Aller au contenu

 

Plus qu'un site, plus qu'un réseau social, les membres de Motards.net informent, partagent, donnent des astuces et conseils sur tous les 2 roues. Les motos et scooters anciens ou récents n'auront plus de secret pour vous !

Inscrivez-vous maintenant pour avoir accès à toutes nos fonctionnalités. Une fois inscrit et connecté, vous pourrez rejoindre un Club de motards, participer aux discussions, vous inscrire à un événement moto (balade, roulage, stage), ajouter votre site dans l'annuaire et bien plus.

Bienvenue sur Motards, le site qui vous informe sur tous les 2 roues. Plus qu'un site, plus qu'un réseau social, découvrez tout l'esprit motard en ligne ! Parcourez dès à présent les clubs, forums, tutoriels et photos de la communauté de motards pour vous informer au mieux sur la thématique de la moto et partager votre passion avec d'autres passionnés.

Motards vous offre la possibilité de créer un club gratuit sur ce site. Le club est un mélange de forum et de groupe Facebook qui vous permet de regrouper une communauté et partager votre passion avec des amis ou motards comme vous. Vous disposez alors de tous les outils pour gérer votre communauté et la faire grandir sur Motards.

Vous avez envie d'améliorer votre conduite ? Rouler sur circuit ? Aller vous balader en 2 roues ? Découvrez le calendrier des événements moto et scooter. Vous pourrez ainsi vous inscrire aux sorties moto, stages de pilotage ou encore aux roulages et autres rassemblements. Et pourquoi ne pas créer votre événement pour rassembler les motards de votre région ?

la force centrifuge


Messages recommandés

Le concept de force centrifuge est rarement livré avec son mode d’emploi : comme
la force de Coriolis et la force d’inertie, la force centrifuge appartient à la catégorie des
forces fictives, également appelées forces apparentes ou pseudo-forces.
Pourquoi les appelle-t-on ainsi ? Parce que ces forces ne peuvent apparaître que
dans le cadre de descriptions imaginaires. Bref, elles n’ont aucune existence réelle.
Voici un florilège de diverses observations, expériences ou démonstrations censées
prouver l’existence de la force centrifuge. Nous allons vérifier si le dogme est correct.

Quelques définitions…
Une force désigne toute cause capable de modifier la vitesse ou la trajectoire d’une
masse. Centrifuge signifie ‘‘qui éloigne du centre’’.
Ainsi, selon cette définition, une force qualifiée de centrifuge devrait pouvoir
éloigner une masse quelconque d’un centre ou d’un axe de rotation selon une trajectoire
radiale, c’est à dire dans la direction indiquée par le prolongement d’un rayon.

L’objet posé sur le capot...
Déposons un objet quelconque sur le capot d’une voiture (par exemple un ‘‘cône de
Lübeck’’). L’expérience consiste à mettre la voiture en mouvement, d’abord en ligne droite
puis en courbe.

Vu de l’intérieur de la voiture (référentiel voiture), on constate effectivement que
l’objet tombe par terre à l’entrée de la courbe, comme attiré vers l’extérieur de la trajectoire

par une force apparente. Telle est la description dans ce référentiel qualifié de restreint
(1)
dont nous détaillons les règles et le mode d’emploi par ailleurs (voir le dossier ADILCA
‘‘référentiels’’).

Observons la même expérience du haut d’une fenêtre ou d’un balcon (référentiel
Terre) : dès que le conducteur fait pivoter les roues directrices, la force de guidage vient
dévier la voiture de sa trajectoire initiale.
Le capot étant une surface lisse, cette force ne peut se transmettre à l’objet qui
conserve alors une trajectoire rectiligne et tombe par terre. L’objet en question n’est donc
pas soumis à une quelconque force, il est tout simplement livré à lui-même.

