Rodage Rocket Roadster

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Rocket Roadster :

J’ai pu roder ce week-end la pétulante Rocket Roadster.

Mise à disposition de la machine samedi soir en huit à la fermeture du magasin et départ pour la maison pour une prise en main rapide. Un peu d’embouteillages ce soir là sur Rouen, mais pas de stress par rapport au gabarit impressionnant de la Rocket. Il est vrai que je ne me suis pas trop faufilé entre les voitures.
Arrivé à Martainville, une petite appréhension avant de monter la moto sur le devant de la maison avec la gadoue que nous a laissé la neige… mais pas de souci, le couple de la rocket a fait son office et j’ai pu grimper la pente sur un filet de gaz …

Dimanche matin, départ vers 9h00 pour la Basse Normandie avec pour objectif de faire au moins 1000 kms pour roder la bête. Il fait un peu frisquet, mais ma nouvelle veste Triumph a l’air d’être efficace et de bien protéger des frimas matinaux.
Destination Caen par la N 175, une petite halte à Pont l’Evèque pour une photo et après un bon repas à Carentan, direction Montebourg pour dire bonjour à nos amis du Welcome Bikers.
Après un p’tit café, départ pour un p’tit tour du Cotentin en passant par St Vaast, Barfleur, le phare de Gatteville, le Cap Levy, Cherbourg, ensuite la D650 vers le sud (de la presqu’ile) , Carteret, Lessay, la côte jusqu'à Agon-Coutainville, Granville, et vue l’heure tardive, direction Avranches et Bellefontaine pour prendre un peu de nouvelles du Village Enchanté. Dommage c’était fermé.
Retour sur Avranches en pleine nuit et brouillard pour trouver un p’tit hôtel.
C’est chose faite à l’entrée du bourg à l’Hôtel de Normandie. Un p’tit hôtel à l’ancienne qui ne paye pas de mine mais à tarif contenu et avec un garage pour la moto.

Après cette journée, la Rocket totalise maintenant 620 km. Son comportement est resté exemplaire, même sur les petites routes. La chaussée ne se prêtant pas encore à la prise d’angle, les repose-pieds n’ont donc pas encore goûté le bitume. La tenue de route est très correcte et le poids important de la machine reste très gérable même un peu au dessus des allures réglementaires. Il est vrai qu’un virage amorcé avec un peu trop d’allant demande une bonne poigne pour mettre la machine sur la courbe que l’on veut lui faire prendre. Pas de douleur au dos contrairement à mon essai de la Thunderbird, et la position des jambes, quoique pas encore tout à fait Roadster malgré le nom de la belle, reste agréable après une bonne journée de roulage sur route secondaire.
En attendant ma crêpe au resto, à Avranches, je passe à tout hasard un coup de fil à notre Nanard national bretonnant (celui qu'est pas v'nu à la balade des Flandres) et décide avec lui, qui est en vacances (RTT), de le rejoindre le lendemain matin à Guingamp vers 10h30.

