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LA MAIN DROITE DU DIABLE


Messages recommandés

Essai Aprilia Tuono V4 R APRC : La main droite du diable




Amateurs de sensations très fortes, attachez vos ceintures : Aprilia nous a convié à l’essai de la toute nouvelle Tuono V4 R APRC. Un roadster "ultra méga sportif "conçu sur la base de la redoutable RSV4. Inutile de vous préciser que cette Tuono pas à mettre entre toutes les mains. Sans plus attendre voici le premier essai - exclusif et en version libre - de la nouvelle bombe de Noale !

... Nous empruntons vite une petite route de montagne sinueuse et la Tuono bondit littéralement entre chaque épingle, sans doute aidée par le raccourcissement des trois premiers rapports de sa boîte de vitesses. Le rapport poids/puissance - voire le rapport poids/couple - allié à la vivacité de la mécanique s'exprime sans retenue, si ce n'est le sang froid nécessaire pour dompter un tel engin. Honnêtement, rares sont les motos à accélérer aussi fort entre deux virages ! Dès que l'on veut exploiter un tant soit peu la mécanique, la Tuono V4 R APRC nécessite une concentration de tous les instants...

Aprilia Tuono V4 R APRC : La vidéo d'essai Moto-Station.com


Un roadster sportif, aujourd'hui, c'est quoi exactement ? Autrefois, il s'agissait de café racers nés de l’accouplement d’une Triumph et d’une Norton, réunissant alors le meilleur des deux mondes : moteur performant et un châssis de pointe... je vous parle bien sûr d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Plus récemment, on a vu débarquer des machines dépouillées, dénudées, mais franchement radicales. Pèle mêle, citons les Cagiva 1000 Raptor, KTM Superduke 990 R, MV Agusta Brutale 1090 ou Ducati Streetfighter... Définitivement, la nouvelle Aprilia Tuono V4 R APRC est de cette trempe et fait un réel bond en avant par rapport à l’ancienne RSV 1000 Tuono à moteur bicylindre Rotax.



167 ch. en version libre : ça sent la poudre...


La Tuono fait partie de l’ADN d’Aprilia, dixit l’équipe Aprilia lors du lancement de la première RSV4 Factory en 2009 sur le circuit de Misano... les responsables nous avaient déjà annoncé la couleur et nous avons découvert la Tuono V4 pour la première fois dans sa robe grise unie - un rien tristounette - lors des salons d'automne. Les chiffres bruts de la version libre n’ont quant à eux rien de morose : 167 ch. à 11 600 tr/min, 11,5 daN.m de couple à 9 000 tr/min pour un poids en ordre de marche de 181 kg. Le tout sous la haute surveillance d’une électronique embarquée proche de la redoutable RSV4 APRC. Aprilia nous a convié à un essai presto d’une journée sur le circuit espagnol de Valence, en commençant par un essai routier d’environ 140 km. En selle !



Délurée, punchy... et crevante !


Avec 840 mm de hauteur de selle, mes 169 cm sous la toise ne me permettent de poser que les deux pointes de pieds au sol... et encore, uniquement grâce à l'étonnante compacité du V4 Aprilia. L'ergonomie est dans la veine des roadsters les plus extrêmes. Les repose-pieds sont haut perchés et reculés, comme sur la sportive RSV4, alors que le guidon large permet de redresser le buste. On se retrouve toutefois plus en appui que sur la Kawasaki Z 1000 ou la Honda CB 1000 R. Un technicien nous renseigne sur l'électronique embarquée (quels sont les réglages d'usine, comment les modifier...) puis les ouvreurs d'Aprilia nous expliquent les consignes, pour le coup, particulièrement restrictives.
Il est temps de faire chauffer la mécanique. Damned, cette musique... que dis-je, ce barouf m'étonnera toujours. Aprilia a beau avoir changé l'échappement de la première RSV4 pour le rendre plus silencieux, il n'en reste pas moins exubérant ! Rauque, vif, changeant de tonalité en fonction du régime et hurlant de rage tout en haut : ça sent la poudre. La légèreté générale, associée à la compacité et au large guidon offrant un fort bras de levier, permet de prendre la Tuono en main comme n'importe quel roadster de 600 cm3. Trois kilomètres plus loin, on remarque un rayon de braquage démesuré ainsi qu'une selle aussi tendre qu'un chêne centenaire. Mais plus que ces aspects qui ne faciliteront pas l'usage quotidien, c'est le moteur qui se démarque déjà.