Deux expériences à moto…
Posons le cône de Lübeck sur le réservoir d’une moto. Sauf conduite brutale, l’objet
reste toujours en équilibre, même lorsque la moto décrit une trajectoire circulaire. Si l’objet
glisse et finit par tomber par terre, c’est à cause des vibrations du moteur ou de la
pression de l’air, mais certainement pas à cause de la force centrifuge.
Une autre expérience, dite de la ‘‘bouteille d’eau’’, consiste à remplacer le cône de
Lübeck par une bouteille à demi remplie de sirop et fixée à plat sur le réservoir ou sur le
guidon : on constate que, quelque soit l’inclinaison de l’engin en mouvement, la surface du
liquide reste toujours perpendiculaire au plan de symétrie de la machine.
En fait, l’intérêt de cette expérience est de mettre en évidence l’accélération
transversale de la bouteille et de son contenu, cette accélération étant liée à la trajectoire
circulaire de la moto. Elle prouve a contrario que la force centrifuge n’existe pas. Le même
constat pourrait être fait à bord d’un avion qui s’incline pour virer.

Le mouvement de roulis...
Observons une Citroën 2 CV en plein virage. À cause de ses suspensions molles,
la voiture s’écrase sur les roues extérieures tandis que les roues intérieures sont
délestées. Ce phénomène, c’est le ‘‘roulis’’.
Pourquoi la voiture se comporte-t-elle ainsi ? Pour dévier la voiture de sa trajectoire
initialement rectiligne, le conducteur a dû solliciter une force transversale qu’on appelle
force de guidage. Cette force s’exerce sur les roues directrices au contact du sol, mais pas
sur le centre de gravité. C’est donc la hauteur du centre de gravité qui explique le
mouvement de roulis : la voiture tourne sur elle-même dans un plan transversal.
Comment expliquer ce phénomène ? Sous l’effet de la force de guidage, la voiture
se comporte comme une personne déséquilibrée par un tapis qu’on tirerait sous ses pieds.
Si la force de guidage s’exerçait directement sur le centre de gravité, il n’y aurait pas de
roulis et la voiture virerait ‘‘à plat’’.

La mascotte suspendue au rétroviseur...
Observons une mascotte suspendue au rétroviseur intérieur de la voiture. En ligne
droite et à vitesse constante, la mascotte indique la verticale.
Observons ce qui se passe lorsque la voiture franchit un virage : de l’intérieur de
l’habitacle (référentiel voiture), on constate que la mascotte s’incline sur le côté, comme
animée d’une force apparente.

Mais dans le référentiel Terre, la mascotte est seulement déviée d’une trajectoire
initialement rectiligne : la force de guidage s’exerce d’abord sur les pneumatiques des
roues directrices puis se transmet ensuite au châssis, à la carrosserie et à tous les
accessoires de la voiture ; elle parvient enfin à la mascotte grâce au rétroviseur et au fil au
bout duquel elle pend. D’où son inclinaison.
La force apparente qui, pour le passager, semble faire bouger la mascotte ne relève
donc que d’une simple illusion d’optique. En réalité, cette force n’existe pas.

Les sensations du passager…

À l’occasion d’un virage pris sur les chapeaux de roues, le passager d’une voiture a
l’impression d’être plaqué contre le bord du siège ou contre la portière, comme s’il était
animé d’une force apparente… D’où vient cette impression ?
Lorsque le conducteur tourne le volant, la voiture est soumise à la force de guidage
qui s’exerce sur les pneumatiques des roues directrices ; cette force se transmet ensuite
au châssis, à la carrosserie et à tous les accessoires de la voiture.
Les objets solidement fixés à la carrosserie subissent cette force intégralement et
sans retard, l’arrimage consistant justement à donner les moyens à la carrosserie de
communiquer cette fameuse force.
Or ce n’est pas le cas des passagers qui, bien qu’assis sur leurs sièges, gardent
tout de même une certaine liberté de mouvement. Lorsque la voiture commence à virer,
les passagers conservent une trajectoire rectiligne, tout comme la mascotte dans
l’expérience précédente, et ce jusqu’à ce que le bord du siège, la portière ou la carrosserie
leur communique cette fameuse force de guidage…
Les passagers d’une voiture ne sont donc jamais soumis à la force centrifuge mais
tout simplement à la force de guidage qui s’exerce sur la voiture et qui leur est
communiquée par le siège, la ceinture de sécurité ou un élément de la carrosserie.