Lundi matin.
C’est de la purée de poix et en plus ça caille un max. Je prends donc la N176 en direction de St Brieuc afin de rejoindre avant 10h30 Bernard à Guingamp. Oubliée, la photo de la Rocket avec en arrière plan le Mont St Michel : on n’y voit pas à 20 m…
Arrivé à hauteur de Dinan, je sors de la RN176 afin de faire le plein de SP95, et de passer à une librairie, m’offrir une carte de Bretagne au cas où … Il est déjà 10h 10 et je ne suis qu’à Dinan, ça va être dur d’être à l’heure… et ce brouillard qui ne se lève pas, et ces doigts qui gèlent, et cette visière qu’il faut essuyer toutes les 10 secondes … grrrr… Un petit coup de gaz et me voilà reparti dans la brume. Heureusement, après St Brieuc, le brouillard se lève. Plus que 32 kms avant Guingamp et rendez vous à la gare.
J’arrive sur place à 10h55 et pas de Bernard …
Je saute sur mon portable et là, un message de Bernard me dit que le rendez-vous est décalé 38 km plus loin à Plouquelquechose dans une station essence. Tans pis pour le petit chocolat dont j’avais rêvé avec insistance sur les derniers kms… Je reprends la belle et me voici reparti jusqu’à …
Arrivé à la station supposée, je me pose un peu et toujours pas de Bernard … Pris d’un doute affreux, je pense que j’ai du me tromper de station et repars à fond les gamelles (pas trop quand même rodage oblige…) jusqu’à une prochaine station.
Je n’avais pas fais 2 kms qu’un Tiger bleu me dépasse comme un albatros qu’aurait perdu ses p’tits et me fait de grands signes. Enfin, on a retrouvé le soldat Bernard.
Je profite de nos effusions pour mettre mes gants à réchauffer sur les pots de la Rocket, le temps de me retourner, et le gant posé sur le pot droit était fondu …
Une petite trace de tissu fondu sur le pot et des trous dans mon gant droit …Ha ben bravo … La trace partira toute seule d’elle-même mais le trou ne se rebouchera pas…
Je passe la Rocket à Bernard en lui faisant toutes les recommandations d’usage, et nous voila parti pour une visite de la Bretagne pittoresque avec le meilleur des guides. Je ne vous ferais pas le détail des nos pérégrinations, je n’en ai pas retenu le quart. Mais c’était très beau, et j’ai pu ainsi me réchauffer derrière le pare brise du Tiger.
Les photos seront en lien à l’emplacement adéquat dans la rubrique photos de mon site où ICI
Un bon repas dans un resto ouvrier le long de la côte à Carantec et retour par Morlaix , Carhaix, Guingamp et St Brieuc où nous avons retrouvé Bruno (Trophy).
C’est ici que j’ai repris le guidon de la Rocket pour un retour passionnant dans (encore) le brouillard et de nuit cette fois.
Arrivée à Martainville vers 22h00 avec 1405 km au compteur (1425 de retour à Zone Rouge), fatigué mais content de ces deux belles journées passées à rouler, cela faisait longtemps que l’hiver m’avait cloué au bercail.
Petit bilan de ces deux jours : La Rocket, c’est du tonnerre en boite, un moteur qui n’est pas près d’avouer ses limites, une suspension ferme (un peu trop même), une tenue de route irréprochable, un freinage qui mériterait peut être un peu plus de mordant au vu du poids de l’engin, mais les plaquettes et freins neufs avaient peut être besoin d’un peu plus de rodage, à suivre.
La position de conduite n’est toujours pas à ma convenance malgré les améliorations apportées par Triumph sur ce modèle. Les repose pieds sont toujours en position avant (- 10 cm par rapport à la Rocket normale) et la selle basse n’autorise peut être pas l’adoption de commandes reculées plus radicale. C’est à essayer, d’autres propriétaires de Rocket antérieure ont pu les installer, il faudrait avoir leur avis sur cette adaptation … Le manque de protection (pas de saute vent sur celle-ci) m’a fait vraiment souffrir au niveau du dos et des cervicales. La position comme sur un roadster classique (légèrement penché en avant) n’étant pas applicable avec les pieds devant et en plus les bras écartés sur un large guidon, ne donne pas envie de faire des longs parcours à vitesse soutenue.
La consommation de carburant n’est pas négligeable – environ 8 l/100 km en roulant calmos … Sinon quoi dire encore, une fouletittude d’options permettra d’agrémenter le look déjà ravageur de la belle.
Un bon coup de Karcher s’est avéré nécessaire avant le retour à la concession, la moto est désormais prête pour que vous alliez l’essayer chez votre concessionnaire préféré.
Bernard a également fait un petit compte rendu plus technique de sa journée en Rocket sur son site avec également quelques photos : ICI