[ESSAIS] S1000RR vs ZX10R 2011

Crazy1 · le 29 mai 2011

BMW S1000RR :
Samedi matin, rdv pris chez BMW St Martin d’Heres à 10h, pour un essai du fameux S1000RR, tant attendu depuis la journée du Show Test à Alès, tombé à l’eau (c’est le cas de le dire … )

Apres avoir passé l’étape administrative, je découvre le bolide… la concession me prête un modèle replica, elle est tout simplement superbe, je fais le tour de la machine, la moto est donc équipé du Shifter + DTC + ABS, des imposants étriers Brembo + durit avia, la concession avait monté des commandes reculés BMW MOTORRAD (du plus bel effet

). La machine est chaussé en Metzeler RACETEC, impeccable ! contact !

On laisse chauffer le moteur quelques minutes, le commercial (très sympathique), m’explique les différents mode pour le différentiel (DTC) :
Rain : « ben comme son nom l’indique, c’est pour la pluie… »
Sport : « tu verras c’est bien pour la route, un mode sportif, ludique, je te le conseil fortement ! »,
Race : « là c’est plus hard, le différentiel entre moins souvent en action, je le conseille pour un pilotage sur piste, ou sur route TRES dégagée » ;
Slick : « formellement interdit sur route, tu n’as presque plus d’assistance, il te faut des pneus slick… »
Moi : « ok, M’sieur, mais je vais opter pour le mode Race, on est pas là pour tricoter hein… ! »

Premier tour de roue, et première impression, c’est extrêmement compact

! on se croirait sur un 600 type R6. Le compte tour est très lisible, je prends la rocade, le carénage et la bulle protège bien, on se sent bien sur cette S1000RR ! je teste les étriers Brembo, et ca freine fort ! A la moindre accélération le mode Race envoi la sauce brutalement à la roue arrière, c’est violent malgré le bridage relativement correct en bas et pas trop étouffant en haut…

Je me rends sur mon ancien terrain de jeu, la montée de Villard coté Sassenage, j’entame la montée plein gaz, et me régale avec le shifter, qui est extrêmement rapide à mon gout.
Première courbe, la moto se place bien, c’est un rail, mais je la trouve difficile à placer, ensuite arrive une épingle, et même chose, dur à faire tourner cette BM !
Je remets du gaz sur la prochaine courbe, et comprend enfin qu’il faut l’emmener cette BM, elle se pilote, c’est un peu plus physique que ce que j’imaginais, mais une fois le mode d’emploi compris, la moto est un vélo, je me fais surprendre à deux reprises et me fais éjecter à la corde trop rapidement. La partie cycle est efficace, précise et vive, le freinage est tout simplement génial.
J’entame la descente en ayant bien intégré le fonctionnement de ce joujou, je suis bluffé par la précision du train avant !
La suspension avant géré par la fourche Sachs est dur, idem pour l’arrière, je me fais éjecter sur quelques changements d’angles rapide, mais c’est un vrai bonheur.

KAWASAKI ZX10R :
14h, rdv chez kawasaki pour l’essai du ZX10R 2011, je découvre mon modèle d’essai dans sa couleur originelle Ninja ! Equipée de l’ABS, S-KTRC(traction control ou équivalent le DTC de chez BM), et chaussée en BT16.

Contact, et c’est parti ! La compacité de ce nouveau ninja est très proche de celle de la BM, on est légèrement plus en appui sur les poignées, et un peu plus haut mais ca reste très proche.
Gros bémol au départ, la lecture du nouveau compteur de ce 10R est illisible, on cherche l’indicateur de rapport engagé, y’a plein de chiffre les uns sur les autres, ca manque d’espace je trouve. Point positif, le compte tour à led en barre graph, est lui hyper visible et rapidement parlant.

Sur la route en rejoignant la montée de Villard par St Nizier (nous ferons le retour par Sassenage), je teste le freinage que je qualifierais de très correct pour une sportive de cette catégorie.
On attaque la partie sinueuse, je vais enfin pouvoir tester ce nouveau missile sol sol anti BM, et première grosse différence, une prise en main ultra facile, son comportement est instinctif, hyper maniable, et répond immédiatement au regard de son pilote.

Le comportement est sain et vif. En revanche, moins précis que la BM.
Le bridage est quand à lui, très mal fait, je ne préfère donc pas me prononcer sur la vivacité et le coffre de ce nouveau bloc.

La suspension est parfaite, peut être un cran trop mou, mais la nouvelle position du mono amortisseur ancrée horizontalement assure un retour progressif, et y’a franchement rien à dire.

Idem du coté de l’amortisseur de direction ohlins réglable, c’est beau, et son efficacité n’est plus à prouver.

En conclusion :
Difficile de départager ces 2 prétendantes, elles restent très proches. Le gabarit est identique, l’une fait preuve d’une maniabilité redoutable, l’autre d’une précision effroyable.
Sur la papier Kawasaki annonce 200ch et 210ch avec la prise d’air forcé pour 201kg tous pleins faits contre 193ch pour la BMW et 204kg tous pleins faits.
A voir ce que les tests au banc annonceront, Kawa est reputé pour gonfler les chiffres.
Le moteur du 10R est gonflé à bloc, contrairement à celui de la S1000RR qui en garde encore beaucoup sous le coude.

Mon avis perso

: un beau coup de cœur pour la S1000RR, qui fait la différence par son équipements de série (fouche Sachs, Etriers Brembo, durit avia, shifter), et surtout un potentiel châssis et moteur énorme.