Le mouvement des bagages…
Et les bagages placés dans le coffre ou les objets posés sur la tablette arrière ?
L’explication est identique à celle qui concerne les passagers : lorsque la voiture vire, le
mouvement des bagages placés dans le coffre ou des objets posés sur la tablette arrière
n’est qu’apparent par rapport à la voiture.
En réalité, les objets non solidement arrimés conservent une trajectoire rectiligne
tant qu’une partie quelconque de la carrosserie ne peut leur communiquer la moindre
force de guidage.

Action et réaction : gare à la confusion !
Pourrait-on considérer la force centrifuge comme étant la réaction associée à la
force de guidage ? La réponse est non, et voici pourquoi.
Reprenons les principes de Newton, et plus particulièrement celui dénommé
principe de l’action et de la réaction : ‘‘Toute force s’exerçant sur un corps entraîne une
réaction d’égale intensité et de sens opposé.’’
(2)
Les expériences précédentes démontrent clairement que le mouvement circulaire
de la voiture est dû à l’action d’une force unique, la force de guidage.
On l’a vu, la force de guidage s’exerce sur les pneumatiques au contact du sol.
Logiquement, la réaction associée à cette force ne peut donc se manifester qu’au niveau
du sol, elle aussi.
De fait, lorsqu’un conducteur sollicite la force de guidage, la voiture exerce bien une
poussée horizontale au niveau du sol, et cette poussée devrait logiquement affecter le
mouvement de rotation de la Terre.
Heureusement, son effet reste purement théorique, car la masse de la voiture étant
considérablement plus faible que celle de la Terre
(3)
, la voiture n’a pas d’autre possibilité
que de s’inscrire docilement sur une trajectoire circulaire !
Ajoutons que les trajectoires divergentes du très grand nombre de véhicules en
circulation annuleraient cet effet, si celui-ci était perceptible…
Cette fameuse réaction, au sens newtonien du terme, n’a donc strictement rien à
voir avec le concept de force centrifuge !

La bonne formule ?
La célèbre formule F = MV²/R prouve-t-elle l’existence de la force centrifuge ?
Vérifions d’abord qu’il s’agit-il bien d’une force.
Dans le Système International d’Unités (obligatoire en France depuis 1961), une
force s’exprime en kilogramme mètre par seconde carrée (symbole kg.m.s
-2
), c’est une
grandeur dérivée obtenue par combinaison de grandeurs fondamentales.
La dimension obtenue est la définition même du newton (symbole N), unité
internationale de force.
Pour vérifier la cohérence de cette formule, examinons la manière dont se
combinent les différentes grandeurs introduites dans cette équation : la masse s’exprime
en kilogramme (symbole kg), la vitesse s’exprime en mètres par seconde (symbole m.s
-1
)
et le rayon de la trajectoire s’exprime en mètres (symbole m).
Combinons ces différentes grandeurs :
F = MV²/R
F = kg . (m.s
-1
)
2
. m
-1
= kg . m
+2
.s
-2
. m
-1
= kg.m.s
-2
= N

Il n’y a plus aucun doute possible, cette formule est parfaitement cohérente, elle
exprime donc bien la dimension d’une force.
Une force oui, mais laquelle ?

De quelle force s’agit-il ?
De quelle force s’agit-il ? Nous avons déjà démontré par ailleurs qu’il n’y avait que
deux possibilités, et deux seulement :
- dans le référentiel voiture, la force centrifuge qui est une force apparente et qui, de
toute évidence, ne peut s’exercer que sur les passagers et les bagages mais certainement
pas sur la voiture,
- ou alors, dans le référentiel Terre, la force de guidage qui est une force réelle et
qui s’exerce à la fois sur la voiture et sur tout ce qu’elle contient.
Comment savoir ? Comment distinguer les deux ? Comment trancher le débat ?
La réponse vient tout naturellement en examinant les différentes grandeurs
introduites dans l’équation que sont la masse de la voiture, sa vitesse et le rayon de sa
trajectoire. Bon sang, mais c’est bien sûr, comme dirait l’autre : ces grandeurs n’existent
que dans le référentiel Terre, elles n’existent absolument pas dans le référentiel voiture !
Pour bien comprendre cette nuance de taille, essayez d’imaginer un instant ce que
peut représenter la masse de la voiture, sa vitesse ou le rayon de sa trajectoire en
raisonnant exclusivement dans le référentiel voiture…
Il n’y a plus aucun doute possible, cette formule ne peut pas exprimer la force
centrifuge mais bien la force de guidage. C’est d’elle qu’il s’agit ici, et d’elle seulement !

