Ce week end WSBK à Aragon .

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Aprilia voudra asseoir sa domination


Mine de rien, cela fait déjà un mois que les motos du WSBK sont à l'arrêt. Une fois la ligne d'arrivée de Phillip Island franchie, les protagonistes auraient dû s'envoler pour l'Inde, mais la découverte de ce pays à la taille d'un continent attendra la fin de saison. Ce qui laisse, a priori, le temps aux problèmes administratifs rencontrés pour mettre sur pied le meeting de se résorber.
Du coup, le tracé Aragon se présente comme la deuxième joute d'une saison qui a commencé sous les auspices Aprilia. Avec ses deux pilotes officiels aux commandes du championnat et un troisième larron du nom de Fabrizio en embuscade, le clan de Noale a magnifiquement entamé sa campagne 2013.
Une domination que les tenants de la RSV4 a bien l'intention d'asseoir en Espagne. "Je suis vraiment heureux" assure Sylvain Guintoli. "Il était temps de retrouver la selle de ma moto après une si longue période de repos après l'Australie. C'est comme si j'étais entré dans une autre intersaison. A cause du temps exécrable en Angleterre, je suis allé en Espagne parfaire ma condition physique et être prêt pour le match retour. Je suis impatient d'y être."
Car le Français aura d'abord à contenir son propre équipier, Eugene Laverty, lui aussi vainqueur à Phillip Island : "Aragon a été un tournant pour nous l'an dernier" précise l'Irlandais. "Nous avions alors lutté pour la victoire si bien que je garde de bons souvenirs, mais il faut considérer le fait que de nombreuses équipes viennent d'y faire des tests, ce qui leur permettra de partir avec un léger avantage. Néanmoins, la RSV4 fonctionne bien et je suis optimiste."

Fabrizio décidé à transformer l'essai

Troisième arme du constructeur italien, Fabrizio a créé une petite surprise lors du premier rendez-vous de l'année en se montrant d'entrée à l'aise sur une nouvelle moto dans une nouvelle écurie. "Mon objectif est évidemment de finir dans le Top 3 mais je dois surtout être régulier, ce qui m'a fait défaut ces dernières années" assure Michel.
"Je ne veux pas que Phillip Island soit un cas isolé, mon objectif est d'obtenir ce genre de résultats tout au long de l'année. Je veux me battre pour les premières places régulièrement et les deux prochaines manches seront de bonnes opportunités de voir si j'ai vraiment progressé ou non."
"Dès mon premier tour avec l'Aprilia, j'ai réalisé que j'avais l'opportunité de tourner une nouvelle page et de le faire de la meilleure des manières. La RSV4 me permet de piloter du mieux que je le peux, sans avoir à altérer mon style, tout est plus simple par rapport à ce que j'ai connu sur les autres motos."
Voilà qui promet et ce d'autant plus qu'un certain Davide Giugliano au sein d'un team Althea champion du monde en 2011 avec une Ducati, mais à présent aussi avec une RSV4, ne voudra certainement pas laisser sa part du gâteau.

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Kawasaki et BMW veulent leur revanche


Avec la retraite de Max Biaggi, les troupes de Kawasaki et BMW pensaient bien faire leur cette saison 2013 de WSBK ! Las ! L'empereur romain parti, ses légions sont toujours aussi fringantes et, avec une nouvelle recrue gauloise associée à un Saxon qui a pris du grade, elles se sont montrées redoutables aux antipodes, lors de la bataille de Phillip Island.
Un théâtre d'opérations qui a d'ailleurs fait des dégâts. Chez les Verts, le leader Tom Sykes a lourdement chuté lors des essais, s'amochant un poignet et trois côtes. Puis, le dimanche des courses, l'espoir Loris Baz a lui aussi goûté à l'asphalte australien, se blessant à un pied. Chez les italo-allemands, on a regretté un Marco Melandri diminué par une épaule usée par les années et l'étourderie d'un Carlos Checa qui a fait tomber son héros. Mais depuis, un mois s'est écoulé, les organismes ont récupéré et il y a même eu des essais sur un tracé d'Aragon espéré comme celui de la revanche dès ce week-end.

