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Messages recommandés

nounours a écrit:
c'est Halucinant !! vous parlez de telle ou telle region mais attention faut avoir la meme couverture social qu'en france, la meme retraite, etc...... mais on s'en fout si vous vous barrer arreter de compter sur la france ou vos avantage actuel ou alors parter pas bordel, apprenez a compter que sur vous au lieu de compter sur votre mere patrie ou de croire que la france est le meilleur pays au monde ou je ne sais quoi, j'ai vecu au canada a montreal, pas longtemps c'est vrai, car la vie et leur facon de faire ne me convient pas, les etat unies c'est pareil, par contre g vecu en afrique et en asie et meme malade g sortie le chequier pour payer mes soins ! je vois pas ou et le soucis ! la france est un pays d'assister comparer au reste du monde ! (secu, chomage, rmi, caf, apl,....) assumez vous les gars, si vous bien ici on ferme sa bouche et on y reste ! le cas contraire on se barre et l'on decouvre par soi meme et l'on se fait son opinion !


c'est toi qui parle de te casser, pas nous !!!!

pis faudrait peu être que tu bosse un peu plus pour améliorer ma retraite !
ça t'éviteras de raconter des conneries la dessus ! Mr. GreendrunkenBoulet
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payer ta retraite il y a peu de chance que j'y arrive vue que je ne finirais pas mes jours en france, me faire prendre en charge pour une maladie mais j'y compte bien g cotisé et je me sers du systeme au maximum et si je peux vivre sur le systeme je le ferais, certain y arrive bien ! je prends ce que l'on me donne ! l'etat donne je prend mais enfin de compte dans ma situation je donne plus que je prend, koi kil en soit si certain aime se crever le cul pour faire bouger certaine chose et ben qu'ils s'amusent ! moi j'ai autre chose a faire de mon temps, mais par contre si cela marche je serais le 1er a etre heureux Mr. Green cela s'appelle etre oportunniste, si certain aime se battre pour des idées ben libre à eux moi j'ai autre chose a faire que de me battre pour des inconnus car a se compte là pensez aussi a donner pour le telethon, le cancer, le sida, les sdf, nos ministres on sait jamais, le tiers monde, les catastrophes naturelles, ....,
certain on dit une fuite en avant , on dit ca de ces responsabilité et les miennes je les assumes, je prends ce qu'il me plait, me fais une raison de ce qui me plait pas, si la tendence s'inverse ben oui je me casse, et si tu savais le nombre de jeunes qui partent vivre à l'etranger et qui y finissent leur vie tu serais etonné, c'est donc qu'il y a des raisons !, je suis plus pour une politique oeil pour oeil et dent pour dent, la loi du plus fort, c'est la vie du raigne animal ! et nous en fesons parti, l'humain n'est pas fait pour vivre en groupe car si c'etait le cas il n'y aurais pas de conflit de guerre et dieux c koi d'autre

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Steppen Wolf a écrit:
Aller on continue !! (gentillement quand même...)
Pour alimenter la philo à 10 balles et la loi de Murphy, je crois que tout empire quoiqu'il advienne, quel que soit le lieu et l'époque.
Nous sommes sur une planète où les tous êtres se détestent et cherchent à bouffer son voisin.
Il y en a quelques uns avec des idéaux humanistes, mais ils souffrent de leur impuissance, et je suis avec eux. J'ai l'impression de marcher dans une marre de boue jsuqu'à la taille avec un boulet au pied.
Tout ça pour dire qu'une poignée d'individus ne pourra rien contre ce système que notre Prince Président nous impose et nous imposera.
Que nous reste-t-il ? la liberté de penser, la résistance passive et la sédition.
Et surtout soyons solidaires entre nous. Etre motard c'est quand même un certain état d'esprit de liberté et de refus des normes (enfin je parle pour moi en tout cas).
J'ai la cinquantaine écoeurée, et je me retrouve rebelle comme à 20 ans, qu'ai je fais sinon suivre le mouvement ? il est bien temps de râler maintenant !!

Euh... joyeuse année et tout ça welcome


Si Jaco s'accroche à ta cheville, secoue le pied Mr.Red

Non, c'est juste pour détendre l'atmosphère, sinon, on est d'accord mais comme je peux pas m'empêcher de dire des conneries clindoeil
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bon enfin tout ca pour dire que cela sert a rien de se prendre la tete, il arrivera ce qu'il arrivera et l'on y changera rien
et cette discution tournera en rond puisque personne ne sera jamais d'accord et encore heureux sinon le monde serait triste !!

Mr.RedMr.RedMr.Red
On se remettra tous de tout ca devant une bonne bouteille de tequila Mr.Red

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hurle la tequila, je suis pas d'accord !!!
on croit toujours et on s'imagine que c'est pour notre bien etre interieur
qu'on nous fait boire de la tequila, alors qu'en fait ça sert uniquement à
engraisser certains gros producteurs qui eux n'en ont rien à foutre de nous !!!
moi je prefère aller boire ailleurs ou on en a vraiment pour notre argent !!! bye

boire de la bière de petits brasseurs indépendants,!!! dans un autre pays !!! coolok

[size=18]LA CAMARGUE !!!![/size]

eclateeclateeclateeclateeclate


ET JE VOUS EMMERDE A TOUS !!!! nana
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non je suis desolé mais boire de la tequila cela engraisse l'etat mexicain, sachant que la seule tequila digne de porter le nom tequila doit faire au minimum 45°, beaucoup de bouteille ne devrais pas etre vendu,

À l'origine, les indiens méso-américains ne connaisaient pas le procédé de la distillation. la seule boisson alcoolisée qu'ils tiraient des agaves était le pulque dont le degré d'alcool était faible (6-8 degrès GL Gay-Lussac).

Les Espagnols à la recherche d'une eau-de-vie plus forte, introduisirent en Nouvelle-Espagne au XVIIème siècle, le processus de la distillation, que les Arabes (Al'Ambic) avaient eux-mêmes introduit en Espagne au VIIIème siècle. Extraits du livre: "Le Mezcal Mythique" Ultramarine éditeur. Paris 1985.

Aujourd'hui il y a deux appellations d'origine mexicaines mondialement enregistrées comme spiritueux ne pouvant être produites qu'au Mexique: le MEZCAL et la TEQUILA. Chacune à sa région distincte de production: principalement l'Etat de OAXACA (WARAKA) pour le mezcal et l'Etat du JALISCO pour la TEQUILA, et utilise des agaves différents pour son élaboration.

C'est l'arrivée du train au Mexique, qui a permit à l'industrie du tequila de s'étendre vers d'autres destinations. Peu à peu le tequila passe du statut de produit régional à celui de produit national puis international dans la seconde moitié du XIXe siècle. Après la seconde guerre mondiale il y a une forte augmentation de la demande en tequila, si bien qu'en 1950 le nombre de champs d'agaves avait augmenté de 110 % par rapport à 1940.

L'année 1965, peut être considérée comme étant le début de la période industrielle de l'histoire du tequila Pour le mezcal, c'est en 1987 que le Docteur Mezcal donne à cette autre eau-de-vie mexicaine un souffle nouveau, en l'introduisant dans les meilleurs bars d'Europe.


Composition et fabrication [modifier]
D'après l'appellation d'origine Tequila, la tequila est faite exclusivement à partir de la varieté Azul (bleue) d’une espèce d’agave appelée Agave tequilana Weber, cultivée dans la région de l'AO. Le processus de fabrication est le même que celui du mezcal (voir cet article).


Types de tequila [modifier]
Il existe 2 sortes de Tequila: La "100% de agave" et la "mixto" (qui doit contenir un minimum de 51% de Agave Azul)

blanche ou argent (claro) – c'est la tequila de base, la plus répandue, qui n'a pas subi de vieillissement
or (especial)– cette tequila est distillée deux fois puis éventuellement vieillie pendant une courte période dans des fûts de chêne et du caramel peut y être ajouté afin de parfaire la coloration
reposée (reposado)- tequila distillée une fois par an, vieillie dans des barils de chêne pendant une période pouvant aller de 2 mois à 1 an
vieillie (añejo) – tequila distillée une fois par an, vieillie dans des barils de chêne pendant une période pouvant aller d'une année à 3 ou 4 ans

Dégustation [modifier]
La tequila se boit d'habitude avec du sel et une rondelle de citron vert. On saupoudre le dessus de la main gauche de sel, entre le pouce et l'index. On lèche le sel, on boit le verre de tequila d'un seul trait puis on mord dans la rondelle de citron vert.