Choisir le bon référentiel !…
Ces diverses réflexions nous ramènent à la théorie des référentiels et on peut
résumer ainsi les expériences précédentes :
- les unes sont observées dans un référentiel général (ici, la Terre) et décrivent un
mouvement réel ;
- les autres sont observées dans un référentiel restreint (ici, la voiture) et décrivent
un mouvement apparent.
Bien évidemment, ces deux référentiels sont parfaitement distincts, il n’est donc pas
question de les confondre, ni de les mélanger (voir le dossier ADILCA ‘‘référentiels’’). Or
c’est pourtant une erreur fréquente !

Choisir la bonne description !…
Pour être complet, précisons enfin que, dans un référentiel général (ici, la Terre), la
description peut être ‘‘dynamique’’ ou ‘‘statique’’ :
- dans une description ‘‘dynamique’’, la voiture est en mouvement ; elle décrit alors
une trajectoire circulaire grâce à la force de guidage qui s’exerce à la périphérie des
pneumatiques des roues directrices ;
- dans une description ‘‘statique’’, la voiture est immobile ; on imagine alors une
force fictive capable de comprimer les pneumatiques et les suspensions comme quand la
voiture vire ; cette pseudo-force est supposée s’exercer sur le centre de gravité de la
voiture.
Bien évidemment, ces deux descriptions sont totalement contradictoires, il n’est
donc pas question de les mélanger, ni de les superposer (voir le dossier ADILCA ‘‘statique
et dynamique’’). Or malheureusement, c’est une bourde très classique !

Force centrifuge : la vraie définition !
Nous venons d’examiner les principales sources d’erreurs dont on déplore les
méfaits un peu partout, y compris dans certains manuels scolaires de physique.
Toutes ces observations, tous ces raisonnements, toutes ces déductions nous
amènent à ces deux définitions complètement inédites de la force centrifuge :

‘‘Dans le référentiel voiture, on appelle force centrifuge la force imaginaire qu’il
faudrait exercer sur le centre de gravité des passagers et des bagages d’une voiture
immobile pour les voir s’animer d’un mouvement identique à celui observé dans la réalité
lorsque la voiture est soumise à la force de guidage.’’


‘‘Dans le référentiel Terre, on appelle force centrifuge la force imaginaire qu’il
faudrait exercer sur le centre de gravité d’une voiture immobile pour créer sur les
pneumatiques et les suspensions un effet identique à celui observé dans la réalité lorsque
la voiture est soumise à la force de guidage.’


Insistons sur les trois exigences fondamentales de ces définitions :
1. l’immobilité de la voiture ;
2. le caractère hypothétique de cette force, clairement affirmé par l’emploi du
conditionnel : ‘‘la force qu’il faudrait exercer…’’ ;
3. l’impossibilité technique d’exercer directement la moindre force sur le centre de
gravité d’une masse quelconque… (cette exigence seule suffirait à prouver le caractère
irréel de la force centrifuge !)
Trois raisons bien suffisantes pour affirmer que la force centrifuge n’existe pas !

L’inventeur de la force centrifuge…
L’histoire n’a pas retenu son nom !
Le concept de force centrifuge est une application du principe général d’inertie (voir
le dossier ADILCA ‘‘force d’inertie’’) au cas particulier du mouvement circulaire, mode de
raisonnement imaginaire initié par Jean Le Rond d’Alembert, mathématicien et physicien
français (1717-1783).

