charme avec ses deux immenses yeux de chats effilés. On sent que l’animal veut jouer et ça tombe bien, nous aussi.
La première surprise vient forcément de la position de conduite sur l’avant qui ne ressemble à aucune autre. Le pilote est placé très bas avec la curieuse sensation d’être au « volant » d’un karting. Malgré la petitesse de l’engin, on ne se sent pas trop à l’étroit sur le Superquad.
Pour rejoindre la piste, nous devons traverser quelques chemins boueux qui rendent la direction du PGO particulièrement floue. Les pneus mixtes ne sont pas très à l’aise dans les conditions précaires et la protection contre les projections montre rapidement ses limites. Nous remarquons également que les manœuvres à basse vitesse demande un peu plus de poigne que d’habitude mais la prise en main reste évidente.
La piste plane et plus sèche est enfin là et nous attaquons les premiers tours de roues. Le superquad délivre un plaisir instantané et nous redécouvrons un nouveau style de conduite. Toutes les réactions d’un quad classique sont amplifiées et d’un simple coup de rein, vous déclenchez des glisses interminables que le monocylindre arrive à maintenir sans s’essouffler. Les appels contre-appels se font avec une facilité déconcertante et surtout avec une étonnante marge de sécurité. Même en insistant, le Superquad reste scotché au sol et il est très rare que le quad se déleste ne serait ce que d’une seule roue. Le châssis ne se désunit jamais et se montre irréprochable à l’attaque des courbes. La fermeté du quad nuit au confort général mais c’est au profit d’une rigueur au-dessus de tout reproche.
Le moteur Piaggio dasn cette version à carburateur, n’est pas d’une puissance extraordinaire mais il est idéal pour ce type de machine. Linéaire et vigoureux, il permet de contrôler le PGO avec beaucoup de facilité

Ne pas sortir des chemins roulants…

La transmission automatique est également une aubaine car elle permet de se concentrer uniquement sur les trajectoires et les dérives sans se soucier d’être sur le bon rapport.
Les abords du terrain dissimulent des tranchées vicieuses cachées sous l’herbe. Le Superquad fanfaronne beaucoup moins en passant sur l’une d’elles. Il vous assène alors un coup de raquette d’une rare violence et se stoppe brutalement au passage de la difficulté.Il est clair que le Xfire ainsi préparé n’est absolument pas recommandé sur les terrains trop accidentés. Le trial est également à proscrire du fait de la faible adhérence des pneus et de la garde au sol minimaliste.
Sur la route, le Superquad continue de régaler son pilote mais n’incite pas à rouler prudemment. Le moindre rond-point ou la moindre ondée est un prétexte à mettre le quad à l’équerre.
Il est donc recommandé d’aller se défouler sur une piste de karting qui est sans conteste le terrain de jeu adéquat du Superquad.

Conclusion
Il n’y a qu’à voir les sourires de chaque essayeur à la descente du Superquad pour se rendre compte que cet engin offre quelque chose en plus. Son concept original invite aux dérives les plus improbables avec une marge de sécurité impressionnante. PGO innove et prend des risques en proposant ce premier quad supermotard homologué du marché. Le look est très réussi, le moteur parfaitement adapté et les qualités dynamiques de l’engin son bluffantes dès que le terrain s’y prête.Si l’utilisation du Superquad est un peu limitée, le plaisir qu’il délivre est en revanche infini