Cette dégustation peut être accompagnée d'une sangrita (mélange de sauce piquante, jus de tomate, jus d'orange, sauce anglaise et sel), permettant de l'adoucir.
La tequila añejo se prête davantage à la dégustation lente, et se boit telle quelle. Elle peut être utilisée dans des cocktails, mais certains connaisseurs considèrent que l'utilisation d'une tequila añejo 100% agave dans un mélange relève du gaspillage.

C'est pourquoi, dans certains milieux, on tend à faire suivre le verre de téquila en mordant dans une rondelle d'orange préalablement soupoudrée avec de la cannelle moulue.

Le mezcal lui peut se boire avec une rondelle d'orange et du sel de gusano.

La tequila entre dans la composition de nombreux cocktails, comme le tequila sunrise ou la margarita.


Marché [modifier]
La consommation de Tequila est répartie de la manière suivante:

45% États-Unis (où il est principalement consommé par des "chicanos")[réf. nécessaire]
45% Mexique
10% reste du monde.

ET PUIS ON S'EN BRANLE !!
ca c'est fait ! jesors

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J'ai appris plein de trucs Mr. Green

En tout cas ce qui est sûr c'est que la connerie est bien la seule chose dont chaque humain est bien doté !

C'est pas réparti uniformément, certes, y en a qui sont gâté plus que d'autres ...

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c'est parti

L'histoire de la bière est intimement liée à celle de ses ingrédients ainsi que des avancées technologiques qui firent de cette boisson le breuvage que l'on connaît aujourd'hui. Les premières cultures de céréales, et notamment de l'orge et de l'épeautre (une variété de blé), ont été attestées en 8000 avant J.-C. en Mésopotamie. Tous les ingrédients étant disponibles à partir de cette époque là, la bière pouvait exister et l'on estime son invention/découverte à 6000 avant J.-C.. Cependant, les preuves formelles de son existence, découvertes dans la province de Sumer, remontent au IVe millénaire av. J.-C. À cette époque, la bière, alors appelée « sikaru[1]» (dont la traduction littérale est pain liquide) était à la base de l'alimentation quotidienne. On la fabriquait par cuisson de galettes à base d'épeautre et d'orge que l'on mettait à tremper dans de l'eau, afin de déclencher la fermentation nécessaire à la production d'alcool, et que l'on assaisonnait avec de la cannelle, du miel ou toutes autres épices en fonction des préférences des clients. La bière, connue des peuples de Chaldée (maintenant Irak, Koweït) et d'Assyrie (Syrie,Liban,Israël), devenue monnaie d'échange, commença sa dissemination.


La conquête de l'Égypte [modifier]
Arrivée depuis la Babylonie, la « sikaru » renommée « zythum » (dont la traduction littérale est vin d'orge) fut très appréciée des Égyptiens. Selon la légende, le brassage fut enseigné par le dieu Osiris, symbole de l'agriculture, et bénificiait de la protection d'Isis, la déesse de l'orge. Ramsès II, que l'on surnommait le pharaon brasseur, contribua positivement à l'implentation durable de la bière et à la pérennité des toutes premières brasseries. À cette époque, le moût était mis à fermenter dans des pots de terre semi-enterrés.

En plus de ses qualités nutritionnelles, la bière était également utilisée de façon médicale contre les migraines et certaines infections. Les femmes l'utilisaient comme produit de beauté pour leur peau.


Le pourtour méditerranéen [modifier]
Contrairement à ce que l'on pensait, la bière a rapidement infiltré le pourtour méditerranéen (durant le premier millénaire avant J.-C.). On en retrouve les traces en Grèce, en Ibérie, dans le sud de la Gaule et dans tout l'Empire romain, mais on lui préféra le vin, boisson noble par excellence, partout à l'exception des contrés reculées, moins ensoleillées et moins propices à la culture de la vigne.


L'Europe continentale [modifier]
Grâce à leurs multiples expéditions, les peuples du nord de l'Europe découvrirent la bière. Appréciée pour son goût et par son degré d'alcool assez élevé, la bière ne rencontra aucune résistance de la part de la vigne et s'implanta durablement au-delà de ces latitudes aux précipitations idéales à la culture de l'orge et du houblon. C'était le temps de la cervoise[2] (ou cervesia) tant appréciée des celtes et des gaulois (qu'ils appelaient korma), par ailleurs inventeurs des tonneaux. Le brassage était une opération familiale généralement réalisée par la femme.


Moyen Âge [modifier]

Contributions monastiques [modifier]

Abbaye du Val-Dieu, construite au début du XIIIe siècle.Le Moyen Âge apporte une certaine reconnaissance à la bière et ce n'est pas le dicton « liquida non frangunt jeunum[3] » qui prouve le contraire. La tradition monastique veut que les moines assurent le gîte et le couvert aux gens de passage. À cette époque, les moines vont mener à bien de multiples expérimentations sur les techniques de fabrication et l'arômatisation de la bière. On pouvait trouver toutes sortes de goûts même les plus excentriques comme la bière à l'écorce de chêne ou la soupe de bière. C'est ainsi que Hildegarde de Bingen (1099-1179) découvrit les vertus aseptisantes et conservatrices du houblon (ainsi que son amertume) et les moines développèrent donc sa culture. C'est également à cette époque que la fermentation basse est inventée dans les monastères, toujours grâce au houblon aseptisant et aux multiples caves de ces lieux. En plus d'assurer les besoins de la communauté monastique, les surplus de production permettait de tirer des revenus supplémentaires[4]. Le succès de la bière engendre la formation de diverses guildes[5]. Ce corporatisme aura un certain poids dans la société de l'époque. Cependant, les moyens techniques de l'époque ne permettaient pas d'exporter la bière et c'est à la fin du XIIIe siècle, que l'on attribue à Gambrinus (ou Cambrinus) la diffusion de la bière hors d'Allemagne. C'est en 1259 qu'apparaît le premier brasseur de métier.



Naissance officielle de la bière [modifier]

Der Bierbreuwer (Le brasseur), Jost Amman, 1568.Il faudra attendre le XVe siècle et Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, pour voir l'utilisation du houblon prendre de l'ampleur. Ce dernier imposa en effet le houblon comme arôme principal de la bière, stabilisant un peu plus son goût. Jean Sans Peur meurt en 1419 aprés avoir créé l'ordre du Houblon. Un édit en 1435 impose cette recette et le mot bière apparaît pour la première fois.



Période contemporaine [modifier]

La brasserie Guinness à Dublin était devenue la plus grande brasserie du monde en 1914 et reste la plus grande brasserie de stout.La période contemporaine, en particulier le XIXe siècle, a marqué un tournant décisif dans l'histoire de la bière.

La révolution industrielle apporta de nombreuses évolutions à la production de la bière. Jean Louis Baudelot inventa en 1856 un refroidisseur de moût grâce auquel on pourra désormais fabriquer de la bière toute l'année, Hansen identifia les levures, Watt construisit sa machine à vapeur. En 1873, Louis Pasteur préconisa l'élévation de la température pour éliminer les germes indésirables contenus dans la bière (pasteurisation). Et enfin, en 1870, Carl von Linde (1842-1934) inventa la machine frigorifique qui permettra l'expansion de la fermentation basse, jusqu'alors cantonnée à la Bavière depuis le XVe siècle, à travers le Monde.