Elle n'avance pas, elle bondit


Le V4, ici en version libre, semble à peine dégonflé par rapport à la superbike. L'absence de protection et le report des masses vers l'arrière participent également aux sensations : on prend plus de vent et la moto déleste plus facilement. Nous empruntons vite une petite route de montagne sinueuse et la Tuono bondit littéralement entre chaque épingle, sans doute aidée par le raccourcissement des trois premiers rapports de sa boîte de vitesses. Le rapport poids/puissance - voire le rapport poids/couple - allié à la vivacité de la mécanique s'exprime sans retenue, si ce n'est le sang froid nécessaire pour dompter un tel engin. Honnêtement, rares sont les motos à accélérer aussi fort entre deux virages ! Dès que l'on veut exploiter un tant soit peu la mécanique, la Tuono V4 R APRC nécessite une concentration de tous les instants.
Les sensations rejoignent également les performances, avec un moteur qui délivre sa puissance de façon non linéaire. Souple sous 3 500 tr/min, le V4 un premier coup de pied aux cul à partir de 4 000 tr/min environ, avant de s'envoler rageusement passés les 6 000 tr/min. J'attendrais des horizons plus dégagés pour entrevoir son plein potentiel, au-delà de 8 500 tr/min. Pour autant, de retour à un rythme plus cool, on remarque un réel agrément de conduite. Le moteur est assez souple tout en bas, autorisant de descendre à 2 500 tr/min en 3ème et de repartir sans à coup. Le Ride by Wire s'améliore au fil des ans : pas d'inconstance sur le filet de gaz et une grande douceur dans le dosage. La boîte de vitesses est précise bien que perfectible. Elle reste virile, sonore à l'enclenchement de la première et nécessite des tours minute pour se faire oublier. Sur route, le shifter ne présente pas un agrément extraordinaire, car on utilise des régimes trop bas et les rapports accrochent quelque peu. Tiens la qualité du bitume change...



Rigide, mais pas bout de bois


Avec 1 440 mm d'empattement et une direction redressée (25°), la Tuono V4 R APRC se montre très réactive aux ordres. Elle plonge vite en entrée de virage, et c'est davantage une moto que l'on retient qu'une moto que l'on force. Néanmoins, cette rigidité très sportive n'en fait pas le pire des bouts de bois. Les suspensions bien accordées travaillent de concert pour digérer les chocs. De fait, on ne se fait pas peur sur les routes bosselées. La moto conserve un cap "correct", même si l'on peut compter chaque anfractuosité du bitume. En matière de toucher de route, à rythme sportif sur route de montagne, il y a des motos bien pires, plus éprouvantes et moins sécurisantes, comme une Ducati Streetfighter, mais on doit pouvoir trouver tout aussi efficace et plus reposant : une Honda CB 1000 R ou une KTM SuperDuke 990 par exemple. Reconnaissons toutefois que l'Aprilia impose de plus fortes contraintes, la faute à ce troupeau de canassons qui veulent tous débouler d'un coup...