Calcul de la force centrifuge…
Peut-on calculer l’intensité de la force centrifuge ? Oui, il est tout à fait possible de
calculer l’intensité d’une force imaginaire, c’est à dire l’intensité d’une force qui n’existe
pas, mais qu’il faudrait solliciter, si… Les physiciens adorent ce genre d’exercice !
Cependant, en ce qui concerne la force centrifuge, la démarche habituelle n’est pas
la bonne, voici pourquoi…
Commençons par le commencement : en science, un bon principe consiste à se
demander d’où provient la valeur qu’on a sous les yeux, ce qu’elle représente, et comment
elle a été obtenue...
Car, avant tout calcul, un physicien doit réaliser des expériences, définir des
repères et effectuer des mesures. C’est le cheminement le plus important. Les calculs ne
viennent qu’ensuite, mais ils se basent forcément sur des valeurs concrètes, des mesures
dont on peut garantir l’authenticité et la signification, bref, des grandeurs réelles qui
représentent vraiment quelque chose…
Ce n’est qu’ultérieurement, par la grâce d’un raisonnement purement théorique, que
le physicien pourra transposer son raisonnement à l’étude d’un phénomène imaginaire.
En d’autres termes, pour arriver à la force centrifuge, force imaginaire, il faut
nécessairement partir de la force de guidage, force réelle.
Car il n’y a pas, il ne peut pas y avoir de force imaginaire sans force réelle. Mais
l’inverse n’est pas vrai : la force de guidage peut parfaitement exister seule, dans une
série de mesures et de calculs, par exemple, mais pas la force centrifuge, qui elle, est
toujours obligatoirement tributaire de la force de guidage !
Dès lors, il est strictement interdit d’évoquer la force centrifuge sans expliquer d’où
elle vient, ce qu’elle représente et comment elle a été obtenue.
Bref, s’il est tout à fait possible de parler de la force de guidage seule, il est en
revanche absolument interdit de parler de force centrifuge sans parler de force de
guidage !
Ce sont les détails de cette démarche, somme toute très logique, qui sont souvent
ignorés ou occultés. Pour l’illustrer, voici un exemple concret.

Un exemple concret…
Prenons l’exemple d’une voiture de masse 1500 kg qui décrit une trajectoire
circulaire de 100 m de rayon à la vitesse de 20 m.s
-1
.
La célèbre formule, celle qui est souvent utilisée à tort et à travers et dont nous
avons détaillé le mode d’emploi, permet de calculer l’intensité de la force de guidage qui
s’est exercée sur les pneumatiques de la voiture au contact du sol :

F = MV
2
/R


F = 1500 x 20
2
/ 100 = 6000 N


Ce n’est qu’à partir de ce résultat qu’on peut en déduire l’intensité de la force
centrifuge, cette fameuse force qu’il faudrait exercer sur le centre de gravité de la voiture,
si celle-ci était immobile, pour produire un effet comparable à celui observé quand la
voiture est soumise à la force de guidage.
Ce calcul est vite fait : à une force de guidage de 6000 N dans une description
réelle correspond une force centrifuge de - 6000 N dans une description imaginaire !
En effet, les vecteurs ‘‘force de guidage’’ et ‘‘force centrifuge’’ ont le même module !
Mais attention, tout les distingue :
- leur point d’application (l’un de ces deux vecteurs trouve son origine à la
périphérie des pneumatiques, l’autre au centre de gravité) ;

- leur sens (ici, le signe [-] est déterminant, il montre que la force centrifuge, si elle
existait, devrait avoir une orientation spatiale rigoureusement opposée à celle de la force
de guidage) ;
- et le fait que l’un de ces deux vecteurs s’applique sur une voiture en mouvement,
l’autre sur une voiture immobile !
Bref, ces deux vecteurs n’appartiennent pas du tout à la même description !
C’est ainsi : l’intensité de la force centrifuge se déduit de celle de la force de
guidage, mais jamais l’inverse !
Et la grandeur censée prouver l’existence de la force centrifuge résulte en réalité
d’une déduction ou d’une confusion avec la force de guidage !