Toutes ces évolutions ont permis d'obtenir une bière propre, limpide, de qualité égale et l'expansion du chemin de fer assura le transport dans toutes les régions. En 1870, l'Alsace envoyait ainsi chaque jour un train entier de bière vers Paris. Les brasseurs durent s'industrialiser. Des milliers de brasseries fermèrent dans toute l'Europe, remplacées par des établissements de plus en plus gigantesques, comme à Pilsen, Milwaukee, Strasbourg, Dublin, Amsterdam. La concentration de ces brasseries crée les grands groupes que nous connaissons aujourd'hui, comme InBev, BDF, Heineken, Foster's, Guinness.



La révolution micro brassicole [modifier]

Bières d'Auvergne, Bretagne, Loire, Périgord, Poitou, Vendée, Vosges...Par une combinaison de facteurs, dont la popularité croissante des bières étrangères et du brassage amateur la révolution microbrassicole prend forme partout au monde. Parfois simples passionnés de la bière, parfois habiles entrepreneurs flairant la naissance d’un nouveau marché, les microbrasseurs ont contribué à la croissance de l’intérêt porté à la bière. On ne s’intéresse plus à la bière pour ses propriétés nutritives ou désaltérantes, mais pour son goût. Les expressions « bière de dégustation », « bière artisanale » et « bière de spécialité » naissent, parmi d’autres.

Avec la révolution microbrassicole apparaissent les bistros-brasseries.

Cette nouvelle disponibilité de saveurs et d’expériences fait naître des clubs et associations. On intègre les notions de service de la bière à certaines écoles d’hôtellerie, les conférenciers et animateurs de dégustations sont de plus en plus nombreux, comme le sont les auteurs de livres sur la plus noble et la plus saine des boissons.
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Petite histoire du pastis ( Joëlle Bouana )
Si aujourd'hui le mot "apéritif" évoque le plaisir et la convivialité, il a pendant des siècles désigné un produit uniquement médicinal - au même titre que tisane ou potion - destiné à ouvrir l'appétit, à soigner les troubles de l'estomac et à favoriser la digestion. Vin, alcool, macération, distillation n'étant que des moyens pour arracher aux plantes leurs vertus et les
conserver. Consommé à jeun et avant le repas, et de façon parcimonieuse, il donnait déjà du plaisir, celui de se sentir bien, d'avoir bon appétit et d'assimiler sans douleur les aliments.

Parmi les plantes médicinales, l'anis vert, la badiane et le fenouil étaient prescrits pour leurs vertus stimulantes et stomachiques. Bien avant la célèbre absinthe ( utilisée depuis l'antiquité pour soigner les maladies de l'estomac et du foie), le vinum silatum, liqueur au fenouil et à l'absinthe était consommé en apéritif, tout autour de la Méditerranée, il y a 25 siècles.

Outre ses vertus thérapeutiques, l'anis est depuis toujours prisé par les Méditerranéens pour son fort pouvoir désaltérant. Sous le soleil éclatant du midi, quoi de plus naturel que d'allier l'apéritif anisé (remède ) à la boisson désoiffante, en y ajoutant simplement quelques volumes d'eau fraîche. L'apéritif potion se transforme alors aisément en apéritif-plaisir que l'on savoure entre amis chez soi ou aux terrasses des cafés.

Si l'anis est typiquement méditerranéen, les montagnards des Alpes et du jura ont une prédilection pour l'absinthe. L'alliance de ces deux plantes fut imaginée en Suisse, mais c'est Henri-Louis Pernod distillateur venu s'installer à Pontarlier (dans le Doubs) en 1805, qui lança en France la grande vogue de l'absinthe.

En 1830, les soldats français alors à la conquête des territoires africains, souffrent de dysenterie. On leur conseille de rajouter à l'eau qu'ils boivent avec quelques gouttes de liqueur d'absinthe destinées à l'assainir et à apaiser leurs dérangements digestifs. Sous le soleil brûlant d'Algérie, cette boisson amère et anisée leur apporte à la fois santé et désaltèrement. Ils y prennent goût et de retour en France continuent à la consommer.

Les bourgeois, en admiration devant les soldats-héros, s'intéressent alors à ce breuvage qui les séduit par se fraîcheur et par le cérémonial qu'il nécessite. Servir l'absinthe est un art nécessitant du savoir-faire et des ustensiles spécifiques aussitôt créés : la cuillère trouée où l'on pose le sucre, la fontaine à eau qui dispensera le liquide au rythme voulu, les verres de cristal.
L'absinthe fait désormais partie du rituel social.

A partir de 1860, elle gagne les milieux ouvriers et est promue "boisson nationale". Les artistes ne sont pas en reste, séduits par ce breuvage vert et trouble qui exalte leur créativité, ils se retrouvent dans les cafés pour le consommer ensemble lors de soirées mouvementées où l'on déclame des vers, où l'on montre ses toiles. L'absinthe est devenue muse, elle inspire les
poètes et les peintres : Verlaine, Rimbaud, Van Gogh, Manet, Degas, Picasso, Toulouse-Lautrec...

Mais l'absinthe titre 72° d'alcool et ne peut être consommée aussi facilement qu'un petit verre de vin. L'alcoolisme fait une progression alarmante en France. La fée verte, après avoir séduit, puis enthousiasmé, effraie et se voit qualifiée de péril vert par les ligues antialcooliques qui se mobilisent contre elle et exigent son interdiction.

En 1915, la loi de la prohibition est votée. Pendant cinq ans, elle touche non seulement l'absinthe, mais aussi tous les alcools similaires. Puis en 1920, sous la pression des distillateurs, la loi autorise les apéritifs anisés à condition qu'ils ne contiennent pas d'absinthe, que leur couleur ne soir pas verte et que l'alcool ne dépasse pas 30°. Mais ce dosage trop faible ne permet pas une dissolution des essences suffisante pour une bonne qualité gustative et dès 1922 une nouvelle loi augmente la teneur autorisée à 40°; c'est un peu mieux mais encore en dessous de l'idéal.

Il faudra attendre 1938 pour que la loi autorise un dosage d'alcool de 45°. Les saveurs de l'anis peuvent enfin s'exprimer et toutes les grandes marques mettent au point leur recette. C'est à ce moment que Paul Ricard lance sa formule "Ricard, le vrai pastis de Marseille". Ce terme à la consonance typiquement méridionale remporte un tel succès qu'à dater de ce jour les apéritifs anisés jusque là appelés "anis" ne seront plus désignés que par ce mot ou par leur nom de marque.

EN 1940 une nouvelle interdiction frappe le pastis : accusé de ramollir les soldats face à l'ennemi on le rend responsable de la défaite française ! Un réseau de contrebande d'essences anisées s'installe. Les amateurs ne se laissent pas décourager, et fabriquent un pastis maison en diluant les essences dans l'alcool.

EN 1951, les apéritifs anisés sont de nouveau autorisés, définitivement cette fois. Malgré une sévère réglementation, ils peuvent enfin conquérir la France.

Joëlle Bouana - " Petite histoire du pastis " La Gazette des Jardins - juillet 1998


La création du Pastis

Henri Louis Pernod installe à PONTARLIER (Doubs) une des toutes premières distilleries à base d’absinthe et la préparation perd rapidement sa réputation thérapeutique pour devenir une boisson rafraîchissante malgré son taux d’alcool de 72 degrés.
Cette boisson devient rapidement un phénomène national, et un problème majeur de santé publique, ce qui conduit à son interdiction en 1915. A partir de 1920 une législation mise en place réglemente le degré d’alcool à 30° puis à 40°.