Sykes et Melandri remis, la chasse aux Aprilia est ouverte

"Je pense que mon poignet a récupéré à 80% et mes côtes à 98%, ce qui est positif. J'ai pu rouler sans trop de contraintes" a commenté Sykes après avoir dominé les tests sur le circuit espagnol au guidon d'une Ninja bénéficiant de certaines évolutions au niveau de la fourche. "Nous avons cependant fait beaucoup de tours avec les pneus que nous avions et il nous restera le week-end de course pour vérifier les données que nous avons pour les pneus. Ce test nous a aussi permis d'améliorer nos performances."
"Je suis impatient d'aller à Aragon. Je suis très optimiste. Ce ne sera certainement pas une course facile mais je pense que je n'aurai plus de problèmes à l'épaule" assure de son côté Melandri. "Je n'ai plus aucune gêne quand je pilote, même s'il me manque un peu d'endurance. Après l'Australie, nous avons énormément travaillé pour réduire l'écart sur les Aprilia et nous avons vraiment fait du bon travail. J'aime Aragon, c'est un excellent circuit. Le tracé est très technique et très rapide. C'est le circuit idéal pour vérifier le travail que nous avons fait. Mon unique souhait est que nous ayons enfin de bonnes conditions météo."
L'an passé, l'Italien avait décroché une victoire et une seconde place à Aragon, tout en signant le meilleur tour à chacune des deux courses. Son actuel équiper Chaz Davies y avait quant à lui décroché la victoire en Supersport en 2011 mais aussi une troisième place en 2012 pour faire sa première apparition sur le podium de la catégorie. Mais c'était alors sur une … Aprilia.

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Honda et Ducati, outsiders aux dents longues


Voilà deux écuries qui doivent composer avec des circonstances différentes mais se retrouvent pourtant au même point. D'un côté Ducati qui a tout à défricher : une nouvelle 1199 Panigale à mettre au point, une nouvelle écurie à coordonner, un nouveau pilote, Ayrton Badovini, aux côtés de la seule valeur sûre identifiée, Carlos Checa.
De l'autre, Honda, avec une structure éprouvée, une moto connue dans ses moindres recoins, un pilote fidélisé depuis ses débuts internationaux et un autre aguerri à la gestion d'un championnat. Si, pour les Italiens, l'indulgence est acceptable, elle devient moins lisible pour le constructeur japonais. Les deux, pourtant, sont revenus du premier rendez-vous de Phillip Island avec des bleus à l'âme.
Et même des bleus tout court pour les Rouges qui ont connu une malchance noire. Tout ne s'était pourtant pas si mal engagé pour Ducati, qui avait récolté en Australie la Superpole. Puis est arrivé le dimanche, fatal à Checa qui s'est violemment accroché sur la piste avec Marco Melandri, alors que Badovini était déjà à l'infirmerie avec un pied fracturé.

Checa confiant, Badovini prudent

Ce n'est donc rien de dire que l'on s'est félicité du mois de récupération offert par le calendrier remanié de la catégorie. "Physiquement, je suis plus ou moins prêt. Je ne peux pas encore reprendre le vélo ou la course à pied mais je me suis entraîné en salle et je m'attends à ne pas avoir de problème sur la moto" prévient le champion du monde 2011. "Je me sens également fort du côté mental. Je suis prêt pour les courses à venir. Je ne peux pas vraiment faire de pronostic avant d'avoir roulé. Nous partirons avec notre set-up de base et ensuite nous verrons ce que nous aurons besoin de faire. J'espère que nous continuerons à progresser à Aragon, que ce soit sur la moto ou de mon côté."
Chez Badovini la préoccupation est plus terre à terre : "j'ai concentré mon travail d'entraînement sur le haut du corps et les bras parce que je ne peux pas encore travailler avec les jambes. Au début, c'était risqué de mettre trop de poids sur mon pied et j'avais encore les béquilles il y a quelques jours. Maintenant je peux marcher normalement, monter les escaliers, mais je n'ai pas encore récupéré toute la mobilité de mon pied. J'ai travaillé avec le staff de la Clinica Mobile, nous avons essayé d'enfiler ma botte, de me mettre en position de pilotage... Je ne ressentais pas vraiment de douleur et j'espère donc que je n'aurai pas de problème ce week-end."

