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Carnet de route : le tour de Corse


Messages recommandés

Tout comme mon escapade dans le Vercors, j'ai envie de partager avec vous mon tour de corse en moto, en espérant que cela donne envie à certains de le faire et peut être même vous donner quelques tuyaux.

Tout d'abord, pour placer le contexte, c'était la première fois que Kunette et moi avions de vraies vacances en commun et du coup nous souhaitions vraiment en profiter à fond. Après pas mal de recherches, nous avons choisi d'opter pour un tour opérateur spécialisé dans les voyages en moto, Twintour, qui semble avoir de bons échos. Ce tour opérateur propose beaucoup choses, de la moto neige en Laponie en passant par la route 66 en Harley de location, mais aussi les Alpes, l'Ecosse, la Corse, etc...  Nous choisissons une formule « libre », seuls, sans guide. Nous avions nos hôtels et notre traversée, pour le reste on se démerde, même s'ils nous proposaient un road book, que nous n'avons pas hésité à modifier au fil du trajet.

Après plusieurs mois d'économies et d'heures sup pour nos offrir notre tour de Corse mais aussi les supports de bagages pour les deux motos et la bagagerie complète du Z (j'avais déjà ce qu'il fallait pour le Hornet de Kunette), les bagages se préparent : fringues pour la semaine, tenues de pluie, un peu d'outillage (on ne sait jamais), kit anti-crevaison, glacière, gourdes, cartes routières, etc. Mine de rien ça prend de la place !

Jour 0 (Mardi 8 Septembre 2015)

Fin de journée, les machines sont fin prêtes, fraîchement révisées et les pilotes motivés !


Petit clin d’œil à Sergio dont les sacoches continuent à rendre de fiers services sur le Hornet.

Nous embarquons vers 20h à Toulon direction Bastia.





Jour 1 : Bastia / Saint Florent





Après une courte nuit (pas évident de dormir dans un bateau quand on n'est pas habitué!), nous arrivons à Bastia vers 7h et sommes directement contrôlés par la douane (on n'a pas des têtes de trafiquants pourtant?). Après cette formalité, nous ne nous attardons pas en ville et partons directement en direction du Cap Corse par la D80.
Arrêt petit déj a Marina de Pietracorbara au bord de l'eau, grand soleil, la température commence déjà à monter.
On continue jusqu'à Luri pour un complément d'essence. La route est propre, le paysage sympa, on roule sereins.
Petite pause clope au port de Marcinaggio où toute une tribu de chats errants ont élu domicile.
Peu après, nouvelle pause au point de vue de Cappioglia où nous pouvons admirer l'extrémité du Cap Corse. Ça y est, on s'en prend plein les yeux et déjà le sentiment d'être en train de vivre des moments exceptionnels.
On décide de quitter la D80 pour approcher au plus prêt l'extrémité nord de la Corse via la D253, route étroite où nous passons par Granaggiolo avant d'arriver au petit port de Barcaggio. Une nouvelle pause pour profiter de l'endroit…
On repart vers le Sud par la D153 et passons le col de Serra. Là encore le paysage nous révèle de belles surprises.
Retour sur la D80 pour descendre sur le petit port de Centuri , assez difficile d'accès, où nous achetons de quoi déjeuner (un peu de jambon corse, un bout de fromage, corse aussi, une baguette... oui, corse aussi…).
Le temps d'une clope et c'est reparti. Une plage en contrebas dans le Golfe d'Alizu semble nous appeler. Mais l'accès se fait par un bout de piste alternant terre, pierres et sable, Kunette fait ses premiers pas en off road et assure comme une chef ! On picnic sur place, Kunette prend son premier bain et admire les poissons avec masque et tuba, une paillote nous fournira le café. Et une salope de guêpe me pique le doigt, sans doute parce que je ne voulais pas partager mon sandwich avec elle.
Nous repartons le long de la côte, le vide à droite, la montagne à gauche, des épingles étroites, le paysage donne le vertige et nous en met plein les yeux. Le bitume est récent, quelques portions sont encore en travaux. Quelques cars sur notre route dont la plupart n'hésitent pas à s'arrêter dès que cela est possible pour nous faciliter le dépassement. Sur des routes aussi escarpées, je peux vous dire que les chauffeurs de ces cars ne sont pas des mickeys !
Il fait vraiment chaud et les vitesses atteintes sur ces routes ne nous permettent pas de nous ventiler suffisamment, on s'arrête boire un coup à Nonza, très joli village à flanc de montagne. Kunette s'y fera servir un café frappé d'anthologie.
Finalement nous nous rapprochons de Saint Florent où nous passerons la nuit mais nous décidons de faire un détour par le Col de Teghime, qui permet de relier le début du Cap Corse d'Est en Ouest,  via la D81. Petit arrêt en haut du Col où trône un canon antichar et d'où nous avons vu sur la mer des deux côtés du cap.
Demi-tour, on fini par arriver à Saint Florent. L'Hôtel est super, en bord de plage, terrasse, piscine, ça fait du bien de se poser !
Nous passerons la soirée sur le port de Saint Florent, joli mais pas plus de charme que ça, on dirait Cassis. Un petit bar à Vin / Tapas, on est les plus heureux !