C’est un Marseillais Paul RICARD qui en 1932 alors âgé de 23 ans, crée l’apéritif que nous connaissons aujourd’hui . Celui-ci fils d’un marchand de vins de Sainte-Marthe, quartier de Marseille va bâtir un empire grâce au "pastis" ( qui en provençal veut dire "embrouille, mélange" ). Cette liqueur est un mélange très particulier à base d’anis étoilé, de réglisse et de diverses plantes aromatiques.
Les Marseillais adoptent rapidement cette boisson "née in the country of the mistral" et au cours des années lui donnent ses lettres de noblesse. Malgré diverses péripéties législatives, la boisson reste malgré tout très fabriquée à titre privé et chacun y va de sa recette
Aujourd’hui le pastis, ou le "jaune" ou le "fenouil" reste l’apéritif synonyme de soleil, détente, vacances, cigales et jeux de boules, ce qui peut expliquer qu’il est statistiquement plus consommé dans le Nord


La vraie histoire du pastis (par The (virtual) Baguette )
Depuis la nuit des temps, l’homme s’évertue à utiliser les plantes qui poussent dans son environnement. On retrouve dans les écritures de l’empire babylonien des renseignements qui laissent penser que l’anis était déjà utilisé dans diverses préparations médicamenteuses.
De même chez les Chinois l’anis était considéré comme une plante pleine de vertus et entrait dans la composition de certaines potions, d’ailleurs pas toujours très efficaces.

En France en 1263, les anysetiers sont regroupés en confrérie et détiennent pratiquement le monopole de son utilisation et cela à des fins très hétéroclites telles que onguents, élixirs, liqueurs, huiles, etc..
On ne connaît pas très bien l’évolution de cette confrérie mais près de sept siècles plus tard une nouvelle organisation apparaît sous le nom de Ordre International des Anysetiers. Un autre plante, l’absinthe était elle aussi à une certaine époque considérée comme susceptible de guérir en particulier les maux d’estomac.
Le Pastis, la boisson couleur soleil, le sud, Marseille, les parties de pétanque et les bobs Ricard. Un style de vie, un mythe, une ode à la France profonde, l'odeur de l'anis et les accents qui roulent des "R". En exclusivité grâce à The (virtual) Baguette, la vraie histoire de la boisson qui fait rire.

L E P A S T I S

Au départ... les Babyloniens
A la base du Pastis, une plante: l'anis. Cultivé sur les rives sud de la Méditerranée on pense que l'usage de l'anis était connu aux temps les plus reculés de la civilisation égyptienne pour ses capacités à guérir de multiples maladies. L'utilisation de cette plante se répand à partir du XVème siècle avant J.C. en Grèce, puis à Rome et même en Chine où on l'utilise pour soigner les maladies des voies urinaires, améliorer la digestion et même pour arrêter le hoquet ( ce qui, nous le verrons plus tard, contraste quelque peu avec l'utilisation actuelle de l'anis dans le Pastis, qui aurait plutôt tendance à le déclencher, le hoquet).
C'est avec les invasions Mauresques et plus tard les croisades que l'anis pénètre en France par Marseille, port parmi les ports de la "MareNostrum". Avec le temps la plante est adaptée, raffinée et donne naissance à l'ancêtre du Pastis: l'Absinthe.

L'Absinthe, ancêtre du Pastis

A la fin du XIXème siècle, l'Absinthe, une boisson à base d'anis est très populaire en France.
Malheureusement elle fait des ravages sur la population car elle a pour particularité de rendre fou ses consommateurs les plus assidus. En 1915, alarmés par les ravages que provoque cette boisson les pouvoirs publics décident d'interdire la fabrication, la vente et la consommation de l'Absinthe et avec elle de toutes les boissons anisées. Grave confusion, car si l'Absinthe est dangereuse, les autres boissons anisées comme le Pastis que l'on consomme déjà à l'époque, ne le sont pas. Cette loi provoque un dessèchement des gorges françaises et entraîne, comme toute interdiction, la naissance d'un trafic de contrebande, où les taverniers marseillais vendent sous le comptoir des boissons anisées frelatées.
C'est en 1922 qu'un décret réglementant la vente des liqueurs anisées ouvre officiellement au Pastis la voie des bars. C'est l'explosion de joie à Marseille et dans le sud de la France. Les consommateurs se précipitent dans les cafés pour goûter aux joies enfin retrouvées de la beuverie autorisée. C'est ce que plus tard les historiens appelèrent "la ruée vers l'or", à cause de la couleur du Pastis qui rappelle celle du métal précieux.

Il est intéressant de noter que c'est aussi à cette époque que fut inventé "le Pastis au mètre", qui consiste à aligner des verres de Pastis sur une distance d'un mètre avant de les boire.

La grande guerre

Durant prés de deux décennies le Pastis fait la joie des familles ( surtout des pères et moins des mères ), anime les conversations et donne du coeur à l'ouvrage aux travailleurs.
En 1939, c'est la guerre et le Pastis, boisson gauloise donc résistante, est interdite par les envahisseurs aux accents gutturaux. A la libération, c'est une nouvelle occasion de trinquer et le Pastis revient en force dans le panier de la ménagère.

L'époque moderne

De nos jours le Pastis est fortement consommé dans les bars (et oui) ou à la maison, dans l'intimité des foyers.
Le profil moyen du consommateur moderne vue de face ressemble à peu de choses prés à ceci :

Si lors de vos déambulations nocturnes vous croisez dans la rue un individu arborant un tel faciès n'hésitez pas à lui offrir un verre. Mais attention pas d'erreur : un Pastis, sinon la bête risque de charger.
Voyez son frère qui lui boit de la bière !
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De la badiane, anis étoilé en provenance du Yunnan ,(Chine), une pointe de réglisse venue des rives syriennes de l'Euphrate, des plantes aromatiques de Provence, cinq volumes d'eau, beaucoup de chaleur, celle du soleil et celle des amis. Le cadre est posé pour un tableau qui a dû, un jour, inspirer Paul Ricard. Il est des carrières qu'il est bon parfois de contrarier. Issu d'une famille de boulanger et de négociants en vin, Paul Ricard s'ennuie au lycée. Elève de seconde, il quitte l'école à dix-sept ans pour l'affaire paternelle, un commerce de vin. Mais son ambition est autre qui le porte à vouloir entrer aux beaux-arts de Marseille pour devenir grand prix de Rome. Refus paternel! C'est peut-être la dernière fois que le futur "roi du pastis" va obéir. "Certains hommes sont faits pour obéir, d'autres pour être des chefs". Cet apophtegme de Marcel Pagnol, Paul Ricard le fera sien toute sa vie.

• La pureté de l'anis
"L'histoire de Ricard, c'est celle de la réussite d'un homme, d'une marque, d'une société. C'est aussi le succès d'un produit, une saga publicitaire, un mécanisme de communication globale avec des opérations de sponsoring, de mécénat, et c'est une marque citoyenne avant la lettre", résume Jean-Paul Richard, directeur marketing de la société Ricard.

Nous sommes dans les années trente. Depuis le 16 mars 1915, sous la pression des ligues de vertu et du lobby viticole, la "Fée verte" - l'absinthe et ses 72° - est interdite au prétexte qu'elle "rend fou et criminel". Les consommateurs doivent se contenter de liqueurs anisées à 40° - La Cressonnée, la Tommysette, l'Amourette, Berger et le déjà célèbre Pernod - dont les ventes sont autorisées depuis 1922 mais dont la saveur n'est pas satisfaisante.
On leur donne alors le nom de "pasticchio", mot d'origine italienne signifiant situation trouble ou méli-mélo. C'est dans ce contexte que Paul Ricard conduit des recherches dans un petit laboratoire de fortune avec pour objectif : créer son pastis, trouver une saveur unique. Durant un an, il façonne son œuvre, décrypte chaque arôme, mélange, associe, harmonise, met au point des méthodes d'extraction et de macération. Comme tout créateur, il a un parti pris : restituer la pureté de l'anis. Puis, il apporte de la rondeur avec une nuance de réglisse et exalte la saveur de l'anis avec certaines plantes de Provence qu'il sélectionne l'une après l'autre. Un travail à temps plein car il lui faut écarter un grand nombre de plantes aromatiques qui risqueraient de parasiter le goût de l'anis.




En 1932, la magie s'opère enfin. Le 7 avril est un jour particulièrement fêté à Marseille: un décret libéralise la fabrication et la vente de boissons anisées à 40°. Paul Ricard vient de créer la recette originale de son pastis qui désigne alors pour la première fois un apéritif. Il lui donne son nom "Ce sera Ricard, le vrai pastis de Marseille". Cet engagement figurera sur chaque bouteille de Ricard : "Sur de la grande qualité de mon pastis et fier de son goût unique, j'engage mon nom pour votre plaisir". Certes, une saveur est née mais aussi un mode et un rituel de consommation. Avec une dose de Ricard et cinq volumes d'eau, Paul Ricard lance le premier long drink à la française, une recette légère et originale qui est aussi à l'origine du succès de la marque.

