Yamaha Austria devance le SERT et la Junior Team

[bill-mc19meymac 0]

Yamaha Austria caracole depuis quelques heures en tête des 24 Heures du Mans, ouverture du championnat FIM Qtel d'Endurance

Sur une piste changeante, la R1 menée par Igor Jerman, Gwen Giabbani et Steve Martin gère son écart d'un tour avec la Suzuki Endurance Racing Team. Sous la pluie apparue vers 17 heures après deux heures de course, les Michelin de la Yamaha autrichienne semblaient plus efficaces que les Dunlop de la Suzuki officielle.

Dans cette course à rebondissements, la Suzuki Junior Team LMS s'accroche à une superbe troisième place. Un tableau de marche parfait et sans erreur même sous la pluie a permis au Junior Team d'accéder au trio de tête. Il devance la Honda National Motos d'Olivier Four, Sébastien Scarnato et Diego Lozano retardée par une petite chute de Scarnato. Chute aussi mais plus sérieuse vers 18 heures pour Fred Moreira sur la GSR Kawasaki officielle qui passe alors de la troisième à la onzième place. Elle pointe cinquième à 20 heures juste devant La Suzuki AM Moto Racing de Sullivan Hernandez, Pierre Guersillon et Fabrice Auger. Ce team expérimenté qui attaque sa première saison en qualité de team permanent profite de sa course régulière et sans souci.

D'autres teams permanents font un beau tir groupé dans le top 10. Très régulière, la Suzuki RT Racing Team de Jean-Louis Devoyon, Frédéric Jond et Raphaël Chèvre est septième devant la Yamaha BK Maco Moto de Jason Pridmore, Dani Ribalta et Victor Carrasco. La Suzuki Superstock du Qatar Endurance Racing Team menée par Mashel Al Naimi, Masahiro Shinjo, Anthony Delhalle leur emboite le pas et s'accroche à une belle deuxième place en Superstock.

Dixième, la Honda officielle a vécu un début de course dramatique. En tête avec Matthieu Lagrive après dix minutes de course, la Honda France est allée au tapis et a plongé dans le fond du classement. Une remontée rapide lui permet pourtant de pouvoir encore viser le podium demain à 15 heures.

Le début de course a été très mouvementé au Mans. Les favoris n'ont pas été épargnés. Premier touché, Yamaha France GMT 94 contraint à l'abandon après une demi heure de course. Un caillou a percé le radiateur de la Yamaha officielle dont le moteur a surchauffé. La GMT 94 disparaît du classement à 15 h 36. Dans le peloton de tête lors des trois premières heures, la Honda Michelin Power Research Team a perdu pied en raison de problèmes électriques difficiles à régler et à un stop and go pour défaut de brassard pilote dans l'affolement de la remise en piste.

Bolliger Switzerland pointait aussi dans le top 10 en début de course mais une durite d'eau fuyarde les a retardé. La Kawasaki Bolliger, qui fêtait aujourd'hui ses vingt ans d'engagement en Endurance, est 22e. Chez Phase One Endurance, une surchauffe moteur de la Yamaha a obligé l'équipe anglaise à abandonner. L'arrivée de la pluie a aussi provoqué de multiples chutes. La Honda RMT 21 est allé deux fois au tapis. Chute aussi pour la Suzuki Endurance Moto 45 et la Suzuki MCS Racing. Mais tout reste à jouer dans les 19 heures de course encore à venir. La piste est à nouveau sèche au Mans mais le ciel reste menaçant.

[vero72 0]