Jour 2 : Saint Florent / Porto






Une bonne nuit de repos et le petit déjeuner face à la mer. Nous reprenons notre périple en direction de Porto.
Après un détour d'environ 10km (nous avions pris par erreur la D82 direction Oletta), on aborde le fameux désert des Agriates, qui finalement n'a de désert que le nom. En effet la végétation est bien présente sous forme de maquis et de pins maritimes. La route est de bonne qualité, viroleuse à souhait, pas piégeuse. On croisera d'ailleurs de nombreux motards. En prenant un peu d'altitude on aperçoit le Cap Corse dans son intégralité, un aigle nous survole…
Arrêt ravitaillement à L'Ile Rousse pour préparer le picnic, je découvre que l'Ile Rousse n'est en fait pas une Ile ! On repart rapidement, on n'est pas là pour la ville !
Je laisse un peu Kunette en arrière sur la N197 pour profiter d'une petite portion très roulante entre Algajola et Lumio. Et voilà quelques boulettes de gommes sur les pneus du Z !
A Lumio, nous quittons la N197 pour prendre un peu de hauteur via la D71 par Lavatoggio et Cateri. A nouveau un aigle nous suit de près… Puis la D151, qui nous amène jusqu'au village de Montemaggiore pour déjeuner. On n'est qu'à quelques kilomètres de la côte et pourtant déjà une impression de bout du monde.
Retour sur la N197, on traverse Calvi sans s'y arrêter (non, on n'est vraiment pas venu pour faire de la ville!). Sortie de Calvi, on longe la côte par la D81b. Au début, la route est étroite, à flanc de falaise, les virages sont serrés, souvent aveugles et seul un petit muret de 50cm nous sépare du vide. Sensibles au vertige s'abstenir, même si le paysage est grandiose ! Puis rapidement, le revêtement se dégrade très fortement. On croirai que la route a été bombardée dans la nuit. Dans ces conditions, même à faible vitesse (30km/h maxi), le Z me fait souffrir, j'ai l'impression d’être assis sur un marteau-piqueur, Kunette souffre aussi. Et cela pendant 30 longs kilomètres jusqu'au croisement de Galeria où la D81b devient D81. Heureusement que les paysages valaient le coup d’œil, ça compense (un peu). On fait une pause, complètement rincés…
Mais bon, il ne faut pas trop traîner, on est attendu à l'hôtel à Porto.
La portion suivante consiste en une cinquantaine de kilomètres de vraie route de montagne, toujours étroite, mais cette fois le bitume est correcte. Col de Palmarella, Col de la Croix, à nouveau les paysages nous laissent sans voix, d'autant plus que le soleil, prêt à se coucher, nous offre une lumière toute particulière.
On arrive finalement à Porto non sans avoir croisé nos premières vaches et chèvres sur la route (ce ne seront pas les dernières!).
Gros coup de cœur pour Porto, petit port enclavé entre deux montagnes, malheureusement sans doute beaucoup trop touristique en haute saison (les nombreuses places pour les autocars, heureusement vides à cette période, ne trompent pas).
Heureux d'arriver à l'hôtel, épuisés par une route difficile. Une petite Pietra en bord de mer, une sèche grillée, un petit coup de myrte et au lit !


