Le capteur à inertie…
Un simple capteur à inertie (appareil encore appelé capteur d’accélération
transversale) permet-il de mesurer directement l’intensité de la force centrifuge ?
Détaillons le principe de fonctionnement de cet appareil : une masselotte, capable
de coulisser dans un tube, est maintenue au repos par deux ressorts, mais peut
néanmoins se déplacer le long d’un curseur en cas d’accélération transversale de la
voiture.
Ainsi, ce qu’indique le curseur, c’est tout simplement l’intensité de la force de
guidage communiquée à la masselotte par la voiture ! Le capteur à inertie fonctionne donc
comme un vulgaire dynamomètre, tout simplement !
Reprenons l’exemple d’une voiture qui décrit une trajectoire circulaire de 100 m de
rayon à la vitesse de 20 m.s
-1
.
Le curseur indique une force de 4 x 10
-2
N. Si la masse de la masselotte est de 10
-2
kg, la relation fondamentale de la dynamique permet de calculer l’intensité de
l’accélération transversale communiquée à la masselotte par la voiture

γγγ = F / M

γ = 4 x 10
-2
/ 10
-2
= 4 m.s
-2


Quand la masselotte est en équilibre à l’intérieur du tube, l’accélération transversale
qui lui est communiquée est bien évidemment identique, en module et en sens, à celle
subie par la voiture.
Cette accélération transversale a été produite par la force de guidage qui s’est
exercée sur les pneumatiques au contact du sol.

Là encore, l’attribution d’un signe permettra de préciser l’orientation spatiale,
autrement dit, de faire la distinction entre cette accélération transversale, bien réelle, et
l’accélération centrifuge, complètement imaginaire !

Le vrai sens du mot ‘‘exister’’…
La force centrifuge n’existe pas, nous venons de le démontrer en long, en large, et
en travers. Cependant, on peut lire encore ici ou là, et notamment sur la toile, quelques
avis contraires. Un vrai dialogue de sourds ! Qui a raison ?
Rappelons d’abord que la ‘‘physique’’ désigne la science des choses naturelles
(4)
,
une discipline axée sur l’observation et la connaissance des réalités. C’est ce qui en fait
une science dure, concrète et rigoureuse.
Le malentendu à propos de la force centrifuge repose sur le véritable sens du verbe
‘‘exister’’. D’après le dictionnaire Larousse, ce verbe s’applique à tout ce qui fait partie de
la réalité, par opposition à ce qui relève exclusivement de la fiction.
Or, pour certains, la seule trace du concept de force centrifuge dans un livre de
physique suffirait à prouver son existence. Puisque c’est écrit dans le bouquin, c’est que
ça existe !
Le fait que certains ouvrages de physique fassent mention de la force centrifuge ne
prouve pas son existence, au sens physique et littéral du terme…
En effet, on peut concevoir bien des abstractions sur le papier, mais en science et
surtout en physique, seule la réalité importe… Ne dit-on pas qu’elle dépasse la fiction ?

L’exemple de la littérature…
Pour bien comprendre cette nuance, regardons du côté de la littérature et posonsnous cette question : les personnages qui existent dans les livres existent-ils vraiment ?
Prenons un exemple facile : le Père Noël !
Certes, il existe des contes pour enfant qui placent le Père Noël au centre d’une
intrigue, et dans ce cas, le Père Noël existe bel et bien sur le papier… Cependant, ça ne
prouve pas son existence au sens physique et littéral du terme !
En effet, personne n’a jamais pu, ni ne pourra jamais rencontrer le Père Noël ou le
croiser dans la rue !
Il faut se rendre à l’évidence : le Père Noël n’existe que dans les livres, ce n’est
qu’un personnage de fiction, ce n’est pas un personnage historique, il n’a jamais fait et ne
fera jamais partie de la réalité
Le Père Noël n’existe donc pas, il n’a jamais existé et n’existera jamais, au sens
physique et littéral du terme !…
Bref, il y a bien deux sens au mot ‘‘exister’’, et ces deux sens ne sont absolument
pas équivalents !
Mais ce n’est pas tout ! La littérature nous donne encore une autre leçon !
Car, contrairement à la physique, la littérature ne tolère aucune ambiguïté, aucun
mélange des genres : la distinction entre personnages historiques et personnages de
fiction y est toujours parfaitement claire !
Ce qui revient à dire qu’il est rigoureusement prohibé d’associer dans un même
récit deux personnages, l’un historique, l’autre de fiction, ce serait un mélange contre
nature !
Un mélange sans intérêt, grotesque, absurde, carrément débile même ! D’ailleurs
personne n’y a jamais songé !
Mais alors ? Si la littérature fait bien la distinction entre la réalité et la fiction, qu’en
est-il de la science en général, et de la physique en particulier ?
Dans les manuels scolaires, la frontière entre les descriptions réelles et les
descriptions imaginaires est-elle parfaitement délimitée ? La distinction entre les forces
réelles et les forces fictives est-elle bien nette ? Le mode d’emploi des forces fictives est-il
clairement détaillé ?
Lisez attentivement tout ce qui a été écrit ici ou là, notamment sur les forces fictives
et sur la force centrifuge, y compris ce qui a été cautionné, signé et validé par des
professeurs émérites, vous aurez la réponse !
Persistons et signons : le Père Noël n’existe pas, la force centrifuge non plus ! Elle
n’existe pas, elle n’a jamais existé, elle n’existera jamais, au sens physique et littéral du
terme ! Personne n’a jamais pu, ni ne pourra jamais en observer ou en ressentir les
effets ! Point barre !