• 5 volumes d'eau

Après seulement huit mois d'activité dans l'arrière-boutique du magasin de son père Joseph à Sainte-Marthe, petit faubourg de Marseille, 250 000 litres sont vendus. Les 340 000 bouteilles sont fêtées un an plus tard. Paul n'a pas oublié sa vocation première qu'il met au service de sa marque: il dessine la bouteille, son étiquette et les premières affiches publicitaires. Le bleu de la Méditerranée et le jaune du soleil seront ses cou- leurs. Elles décorent ses camions de livraisons. Paul Ricard dessine également le broc de couleur pain brûlé dont le bec pincé retient les glaçons pour éviter qu'ils ne "cassent" le pastis.
En 1936, l'année du Front Populaire, le "vrai pastis de Marseille" se déguste à Lyon où est lancée la première grande campagne publicitaire avec, pour slogan "Buvez le pastis à la marseillaise, à petites doses, avec cinq volumes d'eau".
En 1938, la teneur en alcool du pastis est portée à 45°. Cette élévation de l'alcool est déterminante car elle permet de dissoudre plus d'essence d'anis et de donner toute sa saveur au produit.



• Les vendeurs, animateurs et militants

Dès 1939, Ricard lance une grande offensive pour conquérir Paris en couvrant la capitale d'affiches, en investissant dans des campagnes presse et radio. Commencent également les premières exportations notamment en Espagne, en Italie et en Afrique du Nord.


Dès les premières années, Paul Ricard est présent sur le terrain avec ses vendeurs. "L'exemple ne se délègue pas", dira-t-il. Ainsi, avec sa force de vente, il fait connaître son produit par des dégustations. Il est en contact permanent avec les cafés et la distribution et manifeste sa présence dans chacune des fêtes locales ou nationales. Sa réussite de chef d'entreprise s'appuie aussi sur un autre principe: donner la priorité aux ressources humaines. Ainsi, bien avant la loi sur la participation, il distribue des actions aux salariés et met en place des mesures sociales d'avant-garde. "Une entreprise est un bien commun qui doit servir au plus grand bien de chacun " , tel est le principe de sa philosophie.

• J'emm...

1940 : l'heure n'est plus à "l'esprit de jouissance". A Vichy, le gouvernement du Maréchal Pétain, épris d'ordre moral, interdit la distillation de toute boisson alcoolique anisée et de tout alcool en général.
Paul Ricard ne baisse pas pour autant les bras. Durant les "années noires", il se replie dans son domaine de Méjanes en Camargue, où il relance la riziculture et fait de l'élevage, exploite l'eau minérale du Pestrin, une source acquise en Ardèche, produit des jus de fruits et les distille pour fournir du carburant à la Résistance. Autant d'activités qui permettent à ses salariés d'éviter le travail obligatoire en Allemagne. Courant la Camargue à cheval, il clame: "J'emmerde le Maréchal Pétain et son gouvernement". Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, un décret de 1944 n'abolit que partiellement l'interdiction de Vichy puisque l'apéritif est autorisé à 40° seulement.

• La marque de la fête
Quelques années après la guerre, Ricard retrouve la croissance et ce, à une vitesse fulgurante. En une année, de 1949 à 1950, les ventes vont doubler passant de 3,8 millions de litres à 7,7 millions.

Un vent de semi liberté souffle en 1951. Côté pile: le décret sur le pastis est abrogé en mai qui porte le degré à 45. Côté face : une loi du 6 janvier de la même année interdit la publicité des spiritueux anisés par affichage et voie de presse quand celle d'apéritifs plus alcoolisés, comme le whisky, demeure autorisée. Comment, alors, communiquer ? Avant la guerre, Paul Ricard se singularisait déjà de la réclame traditionnelle en créant autour de sa marque un art de vivre, en organisant notamment des tournées musicales avec des vedettes, tel que le chanteur Darcelys. Il renouvelle l'expérience en 1948 en inventant le sponsoring avec une tournée sur les étapes du Tour de France. Au programme, Darcelys, mais aussi Tino Rossi, Charles Trenet et Annie Cordy. Il va aussi inonder le pays d'objets publicitaires à son nom: casquette, cendrier, pichet bleu et jaune, etc. Le pastis Ricard ne connaîtra aucune frontière culturelle ou géographique. Comme en témoignent sa présence à la Fête de l'Huma et la bénédiction donnée en mars 1961 à la "fabbrica Ricard" par le pape Jean XXIII.





"Depuis sa création, la mission de la marque Ricard est de rassembler autour de la fête, aussi bien en France qu'à l'étranger, du plus petit village à la grande ville. Elle entend apporter la joie de vivre, susciter l'optimisme et la convivialité en tout lieu et à toute heure", souligne Jean-Paul Richard. Reste à trouver, pour chaque époque, les meilleurs vecteurs de communication : l'histoire de Ricard est donc le reflet de la société française. Ainsi, Paul Ricard n'hésite pas à défrayer la chronique quand, en 1956, durant la crise de Suez et le risque de pénurie d'essence, sa "caravane pour la soif" ravitaille, à dos de chameaux, les cafés de Paris et ceux des grandes villes de France.

• Une marque citoyenne
Paul Ricard fera aussi de sa société une entreprise citoyenne en inventant le mécénat d'entreprise et en donnant à tous les moyens d'exercer leurs talents : dans le sport lorsqu'il devient le mécène d'Alain Colas en 1973 et d'Eric Tabarly en 1979, dans l'environnement avec la création de l'Institut Océanographique Paul Ricard, dans les arts, en créant des espaces d'exposition à Paris, Bendor, Lyon, Toulouse et Marseille. Bâtisseur, il imagine et construit aussi des domaines : après Méjanes en Camargue en 1940, viendront Bendor en 1950, Les Embiez en 1958. En 1970, il construit le circuit Paul Ricard qui accueille aujourd'hui les plus grandes épreuves internationales de sports mécaniques. "Je n'ai jamais lésiné sur mes rêves", confiait Paul Ricard.
"Il est certain que Paul Ricard était un chef d'entreprise visionnaire qui avait non seulement la faculté de croire en ses propres rêves mais qui, grâce à sa générosité, se donnait les moyens de les réaliser", souligne Jean-Paul Richard.

Entre temps, désireux de "laisser la place aux jeunes", Paul Ricard quitte la direction de son entre- prise en 1968, date à laquelle les ventes de Ricard atteignent des chiffres record. En 1974, partant du principe qu'il vaut mieux s'unir pour croître ensemble, Ricard et Pernod se rejoignent et créent le Groupe Pernod Ricard, que Patrick Ricard, fils cadet du fondateur, dirige aujourd'hui.

Graine de star
Déjà connue dans la Haute Antiquité, la badiane, originaire du Levant, était appréciée pour ses vertus thérapeutiques en particulier stomachiques. Elle fut introduite en France aux temps de Marco Polo. Le fruit de la badiane a l'aspect d'une étoile composée de six à huit follicules.

Si Ricard fait encore et toujours partie de notre patrimoine, c'est non seulement grâce à l'authenticité de sa saveur, mais aussi grâce à son succès toujours grandissant dû à sa puissance marketing et commerciale.

Qualité, authenticité, convivialité, fête, impertinence, Ricard bénéficie aujourd'hui d'un capital d'image fort et fait l'unanimité des générations. Ce résultat est le fruit d'une stratégie marketing innovante et offensive qui se manifeste tout d'abord par une démarche publicitaire puissante.
Ainsi, depuis la célèbre campagne "Un 1 Ricard, sinon rien" lancée en 1984 par l'agence Young & Rubicam à "Oui, un Ricard", la marque a développé une véritable saga publicitaire: chaque campagne figure aux premières places des campagnes de spiritueux. Et ce, malgré un cadre législatif contraignant : la loi Barzac (1987) interdit le sponsoring sportif et la loi Evin (1991) impose de ne communiquer que sur l'origine du produit et son mode de consommation.