Jour 3 : Porto / Porto Pollo





Réveil courbaturé de la veille, décidément cette D81b nous aura fait du mal ! Un petit déj copieux et on reprend la D81 en direction d'Ajaccio.
Peu après Porto, les magnifiques Calanques de Piana se dévoilent sur une route tout juste séchante. Rosée matinale ? Pluie la nuit dernière? Ça, plus la succession de virages aveugles et quelques chèvres sur le trajet incitent à rouler cool. Nous faisons le plein de foin pour les chevaux dans un village dont j'oublie le nom. Il doit être 9h du matin et le pompiste, hors d'âge, rougeot, sent bon la vinasse.
On continue, Cargèse, Sagone, c'est roulant et cela nous permet de nous relâcher un peu. Un petit bain de mer à Sagone puis on arrive à Ajaccio que l'on quitte au plus vite après quelques erreurs de navigation.
Pause déjeuner à Porticcio dans un snack, sous un ciel menaçant mais pas de pluie. Heureusement, le soleil fait vite son retour alors que nous reprenons de la hauteur en roulant sur les D55 et D155.
Les 10 derniers kilomètres se font sur une route en lacet avec un revêtement limite.
Mais juste avant d'arriver à Porto Polo où est notre hôtel, je me rend compte que Kunette ne suit plus. J’attends un peu, puis demi tour ne la voyant pas arriver. Un ou deux kilomètres de stress en scrutant le bas côté et finalement je la retrouve juste là où nous nous étions arrêter prendre un photo. Elle me dit qu'elle a calé et que la moto ne redémarre pas. J’essaie, elle démarre au quart de tour. Bizarre…
Finalement arrivé à notre hôtel à Porto Pollo, tout petit port de plaisance presque désert à cette période de l'année. Farniente sur la plage puis une Pietra en terrasse tout en étudiant la carte et les guides.
Relativement peu de temps passé sur la moto pour ce troisième jour, mais après les routes de la veille, ce n'était pas plus mal et cela nous a permis de profiter de la mer.
Le soir, après un cocktail sur le port (Mojito à la myrte, génial!) nous reprenons la moto sur trois kilomètres (en chemise, pas bien mais c'est les vacances!) pour dîner dans un super restaurant, cuisine corse familiale de très grande qualité, un peu classe, pour pas très cher, merci TripAdvisor ! (Le Rond Point à Serra-di-Ferro).