Une CBR décevante

Et Honda ? Le physique des pilotes va bien, mais la CBR1000RR, elle... Les tests d'Aragon se sont révélés très décevants avec, pourtant, une nouvelle électronique. Du coup, Rea et Haslam ont joué les prolongations à Alcarras. "Nous y avons fait des progrès, mais ils sont difficiles à évaluer tant que nous ne les aurons pas confrontés à nos concurrents à Aragon" analyse Jonathan Rea. "J'ai maintenant de bonnes sensations avec la moto et ma confiance est plus importante. C'est mieux qu'après Aragon où nous avons stagné. Notre frein moteur est maintenant plus progressif."
"Je suis resté un peu plus longtemps que Jonathan à Alcarras" conclut Leon Haslam. "J'ai essayé des pneus et j'ai fait des tours intéressants sur la fin. Nous avions un réel problème durant les deux premiers jours à Aragon. Ces derniers essais nous ont été utiles, même si nous partons d'une feuille blanche. Nous avons une base de réglage et nous pouvons partir à Aragon optimistes."

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Aragon - FIM Superbike World Championship - Superpole 3

1. Tom Sykes (Kawasaki Racing Team) Kawasaki ZX-10R 1'56.339
2. Eugene Laverty (Aprilia Racing Team) Aprilia RSV4 Factory 1'56.638
3. Chaz Davies (BMW Motorrad GoldBet SBK) BMW S1000 RR 1'56.845
4. Sylvain Guintoli (Aprilia Racing Team) Aprilia RSV4 Factory 1'57.486
5. Jules Cluzel (Fixi Crescent Suzuki) Suzuki GSX-R1000 1'57.540
6. Loris Baz (Kawasaki Racing Team) Kawasaki ZX-10R 1'57.869
7. Davide Giugliano (Althea Racing) Aprilia RSV4 Factory 1'57.975
8. Marco Melandri (BMW Motorrad GoldBet SBK) BMW S1000 RR 1'58.268
9. Jonathan Rea (Pata Honda World Superbike) Honda CBR1000RR 2'01.613
10. Carlos Checa (Team Ducati Alstare) Ducati 1199 Panigale R 1'58.326
11. Leon Haslam (Pata Honda World Superbike) Honda CBR1000RR 1'58.329
12. Max Neukirchner (MR-Racing) Ducati 1199 Panigale R 1'59.993
13. Ayrton Badovini (Team Ducati Alstare) Ducati 1199 Panigale R 1'59.475
14. Michel Fabrizio (Red Devils Roma) Aprilia RSV4 Factory 1'59.478
15. Alexander Lundh (Team Pedercini) Kawasaki ZX-10R 2'01.029
16. Leon Camier (Fixi Crescent Suzuki) Suzuki GSX-R1000 1'59.379
17. Federico Sandi (Team Pedercini) Kawasaki ZX-10R 2'00.979
18. Ivan Clementi (HTM Racing) BMW S1000 RR 2'02.140
19. Mark Aitchison (Team Effenbert Liberty Racing) Ducati 1098R 2'02.554
20. Vittorio Iannuzzo (Grillini Dentalmatic SBK) BMW S1000 RR 2'03.201

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Très bon week-end.end et surtout belle victoire de s.barrier en 1000 stock sport sur sa BMW

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Deux sur deux pour Chaz Davies à Aragón
Dimanche, 14 Avril 2013 17:35


Chaz Davies a vécu une incroyable journée dimanche à Aragón et a renouvelé son exploit de la première course pour conclure son séjour à Alcañiz avec une double victoire. Le pilote du BMW Motorrad GoldBet SBK Team a tout simplement été intouchable et s'est de nouveau imposé avec une belle avance sur Sylvain Guintoli. Le Français confortait son statut de leader du Championnat avec une nouvelle seconde place et un quatrième podium consécutif en quatre courses depuis qu'il a rejoint l'Aprilia Racing Team.

La journée sera à oublier pour son coéquipier Eugene Laverty, qui avait abandonné sur problème technique lors de la première course et qui a cette fois-ci chuté dès le deuxième virage, alors qu'il venait de passer en tête devant Tom Sykes (Kawasaki Racing Team). Ce dernier s'est assuré la troisième place au terme d'une longue bataille avec un Davide Giugliano (Althea Racing Aprilia) plus tenace que jamais.

Moins performant que pour la première course, Marco Melandri (BMW Motorrad GoldBet) a franchi la ligne d'arrivée en cinquième position, devant les Français Loris Baz (Kawasaki Racing Team) et Jules Cluzel (FIXI Crescent Suzuki), qui ont tous les deux fait une course fantastique après avoir respectivement dû partir de la dernière position et de la pit-lane. A domicile, Carlos Checa (Team Ducati Alstare) terminait de nouveau derrière les deux Français, en huitième position.