• La marque au service de l' Art
A cote de ces puissantes campagne publicitaires, le marketing Ricard développe également d'importants moyens promotionnels destinés à valoriser la marque: bouteilles en éditions limitées, création d'objets par des designers célèbres (Garouste et Bonetti, Gagnère, Radi...), conception d'événements comme la Yellow Fever animée par les fameuses Fire Girls toutes de jaune vêtues qui enflamment les soirées torrides.

Enfin, la société Ricard, conformément à sa stratégie de leader , développe d'importantes. actions de mécénat qui font désormais partie de la vie culturelle française : les expositions d'art contemporain à l'Espace Paul Ricard et les concerts Ricard SA Live Music, en sont les principales illustrations. Depuis sa création en 1988, Ricard SA Live Music, offre, au rythme de 30 concerts par an, plusieurs centaines de concerts gratuits et en live à près de 4 millions de Français. Parmi les plus grandes vedettes, qui se sont produites sur la scène Ricard S.A Live Music, citons Johnny Hallyday, The Cure, Joe Cocker, INXS, Peter Gabriel, James Brown, Zucchero, Tears for Fears, Jimmy Cliff, Bryan Adams.

Avec une force de vente de plus de 500 personnes, Ricard se singularise aussi par sa forte présence sur le terrain, sa capacité à être proche du consommateur, à s'adapter aux différents modes et évolutions de consommation.
La convivialité ne se décrète pas ; elle se vit au quotidien. C'est pourquoi, les vendeurs Ricard sont aussi des animateurs participant activement aux milliers de manifestations auxquelles Ricard s'associe.



La majorité du réseau de vente se consacre à la visite des bars, des cafés, des restaurants et des discothèques. Grâce à eux, Paul Ricard a construit le succès de Ricard. Aujourd'hui, la force de vente Ricard maintient cette forte collaboration, preuve que la saveur Ricard a la magie de s'épanouir en tout lieu et à toute heure, du comptoir du café comme au bar de nuit.

La singularité de cette démarche illustre la stratégie commerciale du leader mondial des anisés : être en permanence à l'écoute de la distribution et des consommateurs afin d'anticiper leurs attentes.






Ricard lance cette année une nouvelle campagne signée pour la première fois de la griffe du créateur Paul Ricard et une campagne presse au ton impertinent "Respectons l'eau".
En l'an 2000, Ricard célèbrera ses 2 milliards de bouteilles vendues depuis 1932. Sachant que pour un volume de Ricard, il faut cinq volumes d'eau, la consommation d'eau depuis 1932 aura été de …








* L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération
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Mr.RedMr.RedMr.RedMr.Red


Présentation et terminologie [modifier]

Un trou noir possède une masse donnée, concentrée en un point appelé singularité gravitationnelle. Cette masse permet de définir une sphère appelée horizon du trou noir, centrée sur la singularité et dont le rayon est une limite maximale en deçà duquel le trou noir empêche tout rayonnement de s’échapper. Cette sphère représente en quelque sorte l’extension spatiale du trou noir. Pour un trou noir de masse égale à la masse du Soleil, son rayon vaut environ 3 kilomètres[1]. À une distance interstellaire (en millions de kilomètres), un trou noir n’exerce pas plus d’attraction que n’importe quel autre corps de même masse ; il ne s’agit donc pas d’un « aspirateur » irrésistible. Par exemple, si le Soleil se trouvait remplacé par un trou noir de même masse, les orbites de ses planètes resteraient inchangées.

Il existe plusieurs sortes de trous noirs. Lorsqu’ils se forment à la suite de l’effondrement gravitationnel d’une étoile, on parle de trou noir stellaire. Quand on les trouve au centre des galaxies, ils ont une masse pouvant aller jusqu’à plusieurs milliards de masses solaires et on parle alors de trou noir supermassif (ou trou noir galactique). Entre ces deux échelles de masse, on pense qu’il existe des trous noirs intermédiaires avec une masse de quelques milliers de masses solaires. Des trous noirs de masse bien plus faible, qui auraient été formés au début de l’histoire de l’univers, au Big Bang, sont aussi envisagés, et sont appelés trous noirs primordiaux. Leur existence n’est, à l’heure actuelle, pas confirmée.

Il est difficile d’observer directement un trou noir. Il est cependant possible de déduire sa présence par son action gravitationnelle sur son environnement, notamment au sein des microquasars et des noyaux actifs de galaxies, où de la matière à proximité tombant sur le trou noir va se trouver considérablement chauffée et émettre un fort rayonnement X. Les observations permettent ainsi de déceler l’existence d’objets massifs et de très petite taille. Les seuls objets que ces observations impliquent et qui sont compatibles dans le cadre de la relativité générale sont les trous noirs.

Historique [modifier]
Article détaillé : Historique des trous noirs.

Le concept de trou noir a émergé à la fin du XVIIIe siècle dans le cadre de la gravitation universelle d’Isaac Newton. La question était de savoir s’il existait des objets dont la masse était suffisamment grande pour que leur vitesse de libération soit plus grande que la vitesse de la lumière. Cependant, ce n’est qu’au début du XXe siècle et avec l’avènement de la relativité générale d’Albert Einstein que le concept de trou noir devient plus qu’une curiosité. En effet, peu après la publication des travaux d’Einstein, une solution de l’équation d’Einstein impliquant l’existence d’un trou noir central est publiée par Karl Schwarzschild[2]. Les travaux fondamentaux sur les trous noirs remontent aux années 1960, précédant de peu les premières indications observationnelles solides en faveur de leur existence. La première « observation[3],[4] » d’un objet contenant un trou noir fut celle de la source de rayons X Cygnus X-1 par le satellite Uhuru en 1971. Le terme de « trou noir » a émergé, dans le courant des années 1960, par l’intermédiaire du physicien américain Kip Thorne. Auparavant, on utilisait les termes de « corps de Schwarzschild » ou d’« astre occlus ». À noter que le terme de « trou noir » a rencontré des réticences dans certaines communautés linguistiques, notamment francophones et russophones, qui le jugeaient quelque peu inconvenant[5].

Propriétés [modifier]

Un trou noir est un objet astrophysique comme un autre. Il se caractérise par le fait qu’il est très difficile à observer directement (voir ci-dessous), et que sa région centrale ne peut être décrite de façon satisfaisante par les théories physiques en leur état du début du XXIe siècle car elle abrite une singularité gravitationnelle. Cette dernière ne peut être décrite que dans le cadre d’une théorie de la gravitation quantique, manquante à ce jour[6]. Par contre, on sait parfaitement décrire les conditions physiques qui règnent dans son voisinage immédiat, de même que son influence sur son environnement, ce qui permet de les détecter par diverses méthodes indirectes.

Par ailleurs, les trous noirs sont étonnants en ce qu’ils sont décrits par un très petit nombre de paramètres. En effet, leur description, dans l’univers dans lequel nous vivons, ne dépend que de trois paramètres : la masse, la charge électrique et le moment cinétique. Tous les autres paramètres du trou noir (par exemple sa taille ou sa forme) sont fixés par ceux-là. Par comparaison, la description d’une planète fait intervenir des centaines de paramètres (composition chimique, différenciation de ses éléments, convection, atmosphère, etc.). La raison pour laquelle un trou noir n’est décrit que par ces trois paramètres est connue depuis 1967 : c’est le théorème de calvitie démontré par Werner Israel. Celui-ci explique que les seules interactions fondamentales à longue portée étant la gravitation et l’électromagnétisme, les seules propriétés mesurables des trous noirs sont données par les paramètres décrivant ces interactions, à savoir la masse, le moment cinétique et la charge électrique.