Jour 4 : Porto Pollo / Pinarellu



Après un petit déjeuner en terrasse en étudiant la carte routière, on reprend les motos en direction du Sud par la D157.
Nous longeons des champs avant de faire un arrêt essence à Propriano. Nous décidons de nous aventurer vers Belvedère-Campomoro par de toutes petites routes (D121). Arrivé à Marina de Campomoro, une mer bleu-azur et un peu plus loin la plus grande des nombreuses tours génoises qui parsèment le littoral corse. Mais le Hornet, après avoir calé, ne veut plus rien savoir et refuse de redémarrer… arrêt buffet! Un peu de stress en s'imaginant déjà faire appel à l'assistance, finalement elle redémarrera après avoir un peu refroidi. Il fait très chaud + les faibles vitesses que nous permettent ces routes + Honda (j'ai l'habitude…), je pense tout de suite à une défaillance du régulateur, sans doute la seule faiblesse des Honda.
On repart via les D21 et D221 qui alternent des portions étroites et défoncées et des portions fraîchement refaites et élargies pour arriver à Sartène. Jolie petite ville typique à flanc de colline mais très encombrée par la circulation.
On continue à nous diriger vers le sud par la N196, de belles courbes, un bon bitume, de la place, on augmente un peu le rythme jusqu'à un arrêt à une buvette pour se réhydrater avec une vue incroyable sur le Cap de Roccapina. Malheureusement, nous n'avons pas le temps de rester très longtemps et nous repartons en direction de Bonifacio. L'itinéraire se fait de plus en plus roulant, il y a même des lignes droites ! C'est fou non ? On croisera d'ailleurs un  important troupeau de vaches en plein milieu d'une longue ligne droite.
Finalement, on aperçoit Bonifacio, paysage extraordinaire d'une petite ville en bord de falaises blanches rongées par le vent et la mer.
On fait quelques courses pour le déjeuner et partons à la recherche d'une plage sympa. Une toute petite route nous amène jusqu'à la plage de Piantarella mais nous n'y resterons pas, sans ombre je ne tiendrai pas longtemps et en plus elle ne plait pas à madame... Finalement, après avoir emprunté une piste en sable toute en descente (chapeau Kunette!), on s'arrêtera sur la plage quasi déserte de Calalonga.
Un peu reposé et le ventre plein, on reprend la route en direction du Nord par la côte Est via la N198 qui est en fait , à quelques exceptions près, est une très longue ligne droite jusqu'à Bastia. Parait-il très accidentogène. Beaucoup de croisements mal balisés, de nombreux tourne-à-gauche, on reste prudent…
Juste avant Porto-Vecchio, on quitte la N198 en direction de Bocca dell'Oro pour un arrêt express à la plage de Palombaggia.
Alors que l'on fini de longer le golfe de Porto-Vecchio, la fatigue se fait à nouveau sentir, c'est là que Kunette repasse devant et commence à mettre du gaz. Fatigue + vitesse + pressé d'arriver + peu d'expérience = c'est comme ça que les drames arrivent. Je met tout de suite le holà et on s'arrête pour se reposer et boire un coup, tant pis on arrivera plus tard !
Reparti, on contourne Porto-Vecchio puis on bifurque sur la D468 vers Pinarellu où notre hôtel pour les deux prochaines nuits nous attend.
Mais 500m avant d'arriver, en se trompant d'hôtel, Kunette fait sa première, et j'espère dernière, chute (elle est des nôô-ôtres ! Elle s'est viandée comme les au-autres!) en faisant demi-tour dans une partie sableuse. Heureusement, pas de bobo, ni pour elle ni pour la moto.
Complètement crevés après cette longue journée, on restera dîner à l'hôtel et on en profitera pour laver un peu de linge.
Dodo !








Jour 5 : Pinarellu / Pinarellu :




Réveillé tôt, je me rend compte qu'il a plu dans la nuit. Forcément mon pantalon, lavé la veille séchait dehors. Je me débrouillerai avec un sèche-cheveux mais devrai partir quand même un peu humide, tant pis…
Un petit déj, puis contrôle des montures / graissage de chaîne et c'est reparti. Mais aujourd'hui c'est Dimanche, jour de repos des princesses. On partira donc en duo sur le Z en laissant le Hornet et le gros de nos bagages à l'hôtel.
On reprend la N198 pour redescendre en direction de Porto-Vecchio, puis bifurquer sur la D368 en direction de Zonza et le Col de Bavella.
Le dénivelé est assez important, ça monte, ça monte… le paysage méditerranéen se transforme en quelques kilomètres en paysage de montagne. Le ciel tantôt menaçant, tantôt se découvrant nous épargnera heureusement la pluie. La route est tout juste séchante, on passe par moment à travers la brume. Le contraste avec le bord de mer est saisissant. Encore, un aigle nous survole.
On continue à monter, le paysage devient presque alpin, puis on redescend sur Zonza à travers une forêt de pins et de fougères, où nous nous arrêterons boire un café et acheter de quoi pic-niquer dans une petite boucherie du village.
Là nous décidons de ne pas partir tout de suite vers le Col de Bavella mais plutôt de continuer vers l'Ouest sur la D420 à la recherche de piscines naturelles. Ça y est il fait beau et on trouve un magnifique petit cours d'eau.
On continue sur notre lancée, un peu au pif. D69 puis D268, on arrive au village de Sainte Lucie de Tallano où nous nous arrêtons déjeuner. On retrouve un couple de motards super sympas en 800 VTec que l'on avait déjà apparemment croisé… mais impossible de nous en rappeler… Alzheimer nous guette ! Après avoir partagé nos « bons plans », on se dirige enfin vers le Col de Bavella en repassant par Zonza. Le paysage et la végétation changent sans cesse à mesure que l'on monte et que l'on redescend.
Arrêt photo au col de Bavella. Puis on redescend tout en croisant des troupeaux de chèvres, des vaches et des cochons sauvages, qui bien sûr font comme si nous n'étions pas là, mais ils sont chez eux après tout !
On passera à côté de magnifiques piscines naturelles le long du Fiumicelle, après le Col de Larone.
Puis arrivé à Solenzara, on redescend sur Pinarellu par la N198.
Fatigué, mal au dos et aux fesses, on restera à nouveau dîner à l'hôtel.
