Quatre ans après sa dernière victoire, Yamaha a renoué aujourd’hui avec
la victoire dans les 24 Heures Moto. Le constructeur japonais qui aura
dominé la très grande majorité de la course, remporte un succès mérité
au terme d’une épreuve rendue très compliquée par les très nombreux
changements de conditions d’adhérence. Entre le départ sous le soleil
et l’arrivée dans la grisaille, la moto #7 du Yamaha Austria Racing
Team a complètement survolé les débats. Sur les vingt-quatre feuilles
de classement horaire, il n’y aura finalement qu’à la fin de la 2ème
heure que l’équipage vainqueur n’aura pas pointé en tête, c’est dire !
En tête depuis le 78ème tour exactement, l’équipage
Giabbani-Martin-Jerman n’a plus jamais concédé la moindre place. Une
explication simple à cela : une course exempte de problème. Pas la
moindre chute de la part des trois pilotes et deux petites
interventions mécaniques mineures au niveau de la chaîne et des freins
en tout et pour tout sur le plan des arrêts techniques. Face à une
concurrence particulièrement relevée cette année, l’équipe autrichienne
a démontré une nouvelle fois que la fiabilité et la régularité restent
les valeurs maîtresses de l’endurance.
Dans ce somptueux affrontement avec Suzuki,
Kawasaki et Honda, les différentes équipes en lice pour la victoire ont
connu des fortunes bien différentes. Si l’équipe tenante du titre (le
Suzuki Endurance Racing Team) a effectué une course presque similaire à
celle des vainqueurs (exception faite d’une double chute pour Veneman),
il aura néanmoins manqué une parfaite symbiose entre la nouvelle arme
de Suzuki et ses pneumatiques. L’équipe de Dominique Méliand, qui
possède très certainement la plus grosse expérience dans cette
épreuve,s’est tenue en permanence en embuscade, prête à profiter du
moindre faux pas de la machine de tête. Un faux pas qui ne viendra pas,
au grand dam du trio Philippe-Veneman-Dietrich.

Honda n’a pas été en reste tout au long de cette épreuve puisque les
équipes National Motos (#55), Michelin Power Research Team (#63) et
Honda France(#111) auront chacune montré un très beau niveau de
compétitivité tout au long de l’épreuve. Si, pour la première, les
choses se sont terminées à la mi-course, la seconde a patienté jusqu’au
petit matin pour quitter la scène. La moto aux couleurs de Michelin,
nouvelle venue en Championnat du Monde d’Endurance, s’est maintenue
dans les cinq, voire les trois premiers en début de course, avant de
connaître une succession d’ennuis qui s’avérera finalement fatale. En
définitive, c’est le Team Honda France qui s’en est le mieux sorti
puisque l’équipage Plater-Charpentier-Lagrive a rallié l’arrivée en
seconde position. Parti de la pole position, cet équipage pouvait
légitimement viser la victoire dans cette course vu sa rapidité.
Malheureusement, une chute de Lagrive en début d’épreuve obligera la
Honda(#111) a traîner un handicap de 6 tours tout au long de l’épreuve.
Le retour de Honda ne sera, en tout cas, pas passé inaperçu et l’on
peut s’attendre à ce que la marque japonaise prenne rapidement sa
revanche.

Kawasaki prétendait elle aussi jouer les premiers rôles dans ces 32ème
24 Heures du Mans, au travers du Team GSR et l’équipe suisse Bolliger.
Objectif atteint pour l’équipe française qui aura mené une bonne partie
de la première heure. Hélas, cela ne restera qu’un coup d’éclat puisque
la suite de la course sera plus compliquée pour l’équipage da
Costa-Foray-Moreira, qui chutera, de même que leurs homologues de
l’équipe helvètique.

La palme de la malchance ira néanmoins à l’équipe Yamaha France GMT 94
Ipone qui a dû jeter l’éponge avant même la fin de la première heure,
suite aux dégâts causés au moteur par un simple caillou. Malgré une
réparation réalisée très promptement, le moteur de la Yamaha de
Gimbert-Checa-Nigon avait trop chauffé et l’abandon était inévitable
après dix tours seulement !

Grands vainqueurs de la catégorie Superstock, le Junior Team LMS
apporte une belle consolation au clan Suzuki en s’imposant in-extremis
face au Qatar Endurance Racing Team, qui a pourtant mené toute la
seconde moitié de course ! La belle remontée de l’équipe sarthoise tout
au long de la matinée aura été récompensée à une demi-heure de
l’arrivée lorsque Cédric Tangre débordera Michal Al Naimi et filera
alors donner la victoire à Suzuki, dont l’une des autres fiertés dans
cette épreuve, aura d’avoir placé sept de ses machines parmi les dix
premières places. Esseulée suite à l’abandon de la Métiss, la vénérable
Honda RC30 du trio Enault-Dumain-Cochet est l’une représentante de la
catégorie Open à l’arrivée.

Disputée devant plus de 92.000 spectateurs, cette 32ème éditions des 24
Heures Moto aura donc tenu toutes ses promesses. Les coups de théâtre
se sont succédés au gré des changements de conditions climatiques et
les très nombreuses chutes en piste n’auront fort heureusement été
synonymes d’aucune blessure majeure pour les stars de cette épreuve
d’ouverture du Championnat du Monde d’Endurance.

[bill-mc19meymac 0]

A noter que 2 Pilotes d'Emoto Cédric TANGRE et Freddy FORAY remporte les 24H en catégorie Super Stock