Pour un trou noir, la masse et la charge électrique sont des propriétés habituelles que décrit la physique classique (i.e. non-relativiste) : le trou noir possède un champ gravitationnel proportionnel à sa masse et un champ électrique proportionnel à sa charge. L'influence du moment cinétique est par contre spécifique à la relativité générale. Celle-là stipule en effet qu'un corps en rotation va avoir tendance à « entraîner » l'espace-temps dans son voisinage. Ce phénomène, non encore observé à l'heure actuelle dans le système solaire en raison de son extrême faiblesse pour des astres non compacts, est connu sous le nom d'effet Lense-Thirring (aussi appelé frame dragging, en anglais)[7]. Il prend une amplitude considérable au voisinage d'un trou noir en rotation, au point qu'un observateur situé dans son voisinage immédiat serait inévitablement entraîné dans le sens de rotation du trou noir. La région où ceci se produit est appelée ergorégion.

Quatre types théoriques possibles… [modifier]
Les quatre types théoriques de trous noirs en fonction du moment cinétique (J) et de la charge électrique (Q). La masse (M) est toujours strictement positive. M > 0
J = 0 J ≠ 0
Q = 0 Schwarzschild Kerr
Q ≠ 0 Reissner-Nordström Kerr-Newman

Un trou noir possède toujours une masse non nulle. En revanche, ses deux autres caractéristiques, à savoir le moment cinétique (rotation) et la charge électrique, peuvent en principe prendre des valeurs nulles (c’est-à-dire égales à zéro) ou non nulles. La combinaison de ces états permet de définir quatre types de trous noirs.

Quand la charge électrique et le moment cinétique sont nuls, on parle de trou noir de Schwarzschild, du nom de Karl Schwarzschild qui, le premier, a mis en évidence ces objets comme solutions des équations de la relativité générale (les équations d'Einstein), en 1916.

Quand la charge électrique est non nulle et le moment cinétique nul, on parle de trou noir de Reissner-Nordström. Ces trous noirs ne présentent pas d’intérêt astrophysique notable car aucun processus connu ne permet de fabriquer un objet compact conservant durablement une charge électrique significative ; celle-ci se dissipe normalement rapidement par absorption de charges électriques opposées prises à son environnement[8]. Un trou noir de Reissner-Nordström est donc un objet théorique très improbable dans la nature.

Si le trou noir possède un moment cinétique (c’est-à-dire qu’il est en rotation sur lui-même) mais n’a pas de charge électrique, on parle de trou noir de Kerr, du nom du mathématicien néo-zélandais Roy Kerr qui a trouvé la formule décrivant ces objets en 1963. Contrairement aux trous noirs de Reissner-Nordström et de Schwarzschild, les trous noirs de Kerr présentent un intérêt astrophysique considérable, car les modèles de formation et d’évolution des trous noirs indiquent que ceux-ci ont tendance à absorber la matière environnante par l’intermédiaire d’un disque d'accrétion dans lequel la matière tombe en spiralant toujours dans le même sens dans le trou noir. Ainsi, la matière communique du moment cinétique au trou noir qui l’engloutit. Les trous noirs de Kerr sont donc les seuls que l’on s’attend réellement à rencontrer en astronomie. Cependant, il reste possible que des trous noirs à moment cinétique très faible, s’apparentant en pratique à des trous noirs de Schwarzschild, existent.

La version électriquement chargée du trou noir de Kerr, dotée comme lui d’une rotation, est connue sous le nom de trou noir de Kerr-Newman et ne présente comme le trou noir de Reissner-Nordström ou celui de Schwarzschild que peu d’intérêt astrophysique eu égard à sa très faible probabilité.

…Et une multitude d’autres [modifier]

D’un point de vue théorique, il peut exister une multitude d’autres types de trous noirs avec des propriétés différentes. Par exemple, il existe un analogue du trou noir de Reissner-Nordström, mais en remplaçant la charge électrique par une charge magnétique, c’est-à-dire créée par des monopôles magnétiques, dont l’existence reste extrêmement hypothétique à ce jour. On peut de même généraliser le concept de trou noir à des espaces comprenant plus de trois dimensions. Ceci permet d’exhiber des types de trous noirs ayant des propriétés parfois différentes de celles des trous noirs présentés ci-dessus[9].

Le trou et le noir… [modifier]

L’existence des trous noirs est envisagée dès le XVIIIe siècle indépendamment par John Michell[10] et Pierre-Simon Laplace. Il s’agissait alors d’objets prédits comme tellement denses que leur vitesse de libération était supérieure à la vitesse de la lumière — c’est-à-dire que même la lumière ne peut vaincre leur force gravitationnelle. Plutôt qu’une telle force (qui est un concept newtonien), il est plus juste de dire que la lumière subit en fait un décalage vers le rouge infini. Ce décalage vers le rouge est d’origine gravitationnelle : la lumière perd la totalité de son énergie en essayant de sortir du puits de potentiel d’un trou noir. Ce décalage vers le rouge est donc d’une nature quelque peu différente de celui dû à l’expansion de l’univers, que l’on observe pour les galaxies lointaines et qui résulte d’une expansion d’un espace ne présentant pas de puits de potentiels très profonds. De cette caractéristique provient l’adjectif « noir », puisqu’un trou noir ne peut émettre de lumière. Ce qui est valable pour la lumière l’est aussi pour la matière : aucune particule ne peut s’échapper d’un trou noir une fois capturée par celui-ci, d’où le terme de « trou » fort approprié.
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rahan a écrit:
Moi aussi je connais bien Wikipedia ! Alors pour étoffer le sujet (en anglais "topic") et pour qu'icelui parte encore plus en sucette, je vous ai concocté ça sur les trous noirs..........accrochez-vous, c'est la minute de culture générale








Présentation et terminologie [modifier]

Un trou noir possède une masse donnée, concentrée en un point appelé singularité gravitationnelle. Cette masse permet de définir une sphère appelée horizon du trou noir, centrée sur la singularité et dont le rayon est une limite maximale en deçà duquel le trou noir empêche tout rayonnement de s’échapper. Cette sphère représente en quelque sorte l’extension spatiale du trou noir. Pour un trou noir de masse égale à la masse du Soleil, son rayon vaut environ 3 kilomètres[1]. À une distance interstellaire (en millions de kilomètres), un trou noir n’exerce pas plus d’attraction que n’importe quel autre corps de même masse ; il ne s’agit donc pas d’un « aspirateur » irrésistible. Par exemple, si le Soleil se trouvait remplacé par un trou noir de même masse, les orbites de ses planètes resteraient inchangées.

Il existe plusieurs sortes de trous noirs. Lorsqu’ils se forment à la suite de l’effondrement gravitationnel d’une étoile, on parle de trou noir stellaire. Quand on les trouve au centre des galaxies, ils ont une masse pouvant aller jusqu’à plusieurs milliards de masses solaires et on parle alors de trou noir supermassif (ou trou noir galactique). Entre ces deux échelles de masse, on pense qu’il existe des trous noirs intermédiaires avec une masse de quelques milliers de masses solaires. Des trous noirs de masse bien plus faible, qui auraient été formés au début de l’histoire de l’univers, au Big Bang, sont aussi envisagés, et sont appelés trous noirs primordiaux. Leur existence n’est, à l’heure actuelle, pas confirmée.

Il est difficile d’observer directement un trou noir. Il est cependant possible de déduire sa présence par son action gravitationnelle sur son environnement, notamment au sein des microquasars et des noyaux actifs de galaxies, où de la matière à proximité tombant sur le trou noir va se trouver considérablement chauffée et émettre un fort rayonnement X. Les observations permettent ainsi de déceler l’existence d’objets massifs et de très petite taille. Les seuls objets que ces observations impliquent et qui sont compatibles dans le cadre de la relativité générale sont les trous noirs.

Historique [modifier]
Article détaillé : Historique des trous noirs.