Jour 6 : Pinarellu / Bastia




Départ de l'hôtel à 8h30 mais au bout de 3km, à nouveau, le Hornet cale et ne redémarre pas, la batterie est à plat… On redémarrera à la poussette et on décidera de tracer la route sans s'arrêter pour tenter de la recharger.
A Aleria, on quitte la N198 sans intérêt pour rejoindre Corte par la N200. Le paysage change très vite, c'est très vert, la montagne approche. On passe plusieurs fois au-dessus des cours d'eau Tumel et Tavignano. La route est belle, de grandes courbes un bon bitume mais les innombrables crottes de cochons sauvages qui parsèment le bas côté incitent encore à la prudence.
On traverse Corte, là le paysage est presque lunaire à cause des successions d'incendies de forêt, puis on remonte sur Ponte-Leccia par la N193. Pause essence / achat du picnic et on repart aussitôt sur la D71, petite route fatiguée, tout en épingles où on croise de nombreux cochons, vaches et même chevaux ! Tout cela survolé encore par un aigle.
On s'arrête au pied des ruines du couvent d'Orezza, à côté des sources du même nom puis on continue jusqu'à la mer à Fumelli où nous déjeunerons sur la plage. Le paysage est très différent de ce que nous avons vu jusqu'à présent, on dirait la côte atlantique, le temps est brumeux, à côté une paillote est en train d’être démontée, ça sent la fin du voyage…
On repart, direction Bastia par la N193, une nationale sans charme, toute droite, traversant des paysages urbains.
Peu avant Bastia, des travaux provoquent un gros embouteillage sur la 2x2 voies, il fait très chaud. Je décide donc de remonter la file par la BAU pour éviter que le Hornet ai trop chaud. Puis au bout d'un moment, plus de Kunette dans le rétro… Merde… Je trouve un renfoncement un peu plus loin et je l'attend me disant qu'elle n'a pas osé emprunté la BAU… Et j’attends, longtemps… Impossible de faire demi tour ici et de toute façon je me dit que si elle était en rade elle m'aurait appelé. En fait la Hornet a refait des siennes et je la vois arriver, aidée par un motard sympa qui lui pousse sa moto. Après l'avoir laissé refroidire, elle redémarrera à la poussette.
Arrivé un peu en avance, on se boit une Pietra sur la place Saint Nicolas, on achète quelques charcuteries et fromages et finalement nous voilà dans le bateau du retour non sans m'être pris la tête avec le personnel de Corsica Ferries qui attachaient les motos « à l'arrache ».