Des réactions diverses…
Comment la communauté enseignante a-t-elle réagi à cette incroyable découverte ?
Comme d’habitude, quand il s’agit d’une nouveauté : « On le savait déjà ! » « Ce
n’est pas vous qui l’avez découvert ! » « Ça ne sert à rien ! »
En ce qui concerne les deux premières réactions, il suffit de voir avec quelle ardeur
les défenseurs de l’orthodoxie se sont mobilisés pour sauver le dogme moribond, et
surtout la valeur des arguments utilisés, pour comprendre qu’il n’en est rien.
L’utilité de la découverte ? C’est à ceux qui se sont fourvoyés avec la force
centrifuge de prouver l’intérêt d’un concept imaginaire. La vérité, la précision, l’exactitude
n’ont pas besoin de justification.

Un gigantesque lavage de cerveau…
Comment expliquer un tel engouement, une telle ferveur, une telle foi aveugle en un
concept aussi discutable, aussi fumeux, aussi inutile ?
Les contenus ambigus ou mal compris de certains ouvrages scientifiques (voir le
dossier ADILCA ‘‘Cessac et Tréherne’’, et en particulier le paragraphe consacré au
fameux ‘‘Saison, Allain, Blumeau, Duboc, Herchen, Mérat et Niard’’) ont été détournés
pour être utilisés à des fins de propagande de sécurité routière, pour faire sérieux, pour
faire scientifique…
Une manière inacceptable de prendre la physique en otage.
Destinés à cautionner une politique aux intentions louables, ces contenus
alambiqués n’ont jamais pu et ne pourront jamais éviter le moindre accident.
Colportés par des professeurs sans qualifications ni compétences particulières, ils
ont eu l’effet d’un gigantesque lavage de cerveau, auquel huit cent mille jeunes se sont
soumis de bonne grâce chaque année. Mais peut-on demander à un bricoleur qui confond
le poids et la masse, de comprendre puis d’expliquer les nuances entre une description
réelle et une description imaginaire ?
Résultat ? Tout le monde a, un jour ou l’autre, entendu parler de force centrifuge,
mais personne ou presque n’a jamais entendu parler de force de guidage !
Les conséquences de ce détournement sont gigantesques, voire catastrophiques à
grande échelle, à un point tel qu’on peut même parler d’un véritable désastre intellectuel et
culturel…

Conclusion
Comme la force d’inertie et la force de Coriolis, la force centrifuge est une force
fictive qui n’a pas d’existence réelle : elle n’apparaît que dans le cadre de descriptions
imaginaires.
Répétons qu’il est bien évidemment impossible d’observer ou de ressentir les effets
d’une force imaginaire. C’est donc à tort si ce concept a été utilisé pour décrire les
phénomènes observés en automobile.
La vérité est beaucoup plus simple : la trajectoire normale d’une voiture en
mouvement est de nature rectiligne. Pour dévier cette trajectoire, il faut solliciter une force
transversale qu’on appelle ‘‘force de guidage’’.
La force de guidage est une force de contact qui s’exerce à la périphérie des
pneumatiques des roues directrices lorsque le conducteur actionne la commande de
direction (voir le dossier ADILCA ‘‘force de guidage’’).
Tous les autres phénomènes observés en automobile ont des explications claires,
logiques et rationnelles qui découlent de cette vérité.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...