Le concept de trou noir a émergé à la fin du XVIIIe siècle dans le cadre de la gravitation universelle d’Isaac Newton. La question était de savoir s’il existait des objets dont la masse était suffisamment grande pour que leur vitesse de libération soit plus grande que la vitesse de la lumière. Cependant, ce n’est qu’au début du XXe siècle et avec l’avènement de la relativité générale d’Albert Einstein que le concept de trou noir devient plus qu’une curiosité. En effet, peu après la publication des travaux d’Einstein, une solution de l’équation d’Einstein impliquant l’existence d’un trou noir central est publiée par Karl Schwarzschild[2]. Les travaux fondamentaux sur les trous noirs remontent aux années 1960, précédant de peu les premières indications observationnelles solides en faveur de leur existence. La première « observation[3],[4] » d’un objet contenant un trou noir fut celle de la source de rayons X Cygnus X-1 par le satellite Uhuru en 1971. Le terme de « trou noir » a émergé, dans le courant des années 1960, par l’intermédiaire du physicien américain Kip Thorne. Auparavant, on utilisait les termes de « corps de Schwarzschild » ou d’« astre occlus ». À noter que le terme de « trou noir » a rencontré des réticences dans certaines communautés linguistiques, notamment francophones et russophones, qui le jugeaient quelque peu inconvenant[5].

Propriétés [modifier]

Un trou noir est un objet astrophysique comme un autre. Il se caractérise par le fait qu’il est très difficile à observer directement (voir ci-dessous), et que sa région centrale ne peut être décrite de façon satisfaisante par les théories physiques en leur état du début du XXIe siècle car elle abrite une singularité gravitationnelle. Cette dernière ne peut être décrite que dans le cadre d’une théorie de la gravitation quantique, manquante à ce jour[6]. Par contre, on sait parfaitement décrire les conditions physiques qui règnent dans son voisinage immédiat, de même que son influence sur son environnement, ce qui permet de les détecter par diverses méthodes indirectes.

Par ailleurs, les trous noirs sont étonnants en ce qu’ils sont décrits par un très petit nombre de paramètres. En effet, leur description, dans l’univers dans lequel nous vivons, ne dépend que de trois paramètres : la masse, la charge électrique et le moment cinétique. Tous les autres paramètres du trou noir (par exemple sa taille ou sa forme) sont fixés par ceux-là. Par comparaison, la description d’une planète fait intervenir des centaines de paramètres (composition chimique, différenciation de ses éléments, convection, atmosphère, etc.). La raison pour laquelle un trou noir n’est décrit que par ces trois paramètres est connue depuis 1967 : c’est le théorème de calvitie démontré par Werner Israel. Celui-ci explique que les seules interactions fondamentales à longue portée étant la gravitation et l’électromagnétisme, les seules propriétés mesurables des trous noirs sont données par les paramètres décrivant ces interactions, à savoir la masse, le moment cinétique et la charge électrique.

Pour un trou noir, la masse et la charge électrique sont des propriétés habituelles que décrit la physique classique (i.e. non-relativiste) : le trou noir possède un champ gravitationnel proportionnel à sa masse et un champ électrique proportionnel à sa charge. L'influence du moment cinétique est par contre spécifique à la relativité générale. Celle-là stipule en effet qu'un corps en rotation va avoir tendance à « entraîner » l'espace-temps dans son voisinage. Ce phénomène, non encore observé à l'heure actuelle dans le système solaire en raison de son extrême faiblesse pour des astres non compacts, est connu sous le nom d'effet Lense-Thirring (aussi appelé frame dragging, en anglais)[7]. Il prend une amplitude considérable au voisinage d'un trou noir en rotation, au point qu'un observateur situé dans son voisinage immédiat serait inévitablement entraîné dans le sens de rotation du trou noir. La région où ceci se produit est appelée ergorégion.

Quatre types théoriques possibles… [modifier]
Les quatre types théoriques de trous noirs en fonction du moment cinétique (J) et de la charge électrique (Q). La masse (M) est toujours strictement positive. M > 0
J = 0 J ≠ 0
Q = 0 Schwarzschild Kerr
Q ≠ 0 Reissner-Nordström Kerr-Newman

Un trou noir possède toujours une masse non nulle. En revanche, ses deux autres caractéristiques, à savoir le moment cinétique (rotation) et la charge électrique, peuvent en principe prendre des valeurs nulles (c’est-à-dire égales à zéro) ou non nulles. La combinaison de ces états permet de définir quatre types de trous noirs.

Quand la charge électrique et le moment cinétique sont nuls, on parle de trou noir de Schwarzschild, du nom de Karl Schwarzschild qui, le premier, a mis en évidence ces objets comme solutions des équations de la relativité générale (les équations d'Einstein), en 1916.

Quand la charge électrique est non nulle et le moment cinétique nul, on parle de trou noir de Reissner-Nordström. Ces trous noirs ne présentent pas d’intérêt astrophysique notable car aucun processus connu ne permet de fabriquer un objet compact conservant durablement une charge électrique significative ; celle-ci se dissipe normalement rapidement par absorption de charges électriques opposées prises à son environnement[8]. Un trou noir de Reissner-Nordström est donc un objet théorique très improbable dans la nature.

Si le trou noir possède un moment cinétique (c’est-à-dire qu’il est en rotation sur lui-même) mais n’a pas de charge électrique, on parle de trou noir de Kerr, du nom du mathématicien néo-zélandais Roy Kerr qui a trouvé la formule décrivant ces objets en 1963. Contrairement aux trous noirs de Reissner-Nordström et de Schwarzschild, les trous noirs de Kerr présentent un intérêt astrophysique considérable, car les modèles de formation et d’évolution des trous noirs indiquent que ceux-ci ont tendance à absorber la matière environnante par l’intermédiaire d’un disque d'accrétion dans lequel la matière tombe en spiralant toujours dans le même sens dans le trou noir. Ainsi, la matière communique du moment cinétique au trou noir qui l’engloutit. Les trous noirs de Kerr sont donc les seuls que l’on s’attend réellement à rencontrer en astronomie. Cependant, il reste possible que des trous noirs à moment cinétique très faible, s’apparentant en pratique à des trous noirs de Schwarzschild, existent.

La version électriquement chargée du trou noir de Kerr, dotée comme lui d’une rotation, est connue sous le nom de trou noir de Kerr-Newman et ne présente comme le trou noir de Reissner-Nordström ou celui de Schwarzschild que peu d’intérêt astrophysique eu égard à sa très faible probabilité.

…Et une multitude d’autres [modifier]

D’un point de vue théorique, il peut exister une multitude d’autres types de trous noirs avec des propriétés différentes. Par exemple, il existe un analogue du trou noir de Reissner-Nordström, mais en remplaçant la charge électrique par une charge magnétique, c’est-à-dire créée par des monopôles magnétiques, dont l’existence reste extrêmement hypothétique à ce jour. On peut de même généraliser le concept de trou noir à des espaces comprenant plus de trois dimensions. Ceci permet d’exhiber des types de trous noirs ayant des propriétés parfois différentes de celles des trous noirs présentés ci-dessus[9].

Le trou et le noir… [modifier]

L’existence des trous noirs est envisagée dès le XVIIIe siècle indépendamment par John Michell[10] et Pierre-Simon Laplace. Il s’agissait alors d’objets prédits comme tellement denses que leur vitesse de libération était supérieure à la vitesse de la lumière — c’est-à-dire que même la lumière ne peut vaincre leur force gravitationnelle. Plutôt qu’une telle force (qui est un concept newtonien), il est plus juste de dire que la lumière subit en fait un décalage vers le rouge infini. Ce décalage vers le rouge est d’origine gravitationnelle : la lumière perd la totalité de son énergie en essayant de sortir du puits de potentiel d’un trou noir. Ce décalage vers le rouge est donc d’une nature quelque peu différente de celui dû à l’expansion de l’univers, que l’on observe pour les galaxies lointaines et qui résulte d’une expansion d’un espace ne présentant pas de puits de potentiels très profonds. De cette caractéristique provient l’adjectif « noir », puisqu’un trou noir ne peut émettre de lumière. Ce qui est valable pour la lumière l’est aussi pour la matière : aucune particule ne peut s’échapper d’un trou noir une fois capturée par celui-ci, d’où le terme de « trou » fort approprié.


je confirme !


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