The end…









Quelques conseils et avis « en vrac » :

_ Si c'était à refaire : J'éviterai la côte Est qui n'a que peu d'intérêt pour sans doute rouler un peu plus dans les terres. Par contre la côte Ouest et le Cap Corse sont sublimes!
_ Il est préférable de faire le tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour rouler côté mer et avoir une meilleure vue.
_ Ne surtout pas passer à côté de Porto !
_ 6 jours sur l'Île est vraiment le minimum pour en profiter et se faire une idée du potentiel de l'endroit.
_ Comme pour tout périple en moto, partir avec des motos fraîchement révisées, avec des consommables en bon état, surtout les pneus, les routes corses    sont très abrasives.
_ Éviter les pneus trop sportifs, sur les nombreux revêtements fatigués ils ne mettront pas en confiance. (Michelin PR4 pour Kunette, nickel ! Et Metzeller M7RR pour moi, nickel aussi)
_ Prévoir kit et bombe anti-crevaison, graisse de chaîne, chiffons, une petite trousse à outils, voir même un litre d'huile si votre moto à tendance à en consommer un peu.
_ Prévoir une ou deux sangles à cliquet pour le bateau (par exemple à l'aller il n'y avait que de mauvaises sangles et en nombre insuffisant) et de quoi protéger le passage des sangles sur la moto (chiffons, serviettes, peu importe).
_ Prévoir un ou deux sandows en plus pour les bagages, on ne sait jamais.
_ Prévoir de l'équipement de pluie, car même si les pluies sont plutôt rares en Corse, elles sont assez violentes.
_ Éviter les équipements trop typés « été »,en prenant de l'altitude la température peut très vite baisser.
_ Bien choisir sa carte routière. Le 1/200000 me semble parfait car cela reste suffisamment précis sans pour autant vous obliger à tourner la carte tous les 10km. Et comme en moto on plie la carte dans tous les sens pour la faire tenir dans le lecteur de carte, les modèles « indéchirables » Michelin sont au top. Sérieux, oubliez les GPS et ne passez pas à côté du plaisir de préparer votre trajet à la terrasse d'un café avec une bonne Pietra !
_ Avoir un guide ou deux est souvent utile pour éviter de passer à côté du meilleur. J'ai utilisé le fameux guide vert Michelin et aussi le très bon « La Corse à Moto » de Serge Ayala.
_ Ne pas se fier aux temps de parcourt indiqués par Google Maps ou ViaMichelin, c'est toujours plus long, et pour peu que l'on s'arrête régulièrement, on peut facilement doubler ce temps.
_ Un petit chargeur externe pour le smartphone rend bien des services aussi.
_ Faire le plein d'essence dès que c'est possible, les stations peuvent être rares (ou bien présentes mais fermées…), surtout dans les terres. Bon point, il n'y a pas encore cette saloperie de 95E10 en Corse, que du bon vieux 95 comme l'aiment nos bécanes !
_ Mon avis sur le Z1000 en Corse ? Il ne lui manquait que le confort. J'ai souffert… Mais l'agilité, la facilité, le couple important, qui évite de jouer de la boite de vitesse, la démultiplication courte et les M7RR particulièrement adaptés aux revêtements limites, ont permis d'allier sécurité et plaisir pendant ces cinq jours.
_ S'assurer de disposer d'une assistance si vous tombez en rade (ou tombez tout court). Car même si la Corse n'est pas le bout du monde, faire ramener sa moto sur le continent risquerai de vous coûter les yeux de la tête.
_ Ne pas y aller dans l’optique de mettre du gaz, de toute façon il y a ce qu'il faut chez nous pour ça. Les routes s'y prêtent rarement et il faut s'attendre à tous les dangers en sortie de virage dès que l'on quitte les axes principaux (animaux, trous etc.)
_ Idée reçue n°1 : les routes Corses sont pourries. Pas tout à fait vrai… Certaines portions sont vraiment fatiguées mais il y a de gros efforts de fait là-dessus et finalement dans l'ensemble ça va.
_ Idée reçue n°2 : les corses roulent comme des tarés. Faux !!! Je n'ai pas vu un seul kamikaze en 6 jours, aucun automobiliste ne nous a fait de crasse. Ils n'hésitent pas à vous faciliter le passage voir même à se ranger dans les cols quand les dépassements sont compliqués.
_ Les corses sont sympas, pour peu que vous ne fassiez pas les « gros cons de touristes », et n'hésiteront pas à vous donner de bons tuyaux.
_ Éviter à tout prix Juillet et Août, beaucoup trop de monde. Je pense que Juin ou Septembre sont les périodes idéales.
_ Attention aux pièges à touristes sur la côte, pour trouver les bons restos, demandez conseils ou utilisez TripAdvisor.
_ Si vous voulez ramener de la vraie charcuterie corse, préférez les petits producteurs ou renseignez vous bien, la grande majorité est faite avec du cochon du continent.
_ Et le Hornet ? Et bien c'était bien ce satané régulateur ! Il était tout craquelé, remplacé pour pas cher par un modèle ventilé. Mais du coup on avait trop tiré sur la batterie et on l'a remplacé aussi.
_ Il y a possibilité de contourner la D81b entre Calvi et Galeria qui est une vraie purge, par la D81 qui est de bien meilleure qualité mais, paraît-il, beaucoup moins jolie.