L'antipatinage : plus utile que prévu


Depuis peu, les motos se dotent de l'antipatinage pour garantir une motricité sans faille. Sur la Tuono V4, son fonctionnement routier est assez transparent. Réglé sur 6 (8 étant le plus intrusif), il se déclenche rarement. Quelques sorties de courbe font clignoter la diode au tableau de bord mais, sauf cas extrême, la modification de l'allumage ou les petites coupures de l'injection ne sont pas brutales. En traversant un village, la qualité du bitume s'est franchement dégradée. À l'entrée d'un giratoire, je constate une absence totale de remontée d'information de la part du pneu avant.
Hmmm, méfiance, filet de gaz... et la Tuono déclenche presque instantanément son antipatinage juste avant que la perte d'adhérence n'entraîne un mouvement latéral parasite de la partie cycle. La moto redressée, je reprends le filet de gaz et la moto hoquette quelque peu, cherchant l'adhérence, puis se sort de ce mauvais pas. En l'absence d'assistance, aurais-je chuté ? Difficile d'être affirmatif, mais la moto aurait eu une réaction bien plus brutale avec une jolie glisse de l'arrière. Nous rejoignons alors l'autoroute pour rejoindre rapidement le circuit. L'occasion de jauger une tenue de cap impeccable et un souffle moteur toujours aussi copieux. La moto passe en un temps record de 110 km/h à plus du double... et son absence de protection fait rapidement fléchir le rythme.



Les vibreurs sont ses amis


Le tracé du circuit de Valencia est surchauffé par le soleil tandis que les techniciens préparent les motos pour les sessions sur piste. Débarrassée de ses rétroviseurs et clignotants, la Tuono ressemble à un poisson dans l'eau. Et au bout de trois tours, cela ne fait que se confirmer. La Tuono brille par la précision de son châssis, son agilité remarquable malgré le pneu arrière en 200 mm pour ces sessions sur piste. Et l'on peut enfin accélérer et freiner en grand. Côté moteur, ça pulse toujours autant avec une montée en régime ultra musclée qui tire sur les bras. Les lignes droites défilent à vitesse grand V, presque aussi vite que sur les pures sportives. Sauf que, comme on ne peut pas se cacher derrière un carénage, on en prend plein la poire.
Et au freinage, grâce à la puissance des étriers radiaux Brembo, on en prend autant dans les bras. L'apnée est de courte durée puisque la Tuono V4 permet des entrées de virages franchement audacieuses. Bref, elle est aussi enthousiasmante qu'éreintante. À noter que le grand guidon n'épargne pas de bouger sur la moto, car si vous restez sur l'arrière de la selle, la roue avant ne demande qu'à monter. Heureusement, les assistances veillent au grain. L'anti-wheeling, paramétrable et déconnectable, se montre toujours progressif et quand la moto cabre, elle repose comme si vous aviez soulagé l'accélérateur sauf que ce n'est pas votre action du poignet mais l'électronique qui le fait pour vous. Bienvenue sur le roadster de Max Biaggi !



Bilan : Une référence est née


Agressive de ligne, la nouvelle Tuono V4 R APRC établie également de nouvelles références en termes de sportivité et de performances. Certes, on peut trouver plus puissant sur une moto dénuée de carénage, comme avec la Suzuki B-King (184 ch. en version libre), mais elle sera beaucoup plus lourd et moins véloce en virage. La Tuono est réellement une hypersportive déshabillée, comme la Ducati Streetfighter, sa concurrente directe sur le papier. Mais l'Aprilia semble plus homogène à la conduite, souffre moins de lacunes d'ergonomie et présente une meilleure souplesse moteur.
On retiendra également que la Tuono V4 sera vendue en deux versions. La Tuono V4 R sera proposée à 12 999 € jusqu'au 30 juin 2011 puis à 13 999 €. Cette version sera dénuée de toutes les assistances de la version APRC (antipatinage, anti wheeling, mode départ, shifter), qui se sont avérées plutôt utiles avec cette version libre gavée de chevaux. Sans doute qu'en version française, une Tuono V4 R sera moins bestiale, mais elle nécessitera tout de même de l'attention. Enfin, on peut déjà s'attendre à un futur combat des chefs, puisque BMW est certainement en train de préparer sa futur S 1000 RR Naked. Patience, patience...
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