Voilà !  




Panneau typique corse…

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eh bien un joli périple en effet pfff dommage que Chris est en mauvais état sinon que j'aimerais faire ce tour de Corse !!!!

super pour tous les conseils et le détail des routes on saura à qui demander en cas ou .............

en tout cas félicitations à vous deux pour ce joli tour de Corse avec ses déboires (panne et chute heureusement sans gravité ouffff )

merci pour ce résumé bises les amis

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TONIO a écrit:
Il faut que je regarde plus attentivement ce post (là, je suis KO), je projette de poser mes roues en Corse au mois de Mai prochain pour 1 semaine de purs bonheurs, ça a l'air vraiment top...


C'est cool ça! N'hésites pas si tu veux que je te prête mes guides ou du matos (sangles, sandows, bagagerie etc...)
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  • 2 weeks later...
KUNU a écrit:
TONIO a écrit:
Il faut que je regarde plus attentivement ce post (là, je suis KO), je projette de poser mes roues en Corse au mois de Mai prochain pour 1 semaine de purs bonheurs, ça a l'air vraiment top...


C'est cool ça! N'hésites pas si tu veux que je te prête mes guides ou du matos (sangles, sandows, bagagerie etc...)


Merci beaucoup, le road m'inspire pour la virée que je compte me faire la dernière semaine de mai 2016.
Qui serait tenté?
Les guides pourraient bien m'intéresser    !
D'ailleurs, quel a été ton budget de départ?


TITI83 a écrit:
Dis moi Tonio tu as toujours des contacts avec Kracouil ?? je sais qu'il pouvais avoir un logement là bas pour pas cher par pilote !!

Depuis février 2014, le forum Kracouil n'est plus... Il a duré 1 an après l'arrêt de moto par Gérald.
On avait d'ailleurs monté un partenaria avec Corsica Ferries.
La suite de ce super forum est la page FB Gazzoline ; c'est différent du fofo, avec encore quelques têtes de l'époque.
Je suis toujours en contact avec Gérald et ses accolytes (l'équipes des 3 mousquetaires qui se faisaient plusieurs fois le tour...).
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  • 1 month later...
TONIO a écrit:
KUNU a écrit:
TONIO a écrit:
Il faut que je regarde plus attentivement ce post (là, je suis KO), je projette de poser mes roues en Corse au mois de Mai prochain pour 1 semaine de purs bonheurs, ça a l'air vraiment top...


C'est cool ça! N'hésites pas si tu veux que je te prête mes guides ou du matos (sangles, sandows, bagagerie etc...)


Merci beaucoup, le road m'inspire pour la virée que je compte me faire la dernière semaine de mai 2016.
Qui serait tenté?
Les guides pourraient bien m'intéresser    !
D'ailleurs, quel a été ton budget de départ?  




Je te garde les guides de côté, fais moi signe quand tu veux les récupérer.

Niveau budget, tout compris, ça nous est revenu dans les 2000e à deux, mais on a fait les riches, resto tous les soirs...
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  • 6 months later...

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